Le journal de Jeff

Cet après-midi, des membres du Calan­dre Club d'Armor, basé à Lannion, qui re­groupe les amateurs de véhicules anciens du Trégor et de ses alentours. ont laissé leurs chers objets roulants de collection sur la place de la Mairie, à Plouigneau, le temps d'une visite à l'Éco­musée. Informé de la chose par Le Télégramme de ce matin, je me suis précipité au centre du bourg, après la sieste. Les lecteurs de ce blog connaissent mon goût immodéré des vieux châssis ! Les propriétaires étant absents, les rares visiteurs de l'exposition improvisée devaient se contenter d'admi­rer les autos sans autres explications que celles trouvées dans leurs propres souve­nirs ou, pour les jeunes, dans les sou­venirs de leurs anciens. Exception faite de l'heureux possesseur d'une remarquable Ford Mustang, présent sur les lieux et très entouré. Le moteur Cobra de la voiture, récemment acquise, est aussi propre qu'à sa sortie d'usine. La vidéo le montre en fonctionnement : c'est une horloge !
La traction Citroën qui avait succédé à la Berliet de mon grand-père était une 11, devenue plus rare que la 15. Le club costar­moricain en possède un bon lot. Trois d'entre elles étaient là, deux noires et une bicolore. Nostalgie !

Je suis arrivé en fin d'après-midi à l'hippodrome de Langolvas, pour voir l'animation assurée par une partie de l'équipage de chasse à courre du Rallye Armor.
Dans leur cage collective, les toutous attendaient l'heure de la troisième et der­nière démonstration du jour, pressés de se dé­gourdir les pattes. Enfin libérée, la meute s'est présentée aux visiteurs du Jardi Plantes massés derrière le grillage de la manifestation. Juste retour des choses !
Les chiens se déplaçaient derrière les cavaliers, avec plus ou moins de discipline et même parfois un brin de désinvolture. L'un deux, nommé Cardinal, était souvent rappelé à l'ordre. Signe des temps ! La fanfare soufflait dans des cuivres alambiqués. N'ayant pas l'oreille absolue, je ne saurais dire si c'étaient des trompes ou des cors de chasse. Ils se ressemblent mais les premières sont en ré et les seconds en mi. En revanche, j'ai parfaitement su déceler quelques couacs qui ne devaient rien aux instruments. Ainsi s'achève ma couverture, forcément par­tielle, du 7e Jardi Plantes de Morlaix.
Au sujet des animations avec les lévriers de compétition samedi et les chiens de meute dimanche, je n'ignore pas que ces animaux sont soumis à rude épreuve tout au long de leur vie, parfois écourtée de ce fait, et qu'au bout de la course des seconds un cerf perd la sienne brutalement.
Mais ce week-end, détendus du collier, humains et bêtes semblaient juste vouloir partager avec le public un moment agréable. Sans arrière-pensée. Comme à la récré.