Mea culpa
Grand Prix de Singapour. Il se passe de nuit.
(On ne sait qu'inventer pour combattre l'ennui)
On dispense pour cela les lumières adéquates
Qu'on gave allègrement de kilo-mégawatts.
Le fait est confirmé par un type extatique
Venu nous expliquer la prouesse électrique.
Grand dieu, qu'il a bien fait d'aborder ce sujet !
Sans lui, de quel opprobre aurais-je été l'objet !
Mon boîtier Internet, décédé par surprise
Garde depuis trois jours son transfo dans la prise !
Je vais le débrancher. Et voilà que j'enrage.
Serais-je devenu Prince du gaspillage ?
Le scanner, dans son coin, d'un œil bleu me surveille
Cela fait vingt-quatre heures qu'il est resté sur « veille » !
Ils se sont tous ligués. Et j'en fais le constat :
Alors que j'aurais dû régler son thermostat
Le frigo hypocrite continue de téter
Autant qu'il le faisait en plein cœur de l'été !
Je m'accuse d'avoir maltraité la planète
(Je ne suis pas seul, si l'on veut être honnête !)
Si la terre a souffert de par ma négligence,
Je me rachèterai en épargnant l'essence ;
Je tirerai parti du réservoir au mieux,
Comme sur les Grands Prix, les pilotes fameux.
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