D'ordinaire, sous ce climat, les entrées maritimes se dissipent au premier rayon de soleil ou au premier soupir du Mistral…
Cette fois, c'est du sérieux… On nous a enlevé le Fort depuis hier. Une atmosphère qui me rappelle mes jeunes années à Myrelingues-la-Brumeuse.
Myrelingues signifie « aux mille langues ». Lyon était une ville très commerçante, où se parlait de nombreuses langues étrangères et patois. On croisait à cette époque des marchands milanais, florentins, allemands. On venait y chercher des tissages et bien sûr, des imprimés. À partir du 16e siècle cependant, les douanes mises en place par le pouvoir royal conduiront au déclin de ces foires. Stendhal donne une image peu flatteuse de la ville dans son livre Mémoires d’un touriste « Lyon est le pays de la boue noire et des brouillards épais […] À Lyon, un brouillard épais règne deux fois par semaine pendant six mois ; alors tout paraît noir, on n’y voit pas à dix pas de soi… ».
Quatorze boutiques ! Et, avec sa seule boutique sévillane, Figaro prétendait usurper le titre de factotum de la ville… Petit bras !
La la lalèra, la la la la(x2)/ Place au factotum de la ville, place ! / Lalala lalala lalala la./Vite au travail, on s'éveille à Séville, vite ! / Lalala lalala lalala la./ La belle vie en vérité, la belle vie / Pour un barbier de qualité, de qualité ! Ah que mon sort est digne d'envie, bravo ! Lalala-lalala-lalala-la./ Et ma gaîté jamais ne finira, non, non ! / Lalala-lalala-lalala-la./ Et ma gaîté jamais ne finira. (x2)/ Lalala-lalala-lalala-la. Venez, venez à ma boutique, Pauvres malades, venez-là. /Prenez, prenez mon spécifique,/De tous les maux il vous guérira./Tralalala, etc. ! Faut-il donner un coup de peigne ?/Messieurs, on est bientôt servi./ Ordonne-t-on que l'on vous saigne ?/ Je puis vous opérer aussi./Et puis toujours, faveurs nouvelles,/ Avec les galants, avec les belles…/ Avec les belles : lalala lalala la / Avec les galants : lalala lalala lalala lalala, La-la-la ! La belle vie en vérité, en vérité,/ La belle vie, / Pour un barbier de qualité, de qualité ! De toutes parts on me demande,/ En mille lieux il faut que je me rende./ « Cher Figaro, dépêchez-vous,/ Allez porter ce billet-doux./— Vite la barbe et vite un coup de peigne. /— Ah! je me meurs! il faut que l'on me baigne./ — Dépêchez-vous,/ Allez porter ce billet doux !/ Eh Figaro ! Figaro ! Figaro ! etc. Ah, de grâce ! Comment voulez-vous que je fasse ?/ Ah laissez-moi respirer, laissez-moi respirer/ Ah laissez-moi respirer Ah laissez-moi respirer ! « Figaro ? — Me voici !/ Eh Figaro ? — Me voilà ! »/ Figaro ci, Figaro là (x2)/ Figaro ci, Figaro là (x2) À vous servir voyez que je m'empresse/ Je voudrais bien redoubler de vitesse/ Qu'avez-vous donc à désirer ? (x2) Ah, bravo Figaro! Bravo, bravissimo (x2)/ À la fortune, à la fortune en peu d'instants, tu vas voler/ À la fortune, à la fortune en peu d'instants, tu vas voler, tu vas voler, tu vas voler !
Il va falloir vraiment une réaction très importante ! Il faut qu'on aille vers une société plus résiliente Il faut qu'il y ait une réflexion très poussée Il faut tirer des leçons (mais après le temps du deuil) Il faut y répondre… Il faut regarder ça en face Il faut qu'on travaille très fortement Il faut lutter contre l'artificialisation des sols Il faut absolument avoir des nouveaux outils Il faut plus construire comme avant Il faut tenir compte des risques climatiques Il faut construire la ville différemment Il faut arrêter de manger des espaces agricoles Il faut arrêter ça Il faut qu'on soit entendu [par le gouvernement] Il faut faire beaucoup plus Il faut de la fiscalité incitative Il faut que les ménages aient plus d'aide Il faut que la transition écologique soit le cœur…
Et, comme on est d'une génération qui réutilise, on va chercher les instruments soigneusement conservés emballés dans de vieux journaux. Ce qui permet d'évaluer la date de dernière utilisation : avril 2001 ! Dix-sept ans ! Il s'en est passé des choses en 17 ans… mais plus ça change et plus c'est pareil :
Les unes de Var-Matin du 28 avril 2001 et celle du 13 septembre 2018 (la Cité Berthe est un quartier de La Seyne)
Il me semblait pourtant avoir entre-temps entendu un président de la République promettre un nettoyage au Karcher, des premiers-ministres promouvoir des politiques de la ville, des ministres de l'Intérieur mettre en place des plans interministériels contre l'insécurité, des maires étoffer et armer leur police municipale…
Racolage lascif « Plus ça change, plus c’est la même chose »
« Nice devrait être représentée sous les traits d’une belle courtisane, mollement couchée au bord de son miroir d’azur, à l’ombre de ses orangers en fleurs, avec ses longs cheveux abandonnés aux brises de la mer dont les flots viendraient mouiller ses pieds nus, car Nice c’est la ville de la douce paresse et des plaisirs faciles. Rien de plus charmant que Nice par une belle soirée d’automne (…) Il y a alors à Nice une belle promenade qu’on appelle la « Terrasse » et qui n’a pas peut-être sa pareille au monde, où se presse une population de femmes pâles et frêles qui n’auraient pas la force de vivre ailleurs, et qui viennent chaque hiver mourir à Nice. Les hommes, en général, s’y portent à merveille et semblent être venus là, conduits par un sublime dévouement, pour céder une part de leur force et de leur santé à toutes ces belles mourantes que lorgnent en passant de charmants petits abbés, si coquets et si galants que l’on comprend à la première vue qu’ils ont des absolutions toutes prêtes pour elles ».
