Vanitas, vanitatum…
Il est quelque part un habile négociant qui (du moins je le lui souhaite) fait fortune en approvisionnant la vénérable maison Damart en confortables vêtements d'intérieurs fabriqués à base de maille polyester-viscose légèrement émerisée.
Nul doute que cette très noble matière ne soit très précieuse puisque son pays d'origine est tenu secret jusque sur les étiquettes du produit fini.
Et, pour éviter tout gaspillage, notre Picsou du Thermolactyl n'a aucun scrupule à réduire la si pratique poche pectorale à un simple faux rabat !
Le ladre ! Le mesquin !
Mais diantre, pourquoi ne pousse-t-il pas plus loin la lésine ?
Que d'économies faciles à réaliser en supprimant carrément cet inutile ornement ! Tissu, fil, une opération sur la chaîne, point final… S’en passer serait tout bénef !
À moins que… Non, je n'ose l'envisager…
À moins que ce parement superfétatoire – clairement annoncé au catalogue – ne soit le déclencheur d'achat décisif pour l'homme occidental civilisé qui ne saurait laisser penser qu'il dort dans un pyjama SANS poche pectorale !
Dans un monde où tout est faux, où l'artifice devient la règle, où une sophistication clinquante s'impose partout, Tonton Georges dénonce le règne des objets, du matérialisme, et du tape-à-l'œil…
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