Le Pharaon fait un tabac
C'était en 1967. La première exposition Toutankhamon, annoncée à grand bruit, avait obtenu un succès considérable et des files d'attente impressionnantes avaient inspiré à un dessinateur de presse un « strip » en 3 images que je m'efforce aujourd'hui de vous restituer…
Et cette année ?
Une anecdote :
Les dessous du sarcophage Deux grandes expositions se tiennent en ce moment à Paris. La première rassemble tous les trésors trouvés dans le tombeau d'un Égyptien devenu pharaon à 9 ans. La seconde, présentée en off, montre des enfants de 9 ans, parfois moins, parfois plus, désespérés à l'idée de s'être fait enfermer vivants avec des trésors de l'Égypte antique. On peut les contempler autour des vitrines des cent cinquante pièces du tombeau royal de l'expo Toutânkhamon à la Grande Halle de la Villette. Ils soufflent, lèvent les yeux au ciel, essaient de deviner combien de salles il reste à traverser jusqu'à la sortie. Ce ne sont pas les scolaires qui, eux, visitent les lieux pendant la semaine et ont été préparés par leurs professeurs, entre deux blagues sur Toutencarton et Toutencamion, mais les victimes des visites forcées du dimanche. L'expo Toutânkhamon exhibe aussi des modèles de parents désolés du manque d'intérêt de leurs rejetons pour l'égyptologie. Parce que c'est quand même au programme de sixième, parce qu'eux ont lu Les Cigares du pharaon (1955) quand ils étaient petits, et parce que, mince ! c'est quand même vingt euros l'entrée enfant, sans réduction famille. Ces pères et mères se sont débrouillés pour avoir des tickets pour le premier week-end, et les petits ingrats en ont déjà assez de piétiner. Guillemette Faure, chroniqueuse à « M » 24/03/2019 |
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