Au crédit de Jorge Mario Bergoglio, dit “François”
Écoutons Radio Vatican, la Voix de son Maître, qui rapporte les propos de l'archevêque Sylvano Tomasi à la tribune des Nations unies.
Tomasi y affirme que le dérèglement climatique est une réalité. Et il lâche ce qui est en train de devenir un commentaire canon, au sens biblique :
« Les représentants de l'Église catholique ont publiquement et vigoureusement exprimé leur préoccupation à propos des dommages causés à la nature par un petit nombre de privilégiés, tandis que la santé et le bien-être de la majorité des humains sont menacés sans qu'ils en soient responsables ».
Hum, pas si mal. Et tout indique qu'un vrai mouvement de fond se dessine, même si Charlie ne souhaite pas, pour le moment, demander audience à Sa Sainteté. Fort logiquement, en vérité, François relie entre elles l'écologie dite « environnementale » et l'écologie « humaine »
Dans la première catégorie, les fleuves, les forêts, les océans, les bêtes. Et dans l'autre, l'Homme victime désignée d'une « culture du déchet » qui permet aux sociétés de le traiter comme un objet. Et même, explicitement, comme une marchandise.
L'appel « pour une conversion écologique », rendu public le 7 mars, montre qu'une grande réorganisation est en cours.
Réclamant des chrétiens qu'ils s'engagent « spirituellement et concrètement aux côtés des militants écologistes », il est signé tout à la fois par deux évêques français, Marc Stenger (Troyes) et Dominique Rey (Toulon), le faucheur volontaire François Mandril, l'intello de gauche Jean-Claude Guillebaud, des militants d'Europe Ecologie, ou encore Jean-Marie Pelt.
Mais…
Mais aussi Guillaume de Prémare, ancien président de la Manif pour tous et directeur du fort ténébreux institut Ichtus, héritier des pires traditions d'extrême droite.
Morale ? Y en a pas, c'est de l'info.
in "Ecologie" de Fabrice Nicolino
Charlie Hebdo – 03/06/2015
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