Il y a des gens qui détectent la présence des champignons aussi bien qu'un radar détecte les excès de vitesse. D'autres qui peuvent marcher dessus sans les voir. J'appartiens à la deuxième catégorie.
Après une première quinzaine d'août à oublier — la France en nage sous un soleil brûlant, les Nord-Finistériens grelotant sous une pluie battante — les « coulemelles de maman », comme les appelle Nicolas, sont revenues.
Nicole nous en parlait chaque fois qu'elle les apercevait sur notre terrain, mais j'échouais à les trouver car je les cherchais dans notre sous-bois où, préférant la prairie, elles n'étaient pas.
Ma chère femme était d'ailleurs la seule à pouvoir me faire manger des champignons non achetés, c'est-à-dire cueillis maison, car je la savais connaisseuse en ce domaine. Et comme elle était une excellente cuisinière…
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