Montauban compte 450 cartes postales, plus que les 311 de Castelsarrasin. Cette collection qui appartenait à mon père, a été partagée avec mon frère et ma sœur. Après Montauban, Bruniquel sera la prochaine étape avant de s'intéresser à la Gironde.
Cette septième série termine la présentation de mes cartes postales de Montauban. Il y en a 450. C'est davantage que les 311 de Castelsarrasin. Normal : Montauban est la préfecture et Castel, comme on l'appelle couramment, la seule sous-préfecture du département. La première est plus peuplée que la seconde. Le nombre d'éléments est une des motivations du collectionneur. Tout comme le nombre de “J'aime” pour les rédacteurs d'un post sur un blog (suivez mon regard, au pied de celui-ci). En l'occurrence, je ne suis pas le collectionneur puisque que cette collection est ma part de celle de mon papa, partagée avec mon frère et ma sœur. Après Castelsarrasin, Moissac et Montauban, on va s'attaquer à Bruniquel. Et ce sera tout pour le Tarn-et-Garonne. Avant de s'intéresser à la Gironde.
Pendant mes grandes vacances, mon père et Odette descendaient également à Castelsarrasin avant d'aller à Montalivet où je les accompagnais. Nous passions aussi une semaine ou deux à la ferme de tante Antoinette à Montauban.
Lors de mes grandes vacances, mon père et sa femme Odette descendaient aussi à Castelsarrasin avant de rejoindre l'océan à Montalivet où je les accompagnais. Auparavant, nous allions passer une semaine à Montauban, dans la ferme de tante Antoinette, sœur de mon grand-père paternel, le pépé de Castel. Je prenais cette parenthèse comme une retraite, car si j'y bénéficiais de la même liberté qu'à Castelsarrasin, les possibilités de sorties se limitaient aux cultures et pâturages environnants, la ferme étant éloignée de la ville, à une largeur de petite route de l'hippodrome. Hippodrome où il n'y avait rien à voir en été ! Le spectacle des vaches ramenées du pré à l'étable par les chiens était une des distractions de la journée. Je suis aussi venu à Montauban à deux ou trois reprises quand la famille Bardagie, amie de mon père puis de moi, habitait cette ville avant de venir habiter à Castelsarrasin.
La ville de Moissac est située à sept kilomètres de Castelsarrasin, mais je n'y allais pas souvent pendant mes vacances adolescentes. Je m'y suis arrêté en octobre 2010, à l'âge de 66 ans, pour visiter le cloître et l'église Saint-Pierre.
La ville de Moissac n'est qu'à sept kilomètres de Castelsarrasin mais je ne la fréquentais guère lors de mes vacances adolescentes. Je la traversais parfois quand je m'offrais une balade à vélo jusqu'à Valence d'Agen. Ce n'est qu'en octobre 2010, à 66 ans, que j'y ai arrêté mon ex-fourgon aménagé pour enfin visiter le fameux cloître et l'église Saint-Pierre.
Il y a bien une quinzaine de châteaux dans les environs de Castelsarrasin. D'où mon étonnement de n'en trouver que deux sur mes cartes postales anciennes. Le château féodal de Terrides (avec ou sans s) est le plus représenté. Situé dans la commune de Labourgade, il est devenu un hôtel avec espace de réception, restaurant à l'ancienne et piscine à débordement. Le château de Sainte-Livrade, à Moissac, est privé et ne se visite pas.
Les balades de la D.R.E.B
La D.R.E.B (Découvrir ou Redécouvrir Ensemble à Boudou) est une association particulièrement dynamique qui, entre autres activités, organise des visites des communes et hameaux autour de Boudou (Tarn-et-Garonne).
