J'ai repris le train. Histoire d'une galère ferroviaire
Il y a environ 50 ans que je n'ai pas pris le train. J'ai opté pour ce mode de transport pour assister aux funérailles de mon oncle en raison du mauvais temps et des problèmes de voiture. La pratique ferroviaire a beaucoup changé, ce qui a entraîné des difficultés lors de ce voyage. |
Adieu, tonton ! Il est décédé dans son sommeil, à 97 ans, la nuit du vendredi 5 au samedi 6 janvier 2024, à l'EHPAD de l'Hôpital Intercommunal Gériatrique de Neuville-sur-Saône. Les lecteurs de ce blog savent combien j'aimais tonton, le mari de la sœur de ma maman. Après le décès de tata, en 2015, j'ai continué à venir pendant quatre ou cinq semaines, deux fois par an, dans sa maison de Chazay d'Azergues (Rhône). Jusqu'à ce qu'il doive la quitter pour entrer dans une structure médicalisée. Tu me manques, tonton. |
Voyage aller. Pas cool
Raté le train pour Lyon. Arrivée à la gare de Montparnasse à 14 h 58. Je dispose d'un peu moins d'une heure pour aller à la gare de Lyon.
J'avais prévu de prendre un taxi. Une annonce dans le train m'a fait changer d'avis : des contrôleurs installés voiture 4 vendent des tickets de métro. Celui qui me vend le mien (2,80 €) me conseille d'éviter Châtelet (station bondée aux longs couloirs : « même les Parisiens n'y vont plus »), de prendre la ligne 6 et de descendre à Bercy. Une petite marche à pied me mènera à la gare de Lyon. Le piège est tendu. Un monsieur interrogé au sortir du métro m'indique que la gare de Lyon est à 200 mètres. Le piège se referme. Après trois kilomètres ressentis de déambulation dans le froid sibérien en trainant ma lourde valise, j'atteins enfin le but. Trop tard pour le TGV Inoui n° 6621 parti sans m'attendre à 15 h 52 à destination de Lyon Part Dieu ! Je vous épargne le récit des trois bons quarts d'heure qui m'ont été nécessaires pour échanger mes billets invalides contre les billets pour les prochains trains du voyage. Notamment le TGV Inoui n° 6627 de 17 h 52. J'ai le temps, à moins que…
Du mal à trouver ma voie. J'avais le souvenir d'un seul hall de départ dans la gare de Lyon. Il y en a trois (ℹ)La Gare de Lyon à Paris est constituée de plusieurs niveaux et de plusieurs Halls : hall 1, 2 et 3. Au niveau 0 de la Gare, les Halls 1 et 2 servent à accueillir les trains :
Hall 1 gare de Lyon : voies de A à N
Hall 2 gare de Lyon : voie 5 à 23
Le Hall 3 de la gare de Lyon, situé au niveau – 1, permet d’accéder directement à toutes les voies (A à N et 5 à 23) par des escaliers ou escalators.. Je mets du temps à comprendre que le hall 3, en sous-sol ne sert qu'à accéder par escalators aux voies des halls 1 et 2, auxquelles on peut accéder directement par ailleurs en montant au niveau 0. L'architecte fou des gares a encore frappé. Panique, car les panneaux n'affichent que le numéro de hall en regard de mon train. Une dame m'expliquera au voyage de retour que le numéro de voie ne remplace le numéro de hall que 20 mn avant le départ du train.
Lyon Part-Dieu. Histoire d'halls. Arrivée à Lyon Part-Dieu à 19 h 56. Me voilà en quête de la voie du TER 889489, départ à 20 h 12 pour Villars-les-Dombes. Tandis que mon cerveau se remet à fumer, une autre dame m'explique que le hall 2 conduit au hall 1, le seul à recevoir des trains, pour les gens qui viennent de la partie sud de la gare. Au secours ! Arrivée à Villars à 20 h 47. Prévenus, Annie et René sont là.
Voyage retour. Retard à l'allumage
Raté le train pour Paris. Au moment de payer la course, je constate avec effroi que j'ai oublié mon sac. Ah, la vieillesse ! Je tente en vain de téléphoner à Annie pour lui demander de m'apporter le susdit sac (plus question de ne pas perturber sa journée !). Pas de réseau.
