A la lecture d’un article de Var-Matin, je me suis senti percer une âme de taureau. (Oui, je vous entends pouffer d’ici, juste une âme !)
Dans ma tête de taureau je me suis alors promu rédacteur d’un journal destiné à mes semblables bovins. Voici donc la prose de mon confrère « humain », revue à ma façon :
(Vous apprécierez les termes en italiques que j’ai empruntés à cet aficionado)
LES ÉCHOS DU TORIL
UN INSTANT DE PUR BONHEUR !
C’est avec toujours en tête, les douloureuses images de la carcasse sanguinolente de notre alter ego Rompinolas charriée dans le sable de la « ruenda », que notre confrère de chez Juan Pedro Domecq a mis prématurément un terme que nous espérons définitif à la vingtième année d’alternative du matador de toros Julio Aparicio.
Nous émettrons seulement le regret que ce torero sévillan qui avait, la veille, illuminé les arènes romaines n’ait pas si bien su faire scintiller les cierges de la chambre funéraire madrilène…
Car c’est à Madrid que notre ami de chez Domecq, soudainement touché par la grâce, a délivré un récital de précision ciselé au ralenti. On comprit alors qu’il avait décidé de venir là se venger de ses vieux démons.
Mettant à profit un faux-pas de Julio Aparicio, il lui poinçonna la gorge de sa corne, ratant de peu, hélas, la carotide puis, d’un geste d’une pureté pleine de déliés il réussit à faire pointer sa corne à travers la bouche de l’artiste tourmenté.
Transcendé en monument de délicatesse et de suavité, notre frère bovin a écrit là une prodigieuse page de tauromachie.
Nous émettrons seulement le regret que ce torero sévillan qui avait, la veille, illuminé les arènes romaines n’ait pas si bien su faire scintiller les cierges de la chambre funéraire madrilène…
Car c’est à Madrid que notre ami de chez Domecq, soudainement touché par la grâce, a délivré un récital de précision ciselé au ralenti. On comprit alors qu’il avait décidé de venir là se venger de ses vieux démons.
Mettant à profit un faux-pas de Julio Aparicio, il lui poinçonna la gorge de sa corne, ratant de peu, hélas, la carotide puis, d’un geste d’une pureté pleine de déliés il réussit à faire pointer sa corne à travers la bouche de l’artiste tourmenté.
Transcendé en monument de délicatesse et de suavité, notre frère bovin a écrit là une prodigieuse page de tauromachie.
vues | Partager sur : |