« Le Canard Enchaîné »
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Tag: "salaire"
Aucun des candidats, plus ou moins connus, plus ou moins représentatifs, plus ou moins crédibles, pas du tout éloquents, auquel on demande pourquoi il aspire à la magistrature suprême n'ose dire la vérité. À savoir que, n'étant plus ministre et ne pouvant espérer redevenir député, il ne lui reste plus que l'Élysée comme point de chute. Ils répondent donc tous à côté de la plaque du 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré…
Ils pourraient tout bonnement avouer :
« J'aimerais bien être nourri et logé par l'État. Le salaire importe peu puisque, quand on est Président on ne dépense plus rien ».
Ou bien, plus franchement :
« Avant de prendre ma retraite, j'ambitionne de vivre comme si j'étais très riche aux frais de contribuables de plus en plus pauvres ».
Ils passent même sous silence le seul argument susceptible de leur valoir les suffrages des électeurs ayant du cœur :
« J'ai tout raté. Être chef de l'État me consolerait ».
Mais non ! Ils préfèrent évoquer nos problèmes en escamotant les leurs. Ils se gargarisent avec la pollution, le chômage, les migrants et la grippe.
Quand ils disent « il faut tout changer », ils pensent « je changerais bien d'appartement en troquant ma femme de ménage contre un majordome et vingt cuisiniers. Si je promets de n'embêter personne, j'ai peut-être ma petite chance… »
D'après Philippe Bouvard.
Qu'il me pardonne d'avoir supprimé les notations politiques
qui réduisaient son texte à un pamphlet partisan.
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Les petits métiers méconnus
Décompteur de secondes au Tour de France
Une occupation saisonnière pour qui aime voyager. Travail dans une ambiance festive en collaboration avec des stars sportives et de nombreuses célébrités médiatiques. Salaire motivant rapporté à la durée du travail : un maximum de 400 fois 5 secondes réparties sur 3 semaines. La fonction exige un look d'employé de banque ou de vendeur de la place Vendôme ainsi qu'un faciès d'ordonnateur de Pompes funèbres. Le critère sélectif absolu du recrutement est l'aptitude à la reproduction parfaite de la gestuelle du compte-à-rebours tout particulièrement l'exécution de la troisième seconde où aucun fléchissement du majeur n'est toléré.
Essayez, c’est pas facile ! Vérification jeudi prochain…
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Le pauvre homme !
Un « capitaine d’industrie » (ℹ)Olivier Brandicourt. Sur Wikipedia : cliquez
Olivier Brandicourt, né le 13 février 1956 à Casablanca, est un médecin et un dirigeant d'entreprises français. Il fut DG de Sanofi du 2 avril 2015 au 31 août 2019. vient de se voir attribuer un cadeau de bienvenue (en français « golden hello ») de QUATRE MILLIONS d’euros.
– Le pauvre homme !
Je laisse à d’autres économistes distingués le soin de déterminer la provenance de cette manne.
Mais 4 000 000 d’euros, c’est quoi ? Souhaitons à ce génie du management de vivre encore 100 ans à dater de ce jour. Car je ne doute pas que les recherches conduites sous son extraordinaire compétence permettront d’étonnants progrès de la science pharmaceutique.
Cent ans disais-je. Admettons que ce grand humaniste abandonne dorénavant son salaire à des œuvres de charité et qu’il ne vive que sur sa prime (dont, pour la commodité du calcul, nous négligerons la rente). Son revenu annuel, ridicule par rapport à celui de ses pairs, ne se monterait qu’à 40 000 euros.
Dans les 4 000 euros par mois, finalement, on n’est pas si loin du salaire médian en France…
– Le pauvre homme !
Avec la complicité de Geluck et de Molière
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posted on Avr 17, 2014 par guy dans Le mot du jour, Presse, livres, imprimés, Actualité, Vie quotidienne
Caricatural (vraiment ?)
Merci Rachel !