Je n'ai rien à raconter de personnel sur ces trois ponts qui traversent la Garonne, près de Castelsarrasin. Je ne les ai fréquentés ni à pied, ni à cheval, ni en voiture, ni en train. Le plus proche de ma ville de vacances est le pont de Trescassés. Celui qui figure sur mes cartes anciennes est un pont suspendu qui a été ouvert en août 1851 avec un péage à 5 centimes pour les piétons et 80 centimes pour les voitures à cheval ! Il a été partagé un temps avec une ligne de tramways à vapeur, ce qui fut l'occasion de nombreux incidents et accidents entre ses usagers. Il n'existe plus et a été remplacé par un pont routier pas suspendu beaucoup moins spectaculaire. Les cartes montrent l'ancien pont suspendu de Belleperche, construit en 1841, démoli en 1937 et remplacé en 1941 par le pont actuel. Situé en amont, le pont ferrovaire de Belleperche est traversé par la ligne de Castelsarrasin à Beaumont-de-Lomagne. Je n'arrive pas à trouver la date de sa construction, logiquement antérieure au 9 octobre 1904, date de la mise en service de la ligne par la Compagnie du Midi. Actuellement peu utilisée (uniquement du fret) cette ligne pourrait rouvrir au service voyageurs. L'abbaye de Belleperche est devenue le Musée des Arts de la Table. Ma petite-cousine Angélique m'avait emmené le découvrir en octobre 2011, mais nous avions trouvé portes closes. À défaut nous nous étions promené vers la fontaine des moines, à 200 mètres de l'abbaye. J'avais eu l'inconscience d'écrire : « C'était leur cabinet de toilette à ciel ouvert, en quelque sorte. N'avaient pas intérêt à oublier de prendre leur savon ». Ce qui me valut une salve de 11 commentaires plus ou moins égrillards déclenchée par celui du très regretté Guy Blanchard : « N’avaient pas intérêt à oublier de prendre leur savon… ou à le laisser tomber ? ».
Le Tarn-et-Garonne doit à son réseau hydrographique d'être le département de France le plus doté en ponts suspendus ! Car franchir des cours d'eau comme la Garonne, le Tarn ou l'Aveyron est plus difficile qu'il n'y parait. Leur largeur impose des ponts traditionnels à plusieurs arches, qui s'appuient sur des piliers dressés dans le lit des rivières que les crues mettent souvent à mal, tout en fragilisant l'ensemble de l'ouvrage. C'est la raison pour laquelle au milieu du XIXe siècle, et à la faveur de l'émergence d'un acier de meilleure qualité, s'est développée la technique des ponts suspendus qui permettent de franchir de grandes brèches sans prendre appui dans la rivière. Un coût plus faible également. C'est ainsi que les ponts suspendus ont conquis le Tarn-et-Garonne, de 1841 à 1884. On en comptait 11 à l'origine, mais il n'en reste que dix, car le pont de Trescasses a disparu dans les années 1980. Tous sont ouverts à la circulation (à l'exception du pont de Bourret). Source : ► l'article de J CH CROS🛈Sur dreb.eklablog.com Ils sont jetés sur la Garonne, le Tarn et l'Aveyron. Ce sont les ponts suspendus, témoignages d'un temps où l'acier régnait en maître. Ils résistent toujours. Et le conseil général rénove ces précieux objets de notre patrimoine.
L'arrivée en gare de Castelsarrasin était pour moi un bonheur. Elle marquait le début des grandes vacances chez des gens que j'aimais tous, sans exception. Peut-être parce que, contrairement à ma vie à Lyon où j'étais plutôt vissé, on me laissait ici une totale liberté. Au début, quand j'étais trop jeune pour voyager seul, mon grand-père maternel, dit parrain et ma grand-mère maternelle, dite marraine, m'amenaient en voiture de Lyon à la gare de Sète où mon grand-père paternel, dit pépé, arrivait de Castel pour me récupérer. À cette occasion rituelle, pépé sortait le costume. On se retrouvait à Palavas-les-Flots dans un restaurant de bord de mer, toujours le même, pour la bouillabaisse que j'évitais, n'aimant pas le poisson. Une ou deux fois nous avons assisté aux fameuses joutes nautiques de Sète. Quand j'étais devenu grand, je faisais le voyage seul, dans les volutes carbonées des locomotives à vapeur. Il y avait un changement de train à Toulouse qui me laissait le temps de me balader dans la ville. J'ai encore l'image des vendeurs de violettes sur les trottoirs des rues du centre. Une fois, de nuit, je me suis arrêté à Avignon et j'ai dormi sur un banc de la gare en attendant le train pour la Côte d'Azur. But de cette dérivation préméditée et clandestine : retrouver mon amoureuse de l'époque à Haut-de-Cagnes. Souvenir d'une nuit seul à la belle étoile dans la nature à mi-pente de la colline avec les lumières de la briqueterie restées allumées en contrebas dans la vallée. Au matin, ma copine m'avait apporté deux énormes sandwiches confectionnés à l'insu de ses parents mais tartinés de fromage, denrée dont je suis allergique. J'ai su plus tard que mon père avait été avisé de mon escapade secrète par quelqu'un qui m'avait vu à Haut-de-Cagnes. Ouh, le vilain rapporteur !
La Ferme Saby fournissait des fruits et légumes à la caserne. Tante Antoinette possédait un terrain derrière la caserne, où j'ai ramassé des patates. Plus tard, une maison y a été construite où elle a fini ses jours. Je n'ai pas fréquenté les écoles ni l'usine.
