Parlez-moi d'amour…
Gone de naissance, ça fait quand même un demi-siècle que je suis installé dans le Var. Mais il est encore des moments où je me rends compte que mon intégration est loin d’être accomplie.
Bien sûr, j’ai changé le petit blanc pour du rosé. Bien sûr, j’ai appris à ne pas faire cuire les oursins, à faire griller les sardines sans les écailler, à cuire les moules sous les aiguilles de pins ou à les flamber au pastis… Je sais, l’été, laisser le soleil aux Parisiens et faire durer le pénéquet (ℹ)Petit somme à la provençale. sous l’olivier jusqu’à l’heure du pastis…
Tant que la langue vernaculaire n’est pas aboyée à l’heure de la soupe de pastis, je n’ai plus guère de difficultés de compréhension générale.
Mais c’est avec son vocabulaire particulier et au sens des mots quelque peu différent du sens académique que j’ai encore des problèmes.
Ainsi, ce matin, à la terrasse du Ritz, le patron qui blaguait de table en table reçoit un appel sur son portable. Et c’est de sa douce voix de supporter du RCT qu’il répond :
« Ô connasse ! ma toute belle, mon amour… blablabla… blablabla…ma poule… blablabla… ma chérie… blablabla… Allez, à plus ma poule ! »
Il me reste beaucoup à apprendre avant de courtiser les dames du pays !
(Note : On a les places Vendôme qu’on peut…)
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