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Ce matin, Économie
et Géométrie dans l’espace
Nous continuons aujourd’hui l’étude des nouvelles très médiatiques unités de mesure en apprenant à nous familiariser avec une unité monétaire (France 2, le 20 H) :
L’Arc-de-Triomphe, unit. monétaire, symb. A€T. Dette de la France en 2013 exprimée en volume de billets de 100 euro. Multiples : la Tour Montparnasse, symb. T€M ; la Tour Eiffel (volume enveloppe), symb. T€E. Sous-multiples : le Salaire Mensuel de Footballeur ; le Salaire annuel Médian ; le Salaire d’Hôtesse de Caisse à temps choisi.
Pour plus d’informations (exercice conseillé) consulter :
http://www.slate.fr/story/45173/visualisation-dette-francaise-billets-cent-euros
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Ma contribution à la Conférence de la Méthode de Matignon
Non !
Il serait absurde de plafonner les salaires des « grands patrons » !
Ne favorisons pas « l’exode des compétences » (sic)
Je propose d’édicter qu’en aucun cas le plus petit salaire versé dans l’Entreprise ne puisse être inférieur au 1/20 du salaire le plus élevé (primes annualisées incluses) servi dans la même entreprise.
Ça pourrait « faire bouger les lignes », comme ils disent ?
Et mettre de l’ambiance dans les Conseils d’administration !
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1er mai
Au détour d’un journal télévisé, j’ai appris qu’un match de football suffisamment important pour qu’on l’annonce à la télévision nationale française devait prochainement opposer Barcelone à Madrid.
Le journaliste de service profite de la transition qui lui est offerte pour enchainer avec l’antienne de la dette nationale espagnole, la contagion à la France, le naufrage de l’Europe, et tutti quanti. Parmi la litanie de milliasses d’euros qu’il est alors amené à égrener, et sans doute pour la rendre plus accessible à notre compréhension de gagne-petit, il en vient à citer les abyssales dettes, fiscales, entre autres,…
… du Barça, club de Barcelone et du Real, club de Madrid.
J’ai cru comprendre que les deux clubs réunis trainaient une ardoise dépassant le demi-milliard d’euros. J’espère tout de même qu’il reste à ces deux clubs de luxe de quoi verser leurs salaires à leurs glorieux joueurs.
Les supporters ibériques, si prompts à s’indigner, trouveront sans doute quelques compensations à leur régime de rigueur en regardant quelques multimillionnaires jouer au ballon.
Il est vrai que le peuple espagnol avait peut être épuisé sa réserve d’indignation à dénoncer les 37 000 Euros dépensés indûment par leur infâme souverain pour une indigne chasse au pachyderme.
C’est pas chez nous qu’on verrait ça !
Gilbert Laffaille – Le Président et l'éléphant (1977)
Ah, si !
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Repères
Après les bêtisiers, les bilans & perspectives, nous arrivons sous le marronnier des résolutions pour l’année nouvelle. C’est pas facile, les résolutions… Il nous faut d’abord remettre les choses à leur place et hiérarchiser les valeurs.
Par exemple : il est bon de se rendre compte que, avec son salaire mensuel (1) (brut ?) David Beckham ne pourrait s’offrir qu’un court séjour de 3 semaines au Majestic de Cannes cher à notre Président (Et à nous, donc !). Mais que le footballeur ne soit pas trop aigri : pour s’offrir une seule nuit (2) dans ce pied-à-terre du G20 il en coûterait près de 2 ans de chagrin à un travailleur payé au salaire médian français (3).
Et que ce travailleur sache à son tour se contenter de son sort, car ce n’est pas moins de 33 mois qu’un smicard (4) devrait trimer pour une nuit à Cannes… (Mais que diable irait-il donc y faire ?)
Il lui reste le rêve : si seulement il avait fait l’effort d’apprendre à jouer au football, un mois de salaire (hors primes ?) lui assurerait la survie pendant… 60 ans !
Alors ? Cette résolution, ça vient ?