La ferme Saby avait l'exclusivité du ravitaillement en fruits et légumes de la caserne. Derrière cette caserne, touchant son mur arrière, s'étendait un lopin de terre appartenant à Antoinette, la tante de Montauban, sœur du pépé de Castel. J'y ai ramassé des patates. Plus tard, un lotissement s'est élevé à cet endroit et à l'emplacement de la parcelle d'Antoinette a été construite une maison où elle a fini ses jours après avoir vendu sa ferme montalbanaise. Pour ce qui est des écoles et de l'usine, je n'ai rien à en dire de personnel car je ne les ai pas fréquentées. Il parait qu'à l'école mon père Étienne était aussi bon en lettres qu'en maths. Je n'ai pas hérité de ses aptitudes en maths ! À mon époque, au milieu des années 1950, l'usine Sainte-Marguerite🛈Sur persee.fr Un établissement industriel dans une région agricole. employait 1200 personnes. Autant dire que j'en entendais parler. Mais je ne me baladais pas dans cet endroit.
Le marché hebdomadaire de Castelsarrasin se tient le jeudi matin au centre-ville. Mémé tenait un stand de fruits et légumes et tonton Serge un stand de charcuterie. Je me souviens des repas dans la charcuterie familiale. L'hôtel Marceillac est un bâtiment remarquable de style Art Nouveau.
Le jeudi, le marché envahit toujours le centre-ville, précisément la place de la Liberté (sous les halles autrefois), la rue de la Révolution et le début de la rue de Varsovie, la place du Progrès (ou de la Poste) et la Promenade Flamens. Mais il se limite à la matinée, alors qu'il se prolongeait jusqu'en fin d'après-midi. La mémé de Castel, seconde épouse du pépé, après le décès de ma grand-mère en 1928 (mon père avait 7 ans), tenait un stand de fruits et légumes non loin du début de la rue de la Révolution. Tonton Serge, mari de tatie Jeannette, sœur de mon père, tenait son stand de charcuterie 30 mètres plus loin sur le même trottoir, devant le magasin de meubles de Jacky Barrière. Ce dernier m'avait à la bonne. Il m'appelait « petite tête de balai-brosse ». Il chassait parfois avec pépé et Serge et il m'arrivait de les accompagner comme simple spectateur. La charcuterie de Jeannette et Serge était dans la rue de la Fraternité. J'étais parfois invité à déjeuner dans la salle à manger derrière la boutique. Au début, il y avait les parents de Serge, puis seulement sa maman avant la disparition de cette dernière quelques années plus tard. J'ai été surpris de constater que ce métier exigeait beaucoup de travail. Dans la partie abritée de la cour, derrière le laboratoire, était accrochée une cage contenant deux petits oiseaux dont je ne sais plus le nom de l'espèce, qui avaient la particularité de tricoter la laine qu'on mettait à leur disposition pour faire des nids. Dans la rue de l'Égalité se trouve l'extraordinaire Hôtel Marceillac🛈Sur wikipedia L'hôtel Marceillac est un hôtel de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) de style Art nouveau construit à l'initiative de Pierre-Adrien Marceillac et inauguré en 1912. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 2006., à l'origine Hôtel Moderne, de style Art nouveau. Il appartient toujours à la même famille. Mes grands-parents lyonnais y ont couché lorsqu'ils m'ont amené à Castelsarrasin en voiture, la première fois. Plus récemment, j'y ai moi-même passé quelques nuitées terminées par un petit-déjeuner copieux et varié.
Ce plan assez complet montre le Hameau du Kiosque, à la fin de la rue Étienne-Saby et l'avenue de Courbieu, adresse de l'ex-ferme Saby, en haut à gauche, et la route de Toulouse, en bas à droite. Source : www.cartesfrance.fr
Pendant mes vacances à Castelsarrasin, je fréquentais l'église Saint-Jean et devais faire signer un carton chaque dimanche pour prouver ma présence à la messe. L'église Saint-Sauveur, autre lieu important, abrite des reliques de Saint-Alpinien.