Alexandre Dumas (1835)
Texte emprunté à Var-Matin du 18 mars 2018 – Rubrique « Notre histoire ». Image du web
Pour ses 83 ans, Saint-Tropez offre l'éternité à BB
Pensée comme la Vénus de Milo, la statue se trouve à l'entrée de la ville (sic)
Mon pôv Botticelli !
L'erreur
Ce jeudi, pour les 83 ans de Brigitte Bardot, une statue de l'actrice a été érigée à Saint-Tropez, place Blanqui, juste en face de la célèbre gendarmerie. L'œuvre, réalisée par le dessinateur italien Milo Manara, est inspirée de "La naissance de Vénus", le tableau de Sandro Botticelli (Note de la rédaction : et non de la Vénus de Milo).
Hier soir, mon zapping avant extinction de la télé m'a fait passer sur une chaîne « Sport » qui diffusait des images du Rallye du Portugal. Des images époustouflantes d'une « spéciale » en ville. Un circuit étroit, sinueux à souhait et même compliqué par un tremplin artificiel… Quel spectacle ! Accélérations fulgurantes au départ, épingle à cheveux à 180° négociée en dérapage, freinages tardifs, vrombissantes remontées dans les tours… En pleine ville, avec d'heureux possesseurs de balcons installés aux premières loges. Je me suis un instant posé la question de savoir quel niveau de pollution sonore ils subissaient. Et s'ils trouvaient encore quelques traces d'azote et d'oxygène dans le mélange d'hydrocarbures, de particules fines de caoutchouc ou de plaquettes de frein qu'ils respiraient… Mais bon… ils avaient l'air d'apprécier. Et puis je me suis dit qu'une organisation de Rallyes à ce niveau ne pouvait qu'avoir la bénédiction de la COP 21…
Tout comme le Grand Prix de Paris de formule E (comme électrique) qui se déroule (presque) en silence, où l'on travaille à ne plus avoir à changer de batteries à mi-course et où, luxe de précaution, des équipes de chercheurs s'activent à la mise au point d'un système de récupération des particules émises au freinage !
Photo d'archives
Je n'ai pas compris toute la logique du système, mais je promets de continuer à pratiquer la conduite éco-responsable prônée par nos gouvernements, et de ne pas abuser des grillades dans ma cheminée à feu ouvert, génératrices de particules fines…
Dédicace spéciale à M. Fabius, Président de la si tant bien réussie COP 21…
C'était samedi soir à la télévision. « Echappées belles » (France 5) promenait une caméra au regard impartial sur Dubaï. Je connaissais la gigantesque île artificielle en forme de palmier, créée par pompage des sables. Elle est devenue une réserve à ultra-riches. Un hôtel de luxe (forcément) y abrite un aquarium géant, habitat de dizaines de requins, raies… produits d'une pisciculture intégrée. La baie vitrée de certaines suites donne sur ces fonds artificiels. En centre de cette ville bâtie en plein désert, au pied de vaniteuses tours de verre et d'acier, un green de golf. Un gazon moelleux y est entretenu grâce à une eau de mer dessalée à grand frais par une filiale de Véolia. Des jeux d'orgues aquatiques dignes du grand bassin de Versailles égaient treize fois par jour l'agora d'un grand hôtel. Des restaurants aux chefs étoilés comme des généraux proposent des mets raffinés à base de produits frais arrivés quotidiennement des cinq continents. Comme la mode là-bas est aux fleurs fraîches, elles aussi arrivent par avion et sont conservées dans des caves réfrigérées. Juste un petit bémol à cette symphonie du bonheur : si l'on offre aux femmes des fleurs hors de prix, des taxis rose, conduits par des femmes voilées de rose leur sont réservés… pour leur tranquillité… Comme la température extérieure avoisine les 50°C, quoi de plus rafraîchissant que de s'offrir la descente d'une piste de ski de neige véritable sous un dôme maintenu à -2°C ? Ou alors faire un peu de rafting au centre aquatique où de puissantes pompes génèrent de sauvages vagues d'eau dessalée ? J'ai découvert aussi le plus grand magasin de bonbons du monde, abrité dans le plus grand centre commercial du monde (en cours d'agrandissement pour pouvoir accueillir 100 millions de visiteurs/an). C'est à l'issue de cette visite que, décidément trop écœuré, j'ai quitté cette chaîne pour aller me peaufiner la déprime sur France 2 avec trois minutes (c'est suffisant) du « Grand show de l'humour » de Michel Drucker… Puis je suis allé me coucher en faisant civiquement bien attention de ne pas laisser la télé sur « veille » !
« Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Homme, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! » Vigny
Le mec habillé en vert, Babar, on dirait ! Et il fait aller sa trompe de gauche à droite et puis de droite à gauche… Une trompe à moteur thermique quatre temps qui souffle un vent à 250 km/h. Une trompe qui pue l'essence et qui fait un bruit de tondeuse à gazon. Lentement, méticuleusement, il fait s'envoler les feuilles mortes, les mégots, les poussières, les mollards séchés, les crottes de chien et les emballages de Mc Do à deux mètres du sol. Il suit ce nuage d'ordures tranquillement. La mission de ce berger du trottoir, c'est de rassembler son troupeau de saloperies pour en faire un tas. Mais chaque mouvement de la souffleuse disperse un peu plus ce qui finalement ne sera jamais un tas. Il s'en fout, le type, il fait ce que son chef lui a dit de faire. Le service d'entretien de la Ville a obtenu du conseil municipal qu'on remplace les vieux balais efficaces par des souffleuses bruyantes, polluantes et incapables. La fierté du con à qui on a offert un nouveau jouet qui fait « vroum », il l'éprouve encore, le balayeur. Même après avoir compris que sa machine est inadaptée à sa tâche. Avec le boxon qu'il fait, on le remarque. Il existe enfin. L'imbécile pourrit les oreilles et les trous de nez de tout le quartier, mais le contribuable qui subit tout ça est heureux malgré tout. Heureux de constater ce que le Ville fait de ses impôts. Le raclement du balai sur le trottoir, il ne l'entendait pas, le contribuable. Là, au moins, il a la preuve que l'employé municipal bosse. Je crois que vous en serez d'accord, il faut enfoncer profond un de ces engins dans le cul des maires qui les achètent afin de leur faire remonter la matière grise au cerveau. Amen.
Un tel engin qui sévissait hier sous mes fenêtres m'a remis en mémoire cette fatwa de Charb. Ed. Les Echappés-Charlie Hebdo - 2014
M’incrustant samedi chez ma jeune cousine Je me suis confronté aux mœurs citadines… Ayant à grand souci remisé ma voiture, Pour rallier le Théâtre, restait que les chaussures… Une balade nocturne, des rues illuminées, Un marché de Noël, les crèches du Nouveau-né, La ville était pimpante sous ce nouveau visage, J’en oubliais le stress de ses embouteillages…
Mais, Est-ce la météo et l’un de ses caprices ? De l’Assainissement, la grève des Services ? Mais ce soir Villeurbanne a fait vraiment très fort En joignant aux Lumières, la fête des Odeurs !
Je voudrais vous faire profiter de ma découverte d’une émission instructive et délassante qui participe à rehausser le niveau de notre télévision. Elle nous offre trois quarts d’heure de détente au milieu d’une journée pas toujours rose. Aujourd’hui (21 janvier), son sujet principal qui, à lui seul, occupait près de la moitié de sa durée nous a emmenés visiter des villes et des campagnes transfigurées par la neige. Des images originales d’automobilistes « en perdition », de saleuses bientôt en « rupture de stock », de boulangers-Saint-bernard et de l’inévitable facteur Samaritain à bicyclette.
Puis, par une habile transition, nous nous sommes trouvés transportés aux sports d’hiver avec, en prime, l’interview d’un Papy surfeur ! Suivait la séquence coquine, avec un reportage sur un défilé de lingerie ou une caméra lascive s’efforçait de tourner sous les meilleurs angles. Puis, pour joindre l’utile à l’agréable, nous avons eu en images la description détaillée de la recette du pot-au-feu. Attention ! Pas de pommes de terre dans le « vrai » pot-au-feu ! Je ne me souviens plus par quel sortilège ce pot-au-feu nous a conduit sur le bateau de l’île de Groix pour une visite instructive de son bistrot et de sa pisciculture d’ormeaux. Et c’est peut-être pour ne pas mettre les régions en compétition de notoriété que le reportage suivant était consacré à l’art de l’originale poterie de Vallauris. Autant de sujets aussi éclectiques que passionnants tournés avec un visible souci d’esthétique, tant dans l’image que dans le commentaire. Je n’apporterais qu’un minime bémol à mon dithyrambe en signalant une bien choquante séquence de violence en Algérie, heureusement limitée à deux petites minutes. De la même manière les scènes guerrières, « incontournables » de nos jours, ont été délicatement expédiées en cinq minutes d’images tournées au Mali.
Ça se passe sur TF1, c’est à treize heures, et ça commence par la météo.
Juin 2012 : La pluie se fait si rare en Bretagne que les jardinières du Morbihan en sont réduites à remplir leurs récupérateurs d’eau de pluie avec l’eau de la ville !