Bonjour les p’tits nenfants !
Nous venons d’assister à la naissance d’un nouveau tic de langage appelé, n’en doutons pas, à une grande carrière parmi la caste politico-médiatique.
Il a été propulsé à l’avant-scène par notre Président soi-même (déjà efficace imprésario de l’anaphore) lors des légitimes exhortations à l’union, à la solidarité, à la défense des valeurs républicaines adressées au bon peuple récemment.
Certes les circonstances l’exigeaient mais fallait-il pour autant s’adresser à nous comme à des tout-petits en doublant systématiquement le sujet des attaques de phrases ?
« La France, elle a été attaquée, la France, elle a réagi, la France, elle est unie… »
Tout comme on raconte une histoire aux bambins de Maternelle, pour qu'ils ne se perdent pas dans « qui fait quoi » dans le récit.
Pourquoi alors ne pas exploiter le procédé jusqu’au bout ?
On remplacerait « terroristes » par « grands méchants loups », les journalistes auraient le rôle des « agneaux », les otages, bien sûr, seraient les « Trois petits cochons », le « GIGN » deviendrait une meute de gentils « chasseurs de loups » et « union nationale » se dirait « qui a peur du grand méchant loup ? c'est pas nous, c'est pas nous… »
Mais il est vrai que le discours ferait bien moins « président » en perdant de sa grandiloquence…
C’est à l’oreille d’Hélène, exercée au verbiage académique, que l’on doit la mise en lumière de ce nouvel artifice. Au fait, a-t-il un nom ?
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