Lors de mes « grandes vacances » à Castelsarrasin, mon église, qui était aussi celle de notre famille, était l'église Saint-Jean (XVIe siècle), la plus proche de l'ex-ferme Saby. Chaque dimanche, je devais faire signer par le prêtre un carton à cases (une par semaine), à l'intention de mon catéchisme lyonnais, pour attester de ma présence à la messe. Ça ne rigolait pas, à l'époque. Je me souviens même d'un trajet Lyon-Genève avec mes grands-parents maternels où on s'était arrêté dans un village de l'Ain pour assister à l'office dominical et faire signer ce foutu carton. Reconstruite en 1254 mais apparaissant dans des textes dès 961, l'église Saint-Sauveur fut le prieuré de l'abbaye de Moissac jusqu'en 1626 et de ce fait devint l'église la plus importante du diocèse de Bas-Montauban. Elle abrite les reliques de Saint-Alpinien, patron de la ville. Sur certaines cartes on voit un square devant l'édifice. Je ne l'ai pas connu. Certes, je ne suis pas de la dernière pluie bretonne, mais il ne faut pas exagérer tout de même.
J'ai déjà présenté la Place de la Mairie et la Promenade du Château. Voici d'autres places importantes de la ville et la Promenade Pierre Flamens, menant au canal.
J'ai déja présenté la place de la Mairie avec ses halles disparues ainsi que la Promenade du Château. Voici les autres places importantes de la ville et la Promenade Pierre Flamens. Cette dernière mène au canal dont je reparlerai plus tard. Il y avait là notre notaire. Elle était envahie par une extension du marché du jeudi tout comme la place du Progrès, dite aussi de la Poste. Je n'ai pas réussi à trouver l'emplacement et le nom actuel de la place de la Concorde. Peut-être la place Saint-Jean, au départ de l'avenue de Courbieu où se trouve l'ex-ferme Saby. Mais les maisons ne sont plus toutes les mêmes, me semble-t-il. En revanche, argument favorable, cette première carte est éditée par M. Brousse, restaurant Petit-Saint-Jean. Or il y avait bien un restaurant sur le côté droit de la place. On le voit sur les cartes 2/34 et 4/34.
Deuxième livraison de cartes postales anciennes de Castelsarrasin : vues de la place de la Mairie, des Halles, et de la Promenade du Château. Souvenirs de la jeunesse passée à parcourir les lieux à vélo. Disparition du kiosque à musique et du cinéma en plein air.
Deuxième livraison des cartes postales de Castelsarrasin. Après “Souvenir de”, les vues de la place de la Mairie et ses Halles, voici la Promenade du Château où je me suis beaucoup promené dans ma jeunesse. Surtout à vélo sur une partie formant avec le boulevard un circuit que j'élevais mentalement au rang de vélodrome. La Promenade entoure une place, parfois appelée place du Château, qui disposait en son centre d'un kiosque à musique que je n'ai pas connu. En revanche, j'ai connu le kiosque assez laid qui lui a succédé en bout de place et qui a été détruit lors de la réalisation du parking. L'été, devant ce kiosque s'installait le cinéma en plein air. L'endroit était très animé. Le grand café de Bordeaux n'a plus sa vaste terrasse pleine à craquer qui débordait sur la place. Il est remplacé, dans un bâtiment plus récent et plus petit, par le café de la Promenade, un banal bar-PMU-Snack avec une terrasse riquiqui.
Les croyants y verront un miracle. Après la fermeture de Google +, les fichiers perdus ont été retrouvés dans un sous-dossier sur mon ordinateur. Les cartes postales seront sauvegardées sur le serveur de notre site.
Les croyants crieront au miracle. Les autres feront remarquer que faire le tri dans les dossiers de son ordinateur peut permettre de trouver des fichiers que l'on croyait perdus. Après l'arrêt de Google +, où je les stockais, j'étais persuadé que, comme d'habitude, je n'avais pas fait de sauvegarde de mes cartes postales anciennes. Et voilà que je découvre un sous-dossier Google + dans mon dossier Téléchargements. Pour me protéger des caprices des sites qui décident un beau jour de supprimer certains de leurs services, je vais déposer ces images précieuses sur le serveur de notre propre site. Des cartes postales anciennes, quand il n'y en aura plus, il y en aura encore, car je n'ai pas fini de les scanner ! Pour commencer voici les 22 premières de Castelsarrasin, qui en compte 311.
Ma petite-cousine Angélique a posté sur facebook une story qui a attiré mon attention. Elle a découvert qu'une rue principale de Champagné-Saint-Hilaire porte le nom de mon père, Étienne Saby, frère de sa grand-mère maternelle.
