Ce matin, c'est Instruction civique et calcul mental
Un parlementaire, c'est quelqu'un comme toi, moi, vous, que le sens du devoir civique conduit à consacrer l'essentiel de sa vie à la représentation du peuple souverain. Ce sacrifice est rémunéré (quoi de plus normal ?) et procure même certains privilèges. Admettons. À la lecture de l'article ci-contre, je me demande si la rémunération du dévoué parlementaire ne serait pas quelque peu surestimée puisqu'elle autorise l'appartenance à un club à ce point fermé que sa cotisation annuelle se monte à 40 000 euros ? À moins que le parlementaire ne jouisse d’une fortune personnelle ou de revenus occultes.
Tout comme toi, moi, vous ?
Nota : Dans cet article de presse, le Canard Enchaîné du 7 octobre s'intéresse à un parti politique spécifique. Il va de soi que notre exercice de calcul mental s'applique à l'ensemble des assemblées, tous partis confondus.
Au détour d’un journal télévisé, j’ai appris qu’un match de football suffisamment important pour qu’on l’annonce à la télévision nationale française devait prochainement opposer Barcelone à Madrid. Le journaliste de service profite de la transition qui lui est offerte pour enchainer avec l’antienne de la dette nationale espagnole, la contagion à la France, le naufrage de l’Europe, et tutti quanti. Parmi la litanie de milliasses d’euros qu’il est alors amené à égrener, et sans doute pour la rendre plus accessible à notre compréhension de gagne-petit, il en vient à citer les abyssales dettes, fiscales, entre autres,…
… du Barça, club de Barcelone et du Real, club de Madrid.
J’ai cru comprendre que les deux clubs réunis trainaient une ardoise dépassant le demi-milliard d’euros. J’espère tout de même qu’il reste à ces deux clubs de luxe de quoi verser leurs salaires à leurs glorieux joueurs. Les supporters ibériques, si prompts à s’indigner, trouveront sans doute quelques compensations à leur régime de rigueur en regardant quelques multimillionnaires jouer au ballon. Il est vrai que le peuple espagnol avait peut être épuisé sa réserve d’indignation à dénoncer les 37 000 Euros dépensés indûment par leur infâme souverain pour une indigne chasse au pachyderme.
C’est pas chez nous qu’on verrait ça !
Gilbert Laffaille – Le Président et l'éléphant (1977)