Coltinant sur sa tronche un grand pot de loloche
Perrette, au marca décarrait
Pour y fourguer sa came à tous les aristoches
Et se bourrer les fouilles de fric et de jaunets.
Elle s’était collée ce jour-là
Jupette olpif et ribouis plats.
Notre mistonne ainsi gandine
Biglait déjà dans sa bobine
C’qu’elle pourrait affurer avec tous ces pélots
Pour pouvoir bluffer tous ces pesqu’nots.
Tout d’abord, bava-t-elle, j’aurai une bagnole,
Avec un mironton qui conduira mécolle;
Un pianuche et la radio
Pour pouvoir esgourder Tino.
Des fringues, des bas de soie pour planquer mes guibolles ;
Sans oublier quelques bestioles :
« Un gaille, six lachevées, un troupeau de bélants,
Un lardé comaco, dans les deux ou trois cents
Pour pouvoir me taper la cloche.
Des coins-coins et des lapinoches »…
Soudain, sous ses panards rencontrant un parpaing,
Notre Perrette s’prit un gadin.
Loloche, potiche, tout dégringole.
Salut troupeau, radio, bagnole.
Chialant, le blair dans son tire-jus,
Elle radina chez son tordu
Qui, gambergeant sa came paumée,
D’auto lui fila la torchée.
Moralité
Avant d’vouloir charrier les mecs et faire la bringue,
Il faut d’abord avoir les ronds dans son morlingue.
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