(1) – 800 000 €
(2) – 37 000 €
(3) – 1 650 €
(4) – 1 096 €
Source : Web
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Relativisons …
À peine avais-je édité mon Mot du Jour d’hier sur la montre à « Temps suspendu » que Jean-Pierre Pernaut (eh oui, le revoilà !) m’apprend tout fiérot qu’un quidam vient de gagner plus de 162 000 000 d’Euros au jeu de l’EuroMillion.
Comme J.-P.P. se doute bien que ce chiffre, dans sa brutalité numérique, ne représente rien pour moi, il se hâte de préciser que ce gain équivaut à 36 années de salaire d’un footballeur professionnel… Merci de cette précision Jean-Pierre, mais ça ne me dit toujours rien…
Au secours GOOGLE !
Et je trouve enfin des références compatibles avec mon entendement :
162 millions c’est, passez-moi les décimales, peu ou prou 10 000 ans de SMIC. N’allez pas vérifier ma division, je l’ai déjà fait 3 fois ! 100 siècles de labeur d’un ouvrier. Voilà qui me parle… Mais relativisons encore un peu, cela ne représente finalement que 12 400 montres qui servent à ne pas donner l’heure.
Veinard de Gourcuff ! Tu peux t’en payer une par jour !
Elle est pas belle, la vie ?
Et puis allez, vous en reprendrez bien encore une louche : ce gain faramineux ne place finalement notre « heureux » gagnant qu’au 250e rang des fortunes françaises.
Souriez ! Vous êtes informés !
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Prébende
Dicton populaire : Le silence est d’or…
« Je confirme ! »
Christine B.
► Christine Boutin renonce à son salaire de chargée de mission
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Encore une nouvelle unité !
Vu à la télé : la relaxe d’un grand capitaine d’industrie a qui l’on contestait son salaire, ses primes, ses indemnités, sa retraite…
Les chiffres annoncés étaient si tant tellement faramineux qu’ils ne me signifiaient plus rien… Cette énumération de millions apparaissait d’autant plus obscène qu’elle s’affichait sur un écran incrusté d’un ruban rouge en signe d’appel à la générosité publique.
C’est là qu’il m’est venu l’idée de la création d’une nouvelle unité monétaire :
L’EuroTéléthon (abréviation €TLT) et son sous-multiple,
L’EuroSidaction (abréviation €SDA).
Ce serait tellement plus explicite… Non ?
Ex : Une retraite Véolia = 1,5 SDA
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Les radios, la télé, les journaux, pour bien nous expliquer, comme à des enfants, nous donnent des images. Ainsi, les superficies ne se mesurent plus en anciennes mesures agraires, mais en « Terrain de Football ». Ainsi l’on ne mesure plus les hauteurs en mètres, mais en « Tour Eiffel ». Une petite envergure se mesure en « Arc de Triomphe ». Une grande envergure, en « largeur de Terrain de Football ». (décidément, le football tient beaucoup de place dans notre système de références…).
Mais l’argent – le flouze, la braise, l’artiche, le pèze, les picaillons… – ne se mesure guère plus qu’en euros (jadis, du temps des francs, le dollar faisait plus riche). Il ne manque pourtant pas de belles images pour bien nous faire comprendre. Ainsi, le montant de la « prime de départ » d’un « capitaine d’industrie » se monterait à quelque chose comme 1,3 SDSM (Siècle de salaire mensuel moyen). La subdivision du SDSM, l’ADSM (Année de salaire moyen) nous figurerait bien plus concrètement ce qu’est le salaire d’un footballeur professionnel : 25 ADSM par mois. Et, arrivé à cinquante ans, on réalisera que, finalement, l’achat d’une montre digne de quelqu’un qui n’a pas raté sa vie ne coûte qu’environ 5 ans de l’ADSM d’une « Hôtesse de caisse » à « temps partagé choisi ».
Je ne sais pas vous, mais moi je comprends nettement mieux, expliqué comme ça !
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