Le Pousse-Mousse de Meymac* suscite des vocations !
Une famille de bricoleurs inspirés pourrait en remontrer au Designer fou
Si notre technologie française est reconnue de par le monde pour être des plus sophistiquées, même si quelque peu onéreuse et nécessitant une formation scrupuleuse (ah, ces sous-marins…), celle de nos alliés américains se distingue par trois exigences : elle doit être simple, pas chère et d'une utilisation intuitive :
Après vous avoir avoué que je faisais partie de cette étrange secte qui à le front de ne point vénérer Victor Hugo je me dois aujourd'hui d'aller plus avant dans les confessions peu flatteuses. Voilà, n'y allons pas par quatre chemins : Je ne suis jamais allé au stade. Si d'aventure l'envie tardive m'en prenait, il faut vous dire que, quand bien même on y donnerait un de mes spectacles de prédilection, je ne me sens aucun goût à me faire engrillager avec une horde d'énergumènes vociférants tout en me faisant dévisager en permanence par des stadiers plus ou moins patibulaires. En revanche, je suggèrerais bien qu'on supprime grillage et vigiles, ces deux précautions inutiles dont on sait depuis Beaumarchais qu'elles n'ont jamais résisté à la passion. Les stades, débarrassés de ces entraves à la liberté, seraient rendus à la pleine jouissance des supporters. Il suffirait, à la fin de la rencontre, que des équipes spécialisées dans la médecine de guerre, renforcées par une escouade de thanatopracteurs procèdent au nettoyage du terrain de jeu. Je me hasarderais à prédire qu'après une demi-douzaine de Heysel, cette forme de régulation darwinienne (ce n'est pas tout à fait par hasard que j'emprunte ce terme à l'art cynégétique) encouragerait un peu de civilisation républicaine à montrer le bout de son nez dans les tribunes des temples du fair-play.
Des junkies qui squattaient un square à Paris ont été « déplacés » 2 kilomètres à l'Est vers une enclave parisienne au-delà du périphérique… Sitôt transférés dans leur nouvelle réserve, les autorités ont fait murer les deux côtés du tunnel sous le périph… En laissant – détail sordide – une escouade de policiers en faction jusqu'à la prise complète du mortier. Pas qu'ils reviennent… Tu parles…
Surtout pas qu'ils ne viennent y chercher un abri relatif à l'orée de la mauvaise saison.
Dans la course à la bestialité, je ne saurais dire qui l'emporte, des édiles parisiens ou des gardes frontières texans repoussant les migrants dans le Rio Grande dans la grande tradition des cow-boys du Far West.
« Notre planète ressemble furieusement à un Titanic sabordé par ses propres passagers qui se rassurent en bricolant des radeaux de sauvetage ».
En lisant cette allégorie, extraite du « Dictionnaire amoureux de l'inutile » par François & Valentin Morel, va savoir pourquoi il me vient instantanément à l'esprit cette image du sourire tout à la fois roublard et satisfait du Président Fabius lors de la présentation de l'accord final de la COP21…
Mais peut-être n'était-il dû qu'au plaisir d'avoir chipé la vedette à Ségolène…
Juste une phrase… et l’on a ce drôle de bruit en tête pour le restant de la journée !
Toulouse – 21 septembre 2001 – Explosion de l'usine AZF « Il faisait si beau… Le soleil brillait… Le ciel si beau… si pur ! Et puis ça s’est obscurci… »
Que se passe-t-il ?/J’n'y comprends rien/Y avait une ville/Et y a plus rien
Je m’souviens que j’marchais/Que j’marchais dans une rue/Au milieu d’la cohue/Sous un joyeux soleil de mai C’était plein de couleurs/De mouvements et de bruits/Une fille ma souri/Et je m’souviens que j’la suivais Je la suivais/Sous le joyeux soleil de Mai/Chemin faisant j’imaginais/Un mot gentil pour l’aborder Et puis voici/Que dans le ciel bleu de midi/De plus en plus fort j’entendis/Comme arrivant de l’infini Ce drôle de bruit/Ce drôle de bruit
Je m'souviens que les gens/S’arrêtèrent de marcher/Et d’un air étonné/Tout le monde a levé le nez Vers le ciel angélique/Couleur de paradis/D’ou sortait cette musique/Comme accordée sur l’infini C’était étrange/Est-ce qu’il allait neiger des anges/Les gens guettaient dans un mélange/D’inquiétude et d’amusement Et brusquement,/Il y eut un éclair aveuglant/Et dans un souffle incandescent/Les murs se mirent à trembler
Qu’s’est-il-passé ?/J’n'y comprends rien/Y avait une ville/Et y a plus rien
Y a plus rien qu’un désert/De gravats de poussière/Qu’un silence à hurler/À la place où il y avait Une ville qui battait/Comme un cœur prodigieux/Une fille dont les yeux/Étaient pleins du soleil de mai Mon Dieu, mon Dieu/Faites que ce soit/Un mauvais rêve
Celui-ci nous donne un exemple flagrant de cannibalisme nécrophage en dépeçant avec appétit le cadavre d'un rat musqué sans doute chassé des berges du ruisseau par les travaux de son recouvrement pour cause d'élargissement de la voie…
C'est la troisième semaine consécutive que nous passons en compagnie de Victor Hugo et de Georges Brassens… Excusez du peu ! Et voilà que, anticipant la saint Eloi, un troisième orfèvre en matière de mots vient compléter cet aréopage.
En 1980, Frédéric Dard mettait dans la bouche de San-Antonio cette bien peu modeste profession de foi : « Car enfin, la grande fondamentale différence, c’est que moi, je peux écrire comme eux [les écrivains académiques tels qu’André Gide] tout en répondant au téléphone et en trempant mon croissant dans mon café-crème, alors qu’eux, les tout sérieux, les blêmes, les grisâtres solennels ne seraient pas fichus d’écrire comme moi. Voilà, tu vois ? Ça oui, c’est de l’orgueil. Mais bien placé ».
In « Baise-ball à la Baule »
Pour ma part, je prêterais volontiers cette déclaration à Tonton Georges car enfin, j'imagine mal le pair Hugo se laisser aller à pareille gaudriole :
V'là que Var-matin se mêle de donner dans la vulgarisation scientifique… Hier il tentait de nous éclairer sur la responsabilité des vaccins Covid dans les dérèglements hormonaux… Un article jugé tellement ardu pour nos neurones qu'il méritait d'être complété d'une illustration explicative. C'est ainsi que nous avons été gratifiés de la photo couleur en 10/10, plein cadre, d'une protection hygiénique usagée accompagnée d'une petite culotte maculée…
Il y encore de la matière… Creuse, Var-mat', creuse !
*Cette locution indique que l'on va procéder à une analogie, à un rapprochement de deux situations similaires, dont on écartera consciemment les dissemblances pour que ce rapprochement puisse être opéré.