La pilote du taxi (ℹ)Taxis Coillard, Villars-les-Dombes., qui m'assistera jusqu'à la solution du problème, a davantage de succès. À l'autre bout de la ligne, une des cousines saute dans sa voiture, embarquant Annie et le sac. Plus qu'à attendre, mais nous savons que les secours n'arriveront pas avant le départ pour Paris, à 15 h 52, du TGV italien LYRA n° 9774. La conductrice m'accompagne dans la gare où la recherche du bon guichet et l'élaboration d'un plan B sont beaucoup plus faciles que dans la gare de Lyon parisienne. Ce sera pour demain car il n'y a plus de possibilité de rejoindre la Bretagne aujourd'hui à partir de là.
Une étape imprévue. Me voilà de retour, fâché contre moi-même, chez Annie et René. Les autres cousines et conjoints font une belote, jeu apprécié dans la région. Puis est servi le souper. Car ici lorsqu'on est invité à déjeuner cela s'entend diner compris. Me reviennent en mémoire les incroyables festins dans la ferme de Rose et François, les parents d'Annie, à La Chapelle-du-Châtelard. Les plats mitonnés sur la cuisinière à charbon se succédaient, nombreux, jusqu'au milieu de l'après-midi. Puis on effectuait le justement nommé « coup du milieu » (une promenade dans le village), avant d'entamer les desserts, suivis sans délai par un souper copieux.
Lyon-Rennes sans changement. Mardi matin 16 janvier. Annie et René m'ont amené au rond-point devant la gare de Villars. Merci pour votre accueil et votre aide.
Nous attendons dans un froid polaire l'autocar SNCF de 9 h 58 n° 49603 à destination de la gare Lyon-Part Dieu. Devenu un expert de cette gare, je trouve facilement la voie du TGV Inoui de 11 h 50, n° 5382 puis la place 74 en Salle Haute de la voiture 8, à destination de Rennes sans changement. Arrivée à Rennes à 15 h 39.
L'épilogue
Dernière embrouille. Arrivée à Morlaix à 18 h 04. Je sors de la gare. Devant la borne du parking longue durée, je cherche dans mon portefeuille, en grelotant, mon ticket pour scanner son QR-code. Je ne le trouve pas. L'ai-je seulement récupéré lors du départ ? Il fait froid. l'ai-je déjà dit ? Je pose la lourde valise dans le coffre du Grand C4 et je retourne me mettre au chaud dans la gare. Recherche de taxis sur le smartphone. Finalement je refouille mon portefeuille et trouve le ticket du parking entre deux billets de banque.
Ma maison est glaciale. J'allume vite le radiateur électrique dans ma chambre. La chaudière est tombée en panne la veille de mon départ, trois jours après son entretien par un technicien de mon fournisseur d'énergie. Chaudière réparée ce mercredi 17 janvier. Elle chauffe même mieux qu'avant. J'enlève un pull !
Un début d'année mitigé. À l'heure du bilan de ce début d'année, j'ai perdu un être cher, j'ai fait un voyage comique à force de contretemps pas drôles, j'ai passé d'excellents moments avec mes cousins de l'Ain. Dans un restaurant dombiste, j'ai aussi remangé des grenouilles, spécialité locale. Me voilà donc partagé entre le rire et les larmes, comme le Gargantua de Rabelais quand son fils « Pantagruel fut né » tandis que sa femme Badebec était morte en couches.
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2 commentaires
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Commentaire de: Coulon [Visiteur]
Eh bien dis donc..!!!! J’espère que mon voyage Besançon- Quimper au mois de mai, sera plus simple, même si moins rigolo. !!!
Commentaire de: Yvon Bodin [Visiteur]
Et maintenant, ça va ? Ici, c’est pas terrible non plus. J’ai perdu mon frère ainé en automne. Il est enterré dans la tombe de ma mère, décédée à 44 ans, à Bourron-Marlotte (77). Nous sommes allés à l’enterrement Marie-Jo et moi et nous avons retrouvé presque toute ma famille : fils, cousins et cousines…
Allez ! Bon courage !
Yvon
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