Une fable des temps modernes…
Et sa morale selon Var-matin.
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Et sa morale selon Var-matin.
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Toujours la cigale…
C'est à Mathilde, via Hélène que je dois
ce prolongement méridional au Mot du jour d'hier.
Zézette, une cagole de l'Estaque qui n'a que des cacarinettes dans la tête, passe le plus clair de son temps à se radasser la mounine au soleil ou à frotter avec les càcous du quartier.
Ce soir-là, revenant du baletti où elle avait passé la soirée avec Dédou, son béguin, elle rentre chez elle avec un petit creux qui lui agace l'estomac.
Sans doute que la soirée passée avec son frotadou lui a ouvert l'appétit, et ce n'est certainement pas le petit chichi qu'il lui a offert, qui a réussi à la rassasier.
Alors, à peine entrée dans sa cuisine, elle se dirige vers le réfrigérateur et se jette sur la poignée comme un gobi sur l'hameçon. Là, elle se prend l'estoumagade de sa vie.
Elle s'écrie
– Putain la cagade ! Y reste pas un rataillon, il est vide !
En effet, le frigo est vide, aussi vide qu’une coquille de moule qui a croisé une favouille.
Pas la moindre miette de tambouille.
Tout estransinée par ce putain de sort qui vient, comme un boucan, de s'abattre sur elle, Zézette résignée se dit
– Tè vé, ce soir pour la gamelle, c'est macari.
C'est alors qu'une idée vient germer dans son teston.
– Et si j'allais voir Fanny ! se dit-elle. En la broumégeant un peu, je pourrai sans doute lui resquiller un fond de daube.
Fanny c'est sa voisine. Une pitchounette brave et travailleuse qui n'a pas peur de se lever le maffre tous les jours pour remplir son cabas.
Aussi chez elle, il y a toujours un tian qui mijote avec une soupe au pistou ou quelques artichauts à la barigoule.
Zézette lui rend visite.
– Bonsoir ma belle, coumé sian ! Dis-moi, comme je suis un peu à la dèche en ce moment, tu pourrais pas me dépanner d'un péton de nourriture ! Brave comme tu es, je suis sûre que tu vas pas me laisser dans la mouscaille !
En effet, Fanny est une brave petite toujours prête à rendre service. Mais si elle est brave la Fanny, elle est aussi un peu rascous ; et surtout elle aime pas qu'on vienne lui esquicher les agassins quand elle est en train de se taper une grosse bugade ; ça c'est le genre de chose qui aurait plutôt tendance à lui donner les brègues.
Alors elle regarde Zézette la manjiapan et lui lance:
– Oh collègue ! Tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? Moi… tous les jours je me lève un tafanari comaco pour me nourrir ! Et toi pendant ce temps là, qu'est-ce que tu fais de tes journées ?
– Moi !!???? ,lui répond la cagole, J'aime bien aller m'allonger au soleil ; ça me donne de belles couleurs et ça m'évite de mettre du trompe couillon.
– Ah ! Tu aimes bien faire la dame et te radasser la pachole au soleil, et bien maintenant tu peux te chasper. Non mais ?! Qu'es aco ??? C'est pas la peine d'essayer de me roustir, parce que c'est pas chez moi que tu auras quelque chose à rousiguer ; alors tu me pompes pas l'air, tu t'esbignes et tu vas te faire une soupe de fèves.
Un petit coup de pouce pour tous les estrangers du Nord (de Montélimar): ► Le parler marseillais… c'est sacré ! (ℹ)Sur parler.marseillais.overblog.com
Lexique du Parler Marseillais. 18 Décembre 2012. Rédigé par John Doe
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Collision de fables
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