Le journal de Jeff

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Les terres qui entourent ma propriété reçoivent parfois des cultures et parfois des vaches.
Je préfère ces dernières car elles semblent me montrer de l'intérêt. Contrairement aux végétaux, dont on ne sait jamais ce qu'ils pensent, elles s'avancent derechef vers la clôture qui nous sépare quand j'apparais dans mon jardin.
Ces dames arrivent l'après-midi, après la sieste, pour prendre un bain de soleil tout en grignotant quelques brins d'herbe en guise de friandises. Elles font penser aux ladies à l'heure du tea-time. Elles rejoignent leurs pénates en début de soirée. Certains trouveront de mauvais goût l'ac­compagnement sonore. Paro­die de « La valse à mille temps » de Jacques Brel par Jean Poiret, « La vache à mille francs », voit les bovidés comme des bêtes à viande. Je reconnais que c'est un peu vache. Et surtout ce n'était pas mon propos.
On peut toujours couper le son ⁽¹⁾.

(1) Pour couper le son, cliquez sur le symbole dans la barre audio.

Sur ce blog ► 02.09.2014. Coup d'œil sur l'ex-ferme de Montauban 🛈 J'admirais le savoir-faire des chiens. Il suffisait de leur dire : “Allez chercher les vaches” pour qu'aussitôt ils s'acquittent de la tâche, ramenant la quinzaine de laitières à l'étable en deux temps trois mouvements…

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© Photo Jeff SABY. Prise de vue: Mardi 1er avril 2014, à 15 h 41. Appareil: Fujifilm X-E1. Objectif: Fujinon aspherical lens. Super EBC XF 18-55 mm 1:2.8-4 ; focale: 34,30 mm (= 51 mm en 24x36). Exposition: Auto, priorité à l'ouverture, 1/30^e de s, ƒ/22, ISO 800. Flash: non

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Pendant que certains tondent sous un soleil de plomb, d'autres regardent l'herbe pousser sous une pluie battante.

J’ai voulu essayer d’utiliser le Countax sur les hautes herbes, son argument principal étant sa capacité à les traiter. Comme en début de chaque saison de tonte, la courroie qui relie la prise de force au ramasseur d’herbe a sauté plusieurs fois (au moins trois). Et c’est tout un binz pour la remettre ! Au final, deux des lames sur trois se sont bloquées. Placement du tracteur sur le système qui permet de le soulever. Impossible de débloquer les lames. Je ne vais tout de même pas envoyer l’engin en réparation tous les quinze jours !

Récapitulons. Sont en état de marche : mes bras (c’est drôle des bras qui marchent, non ?), la faux, la débroussailleuse à fil nylon et la tondeuse tractée Honda. C’est sûr, le jardin va me prendre davantage de temps.

Confiant dans l’avenir, persuadé que mes ennuis de tonte sont terminés, j’empoigne ce samedi matin la débroussailleuse à fil Nikkari. Elle démarre au quart de tour et fournit du bon travail pendant près d’une heure. Après un nouveau plein de mélange 2 temps, impossible de redémarrer : le lanceur est définitivement bloqué.

Coup de sang : je saute dans le RAV4 par la portière, car il n’est pas décapotable, et me voilà chez Rural Expert où j’achète illico la débroussailleuse la plus puissante du magasin.

Je couperai cette herbe, dussé-je finir sur la paille !

Depuis lundi, en attendant le retour du Countax, j'ai sorti la faux. Herbe, je t'aurai ! J'avais oublié comme c'est fatigant, la faux.

Aujourd'hui, en fin d'après midi, le tracteur est revenu, tringles réglées, lames affûtées, vidange et contrôles divers effectués. Le hasard (?) de la conversation avec le technicien nous amène sur le sujet de ma débroussailleuse, si difficile à faire démarrer. L'homme de l'art lance la machine en deux secondes. Il m'apprend que ce que je prenais pour le starter n'est autre qu'un blocage d'accélérateur (pas vraiment indispensable pour le démarrage) et que ce que je prenais pour le clapet de commande de l'arrivée d'essence est le starter. Je crois entendre des rires dans la prairie.

Après le départ du livreur, j'ambitionne de rentrer le tracteur au garage. Impossible de tourner la clef du démarreur. J'essaie de la débloquer. Le démarreur disparaît. Je démonte le tableau de bord avant de m'apercevoir que le coquin est accessible depuis le compartiment moteur. Je remonte le tableau de bord. J'arrive tant bien que mal à récupérer le démarreur fuyard et à le fixer, sans bien comprendre comment il peut tenir. Ce qui nous réserve du suspense pour l'avenir. Les rires redoublent dans la prairie.

