Après s’être mobilisés en masse depuis novembre 2012 contre le mariage homosexuel, les partisans de la « Manif pour tous » se sont à nouveau mobilisés, le 2 février 2014 à Paris contre l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et la gestation pour autrui (GPA). Ils étaient entre 80.000 personnes selon la police et 500.000 selon les organisateurs, à descendre dans la rue pour témoigner de leur inquiétude et mécontentement, dans un défilé entre la place de l’Ecole militaire et la place Denfert-Rochereau. Dans le viseur des manifestants, le futur projet de loi sur la famille qui doit être présenté en avril en Conseil des ministres. Celui-ci ne prévoit pourtant aucun de ces projets.
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé entre la place de la Bastille et les Invalides, à Paris, à l’appel du collectif « Jour de colère », dimanche 26 janvier 2014. Selon la police, le cortège a rassemblé 17.000 personnes. Les organisateurs, eux, ont avancé le chiffre de 160.000 participants. Le collectif « Jour de colère », rassemblement hétéroclite formé d’intégristes catholiques, d’opposants au mariage homosexuel, de partisans de l’humoriste controversé Dieudonné, d’identitaires et de familles, a défilé contre « l’action gouvernementale » et pour demander la destitution du président de la République, jugé « trop impopulaire ».
Cette année, après plusieurs mois de manifestations des opposants au « mariage pour tous », ce rassemblement avait pour mot d’ordre : « Allons au bout de l’égalité ». L’inter-LGBT comme la plupart des manifestants dénonçant une reculade du gouvernement sur le sujet de la PMA, la procréation médicalement assistée, qui n’a pas été adoptée. Le cortège, où se mêlaient couples gay, hétérosexuels ou badauds, pour la plupart en tenues extravagantes et volontiers court-vêtus, a démarré à 14 heures place du 18 juin 1940, dans le quartier de Montparnasse (XVe arrondissement) pour rallier place de la Bastille (XIIe arrondissement), où un concert a débuté vers 17 heures.
Quelques personnalités politiques de gauche étaient présentes pour soutenir cet événement, comme Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste, Cécile Duflot, ministre du Logement EELV ou encore le président PS du conseil régional d’Ile-de-France Jean-Paul Huchon. Jack Lang a ainsi souhaité « remercier » François Hollande même si lui aussi affirme que « d’autres conquêtes sont à arracher ».
À la fin de la manifestation « Manif pour Tous » organisée avenue de la Grande Armée, à Paris, le 24 mars 2013, plusieurs centaines de personnes ont descendu l’avenue des Champs-Élysées, où elles ont été stoppées par les forces de l’ordre au niveau du Rond-Point. Les manifestants, dont certains s’étaient agenouillés devant les policiers en criant « Démocratie ! » ou en chantant La Marseillaise dans un air rendu irrespirable par les gaz, ont été pris en tenaille par des gendarmes mobiles et des CRS. Les forces de l’ordre les ont poussés sans ménagement, usant parfois de leurs matraques, dans une grande cohue. Peu après 21 heures, l’avenue était totalement évacuée, les derniers récalcitrants ayant été raccompagnés jusqu’au métro par les forces de l’ordre. À la suite de ces débordements, le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a estimé dimanche 24 mars que la « Manif pour tous » contre le mariage des homosexuels avait « incontestablement » échappé à ses organisateurs. « La manif leur a parfois échappé, ils ont été débordés par des groupes extrémistes », a-t-il déclaré.