Les mots du jour de Guy

Ma bible au premier degré – Saison 2 – L'Exode

Résumé de l’épisode précédent :
Redescendu de la montagne les nouvelles Tables de la loi sous le bras, Moïse lance la construction du tabernacle selon les directives précises du Big Boss.

29 – Un tabernacle, c'est quoi ?
– Notice descriptive –

Pour faire simple, disons que c'est la maison de Dieu parmi les siens. Ou plutôt le camping-car, parce que cette demeure devra être déplaça­ble à volonté. Mais un camping-car haut de gamme… Viens, on va visi­ter Camping-Paradis !
Il faut d'abord un emplacement de 50 x 100 mètres, soit grosso modo un terrain de football en unités modernes. Ce parvis est délimité par une clôture de 2,50 mètres de haut. Des tentures de blanc lin fin, fixées par des crochets et des baguettes d'argent à des piliers érigés sur des socles de bronze et coiffés de chapiteaux d'argent feront l'affaire. Une porte d'entrée de 10 mètres de large sera traitée de même manière mais les rideaux, pourpres et écarlates en seront finement brodés. Rien qu'à voir l'emplacement, on se dit que ce n'est pas n'importe-qui celui qui campe là…

Passée la porte, ou plutôt le large por­tail, on tombe direct sur le barbecue. Une structure en bois d'acacia doublé de plaques de bronze, avec une grille éponyme, comme on aime à écrire dans Var-Matin. Le foyer devra ac­cueil­lir un bœuf entier ! Bon courage aux porteurs !

Judicieusement placée à proximité immédiate du barbecue, une cuve d'airain sert de lavabo aux grilladins.

Pour la petite histoire, signalons que cette vas­que est constituée du bronze des miroirs des femmes d'Israël.

On en arrive à la demeure elle-même. Construction en grosses plan­ches d'acacia plaquées or de 5 m de haut et 75 cm de large. Assem­blage par tenons sur des bases en lingots d'argent. L'ensemble étant ri­gidifié par des barres en acacia plaquées or.

Venons-en au mobilier : La table et le brûle parfums. (Oui, tous ces bar­becues, à la longue, ça imprègne…). Homogènes avec le reste de la déco : acacia plaqué or avec couronnements en or massif. On note l'omniprésence des brancards pour le transport.

Tout au fond de la demeure, on dispose d'un discret réduit pour rassembler les ob­jets de valeurs.
L'arche, une sorte de luxueux coffre-fort dont on a vu le montage en détail au chapi­tre 24… (Et oui, Ô lecteur superficiel, il faut suivre attentivement !). On y planquera les Tables de la loi, la verge bourgeonnée de Moïse et le reliquat de manne pour les jours de disette…

Pour l'éclairage, vu qu'un Lumo-Gaz ordinaire fe­rait vraiment trop cheap un orfèvre talentueux forgera un chandelier à sept branches en or battu monobloc.
Pourquoi sept branches à ce luminaire, me de­manderas-tu Ô lecteur vétilleux. D'autres que moi s'embarqueraient dans de fumeuses explications ésotériques liées à la perfection du nombre et tutti quanti.
Pour ma part je me contenterai de te rappeler que des tas d'autres choses vont par sept : les nains, les mercenaires, les couleurs de l'arc-en-ciel, les boules de cristal, les piliers du viaduc de Millau… et que tu ne te poses pas tant de questions !

Pour conserver un aspect modeste à cette humble demeure, des peaux et des couver­tures en forment la toiture et donnent à l'en­semble l'aspect extérieur d'une tente…
Mais on voit qu'elle est plutôt style Kadhafi dans le parc de l'hôtel Marigny que Ques­hua au canal de l'Ourcq.
Comme on le voit ci-dessus, ci-contre et ci-dessous, ces couvertures servent en outre lors des déménagements.

L'inventaire du tabernacle inclus également les vêtements et ornements sacerdotaux ainsi que les instruments du culte.
On pourrait douter qu'une troupe d'anciens esclaves exilés errant dans un désert inhospitalier ait pu, sans difficultés, rassembler de quoi brico­ler un tabernacle décent en respectant un tel cahier des charges. Et bien détrompe-toi Ô sceptique lecteur… La générosité du populo est telle que bientôt le stock suffit à la réalisation d'un tabernacle suréquipé comme une bagnole japonaise ! Moïse se voit même contraint d'empê­cher les généreux donateurs de saturer les magasins ! Il ne voyage pas léger, le peuple d'Israël !