Au fait, la clef a fini par tourner et le tracteur à monter la pente du garage. Quelle journée !

Un technicien de la SBMP est venu chercher le Countax. D’après lui, la panne serait moins grave que celle qui avait immobilisé la machine pendant cinq mois l’an dernier. Il s’agirait juste d’un dérèglement de la pédale d’embrayage. La tondeuse, qui n’est plus tout à fait autoportée, devrait m’être rendue cette semaine. Notez-le bien.

Après trois jours de recharge de batterie, le Countax démarre. Hélas, il n’avance pas bien du tout. Il a davantage de puissance en marche arrière qu’en marche avant ! J’arrive tout de même à tondre, au ralenti, pendant près d’une heure, avant de m’enliser dans une ornière pleine de feuilles mortes. Attelage au RAV4 pour sortir de ce mauvais pas. Le tracteur a encore perdu de sa puissance. Je n’arrive plus à lui faire monter la pente du garage. Coup de fil à la SBMB (Société Bretonne de Mécanique de Précision). Me rappelleront pour me dire quand ils viendront chercher l’engin.
Je hais les débuts de saison de tonte.

La batterie du Countax, que j'avais mis une semaine à recharger avant mon départ pour le voyage de printemps est à nouveau vide. Ainsi commence ce nouvel épisode des « Débuts de saison de tonte calamiteux » (tapez tonte sous Rechercher, dans la colonne de droite).

Que d'herbe !

Je suis rentré hier de mon long voyage de printemps dans la moitié nord de la France, entamé le 15 avril. L’herbe, que je n’avais pu tondre avant le départ en raison des intempéries, a poussé poussé, comme c’est sa vocation en cette saison. Pas de doute, les vacances sont bien terminées. Place à la tonte !

9 photos dont 4 protégées.

Le camping de Poul Rodou, à quinze minutes de Kéradennec, avait été ra­cheté par des Anglais. Après y avoir fait des travaux, l’an dernier, notamment la réfection du bar, ils semblent avoir pris la fuite. Bar fermé, herbes envahis­santes, camion abandonné sur le chemin d’entrée. C’est un spectacle de dé­solation que sont venus constater tonton et tata, qui ont fréquenté l’établis­sement pendant de nombreuses années. Un site remarquable, une vue im­prenable sur la mer, une plage sympathique à cent mètres. Pourquoi ça coince ?

17 h 21. Le char de la société SBMP, suivi de sa remorque sur laquelle tu trônes, fier Countax, entre dans ma propriété. L’émotion m’envahit. J’ai tant attendu, tant rêvé cet instant. Près de cinq mois de séparation !
Aussitôt le livreur parti, je t’enfourche. Ta manette de frein/débrayage, naguère si dure, est d’une infinie douceur. Tu réagis au quart de tour à la moindre de mes sollicitations. Nous tondons sans relâche, en totale connivence, pendant 40 minutes.
Cela suffit. Je ne veux pas te fatiguer. Je te promets de te ménager à l’avenir. Nikkari, ma caractérielle débroussailleuse, se chargera des hautes herbes, quand ça lui chantera. Les zones difficiles d’accès seront confiées à la toute jeune Honda. Tu verras, nous aurons encore de belles heures.
J’adore les fins de début de saison de tonte.

Je téléphone ce matin, vers 9 h 15 au magasin qui détient mon tracteur depuis cinq mois. Celui qui doit me le livrer est en congé aujourd'hui. Demain, c'est férié. Encore heureux qu'il ne fasse pas le pont jusqu'à mardi. La première tonte est reportée. J'enrage

Levé du mauvais pied, ce matin. L’herbe est déjà haute. Toujours pas récupéré mon tracteur, parti pour un simple entretien d’hiver… en janvier ! Ont trouvé anomalie. Pièce à changer très chère. Ont bataillé avec les Anglais pour faire prendre en compte la garantie. Affaire résolue. Pièce expédiée. Pas reçue, trois semaines plus tard.
Cet après-midi, je fonce chez le concurrent. J’achète une tondeuse. Je tonds. Pendant ce temps, mon répondeur reçoit un message du premier magasin. « Veuillez nous rappeler pour nous dire quand on peut vous livrer le tracteur ». Il est 19 h. J’appellerai demain.
Je hais les débuts de saison de tonte. Mais je l’ai déjà écrit, le 23/04/07. Voilà que je radote !