Je n'aime pas les stories sur facebook en raison de leur lancement automatique, de leur trop courte durée qui empêche parfois de lire tout leur contenu et surtout de leur vie éphémère. Mais celle qu'a déposée ma petite-cousine me parle. Angélique a quitté Castelsarrasin pour s'installer en ex-Poitou-Charentes. Elle s'est baladée à Champagné-Saint-Hilaire (Vienne) où elle a découvert qu'une des rues principales du village porte le nom d'Étienne Saby, frère de sa grand-mère maternelle et mon père à moi. Elle dit s'apercevoir que cette personne de sa famille est plus connue dans sa nouvelle région que dans sa région d'origine, ce qui pourrait bien être vrai, car la rue Étienne-Saby de Castelsarrasin, elle inaugurée après son décès, ne fait que 80 m. Elle conduit à un petit lotissement, le Hameau du Kiosque, créé à l'emplacement du jardin de la ferme Saby, autour d'un bizarre kiosque de style arabo-quelque chose qui servait d'entrepôt d'outils agricoles, du temps de mes vacances dans ladite ferme. L'inauguration de la rue Étienne Saby de Champagné-Saint-Hilaire a eu lieu en sa présence, ce qui est assez rare, le 20 octobre 1985. Victor Hugo avait aussi connu la désignation d'une voie à son nom de son vivant mais lui, en plus, y habitait. De sorte qu'on pouvait lui écrire en inscrivant sur l'enveloppe : M. Victor Hugo, en son avenue, à Paris.
Cliquez sur l'image ci-dessous. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture
La voie en terre battue (aujourd'hui goudronnée) qu'on appelait “Le chemin” allait de l'avenue de Courbieu à la ferme Saby. À l'arrière-plan, le jardin de Mme Préher, occupé maintenant par des maisons. La mémé de Castel y étendait à sécher les tenues des joueurs de l'équipe de rugby après la lessive. J'allais souvent le soir chez Mme Préher, au début du chemin, pour bavarder et consulter sa belle collection de papillons du monde entier. D'autres soirs, je m'asseyais avec Delzers, l'un des deux domestiques (ouvriers agricoles vivant à la ferme, pas péjoratif à l'époque), sur le muret qui séparait le jardin de Mme Préher de la cour de la ferme. Très cultivé, il me nommait les étoiles.
Derrière sur un terrain de la ferme, des poiriers. Sur cette parcelle sera construite plus tard la maison de tonton Serge et de tatie Jeannette (sœur d'Étienne).
PLEIN ÉCRAN : touche F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
Cet après-midi, j'ai jeté mon coup d'œil habituel sur l'ex-ferme de la tante de Montauban. Nous nous y déportions de Castelsarrasin pour y passer une ou deux semaines de nos vacances.
La tante de Montauban. Veuve d'Étienne Larroque (que j'ai connu), la tante dite « de Montauban », Antoinette, sœur d'Eloi Saby, mon grand-père paternel, a continué à s'occuper de l'exploitation pendant de nombreuses années avant de la vendre et de s'installer dans une petite maison moderne d'un lotissement construit sur une terre qui lui appartenait, derrière la caserne de Castelsarrasin, terre où je me souviens avoir ramassé des patates quand elle était encore agricole.
Mon vieux copain. Michel était le domestique (à cette époque et dans cette région, le terme n'était pas péjoratif. Il désignait simplement un ouvrier agricole logeant dans la ferme et partageant la vie familiale). Fumeur de pipe alimentée par un tabac rude et bon marché, il avait deux énormes excroissances sur le cou qui ne semblaient pas l'inquiéter. Mais ce n'est pas cela qui m'effrayait. Ce qui me terrorisait, c'est qu'il m'accusait régulièrement d'avoir perdu la clé des champs ou celle du pis des vaches. Je l'aimais malgré tout car il m'apprenait des tas de choses pratiques sur la vie à la campagne. Il a été mon copain à Montauban, en dépit de notre différence d'âge.
Des chiens épatants. Au début, quand Étienne Larroque était encore de ce monde, les chiens répondaient aux noms de « Va-t-en » et « Fout l'camp », ce qui permettait à leur maître de prononcer la phrase insolite : « Va-t'en (ou Fout l'camp) viens ici ». J'admirais leur savoir-faire. Il suffisait de leur dire : « Allez chercher les vaches » pour qu'aussitôt ils s'acquittent de la tâche, ramenant la quinzaine de laitières à l'étable en deux temps trois mouvements.
Transformée en villa. Aujourd'hui, la ferme et ses annexes converties en logements abritent plusieurs ménages. Une piscine a remplacé le potager, donnant à l'ancienne ferme une allure de villa. La présence d'une cabane dans un arbre et d'un portique de balançoires laisse supposer que les enfants sont ici bien traités. Il reste deux chevaux (comme autrefois) d'une espèce taillée pour le travail. Y aurait-il encore une activité agricole ? Le pigeonnier, typique de la région, est toujours là.