C'était l'Exode 35 à 36.7.

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dans ► 2. L'Exode 2.29 – Un tabernacle, c'est quoi ?.
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Ma bible au premier degré – Saison 2 – L’Exode

Résumé de l’épisode précédent :
Suite à l’affaire du Veau d’Or, Dieu est fâché contre tout le monde et son père. Il re-convoque Moïse au sommet de la montagne, avec des pierres vierges pour remplacer celles que ce manche a cassées. Histoi­re de faire tomber sa colère, il lui fait copier par écrit l’ensemble des règles détaillées qui régiront la coterie. Quarante jours plus tard, Moïse redescend parmi les adeptes, des tables toutes neuves sous le bras, un méchant coup de soleil en prime ! Dur…

28 –  Alors ! Quand c’est qu’on y va ?
On n’est pas de la classe !

Le peuple d’Israël (enfin, ce qu’il en reste) retrouve donc un Moïse tout illuminé qui les réunit pour les tenir un peu au jus de ce qui s’est tramé là-haut sur la montagne.
– Va falloir retrousser les manches, camarades ! La construction du ta­bernacle est décidée et le chantier débute pas plus tard que tout de sui­te. Ce sanctuaire haut de gamme devra être livré prêt à l’emploi, clés en main et les pleins faits.
Moïse, habile négociateur, coupe court aux objections syndicales en instaurant d’entrée la semaine de six jours. Bon, d’accord, c’est pas les trente-cinq heures mais souviens-toi que c’est au knout que les Égyp­tiens les faisaient trimer…

Il faut maintenant faire un appel au peu­ple pour réunir tous les ma­té­riaux de la nomenclature dictée par le Grand Architecte.
Et un tabernacle, à monter, c’est pas un abri de jardin Castorama !
Faut que du matériau noble.
Le basique : l’or (Dommage qu’on ait bêtement réduit le Veau d’Or en Lithinés du Dr Gustin), l’argent, l’airain. Et puis des étoffes fines, teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi ainsi que du « poil de chèvre ». Délicat euphémisme pour réclamer du ca­chemire, il a bon goût, le Grand gourou ! Il faudra aussi des peaux de béliers (teinte en rouge, SVP) et, un peu plus compliqué à trouver au pied du Sinaï, il sera indispensable de disposer de peaux de dauphins. Pour les boiseries, on retiendra du bois d’acacia. Voilà pour le gros œu­vre.
Pour la déco et l’ambiance, faudra que les belles dames de la com­munauté dévalisent un peu leurs boudoirs. Elles dénicheront bien de ci-de là quelques huiles essentielles finement aromatisées, de suaves parfums d’Orient (moyen) et puis elles trouveront bien aussi dans leurs boîtes à bijoux tout ce qu’il faut de pierres précieuses pour garnir le vêtement sacerdotal. L’onyx est tout particulièrement recherché. On au­ra alors réuni tout ce qu’il faut pour ériger un tabernacle digne de ce nom.

Ayant fait appel à la générosité publique pour les matériaux, il faut maintenant que Moïse réquisitionne la main-d’œuvre.

On recherche :
Un ingénieur en chef - responsable de chantier

Il sera chargé du recrutement des équipes et de la formation continue. Son domaine de compétence devra inclure : la maîtrise du travail des métaux précieux, la gravure sur pierre, le travail du bois. Il aura une aptitude à ap­préhender tous travaux d’art en général et, plus particulièrement la sculp­ture, la broderie, le tissage, la teinture des étoffes. Il devra faire preuve d’innovation et d’inventivité.

C’est un certain Betsaleel, fils d’ ben Uri, ben Hur de la tribu de Juda qui est nommé au poste. On lui adjoint Oholiab, fils d’Ahisamac de la tribu de Dan.

Dieu doit se dire qu’une diarchie avec un peu de tirage de bourre entre clans, ça ne peut qu’améliorer le rendement !

Allez, les p’tits gars ! Au boulot !

C’était l’Exode 35

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dans ► 2. L’Exode 2.28 –  Alors ! Quand c’est qu’on y va ?.
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