Période Françoise Gilot
Pendant ce temps, nouvelle déesse pour Picasso. Il rencontre une autre artiste-peintre, Françoise Gilot. Il a 62 ans, elle en a 21 et elle est considérée comme un des meilleurs espoirs de sa génération. Elle veut se consacrer à sa carrière, mais Picasso lui met la pression. Résultat : elle se retrouve devoir s'occuper de deux enfants en bas âge et à pourvoir à tous les besoins de
la maison pour que Monsieur Picasso puisse peindre toute la journée et coller à son image de grand prodige dévoué corps et âme à son art. Elle, tous les matins, au réveil du Maître (entre 7 h et midi), en plus de tout ce qu'elle a à faire, elle doit lui dire à quel point il est génial et talentueux, sinon il ne se lève pas.
En revanche, lorsque leur médecin dit que Françoise Gilot doit être hospitalisée d'urgence pour des complications de grossesse, Picasso refuse que son chauffeur l'emmène à la clinique parce que, bon, il avait des trucs à faire. Après des heures de négociations il finit par céder et elle accouche le soir même.
Pour relâcher la pression Gilot pleure régulièrement et un jour, alors que c'est une crise plus forte que les autres, Picasso la regarde sans rien dire puis commence à faire son portrait et dit « Votre figure est merveilleuse aujourd'hui »… Gilot réussit à s'en sortir et à le quitter en 1953.
Picasso, qui n'a pas l'habitude qu'une femme le rejette, pète un câble, même s'il la trompe depuis un moment avec sa prochaine femme, et il s'applique à la blacklister, elle et son nouveau compagnon, partout dans le milieu de l'art français, à tel point qu'ils sont obligés de s'exiler aux États-Unis pour faire carrière.
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