Lors de mes « grandes vacances » à Castelsarrasin, mon église, qui était aussi celle de notre famille, était l'église Saint-Jean (XVIe siècle), la plus proche de l'ex-ferme Saby. Chaque dimanche, je devais faire signer par le prêtre un carton à cases (une par semaine), à l'intention de mon catéchisme lyonnais, pour attester de ma présence à la messe. Ça ne rigolait pas, à l'époque. Je me souviens même d'un trajet Lyon-Genève avec mes grands-parents maternels où on s'était arrêté dans un village de l'Ain pour assister à l'office dominical et faire signer ce foutu carton. L'église Saint-Sauveur, reconstruite en 1254 mais apparaissant dans des textes dès 961, fut le prieuré de l'abbaye de Moissac jusqu'en 1626 et de ce fait devint l'église la plus importante du diocèse de Bas-Montauban. Elle abrite les reliques de Saint-Alpinien, patron de la ville. Sur certaines cartes ont voit un square devant l'édifice. Je ne l'ai pas connu. Certes, je ne suis pas de la dernière pluie bretonne, mais faut pas exagérer quand même.
J'ai déja présenté la place de la Mairie avec ses halles disparues ainsi que la Promenade du Château. Voici les autres places importantes de la ville et la Promenade Pierre Flamens. Cette dernière mène au canal dont je reparlerai plus tard. Il y avait là notre notaire. Elle était envahie par une extension du marché du jeudi tout comme la place du Progrès, dite aussi de la Poste. Je n'ai pas réussi à trouver l'emplacement et le nom actuel de la place de la Concorde. Peut-être la place Saint-Jean, au départ de l'avenue de Courbieu où se trouve l'ex-ferme Saby. Mais les maisons ne sont plus toutes les mêmes, me semble-t-il. En revanche, argument pour, cette première carte est éditée par M. Brousse, restaurant Petit-Saint-Jean. Or il y avait bien un restaurant sur le côté droit de la place. On le voit sur les cartes 2/34 et 4/34.
Deuxième livraison des cartes postales de Castelsarrasin. Après “Souvenir de”, les vues de la place de la Mairie et ses Halles, voici la Promenade du Château où je me suis beaucoup promené dans ma jeunesse. Surtout à vélo sur une partie formant avec le boulevard un circuit que j'élevais mentalement au rang de vélodrome. La Promenade entoure une place, parfois appelée place du Château, qui disposait en son centre d'un kiosque à musique que je n'ai pas connu. En revanche, j'ai connu le kiosque assez laid qui lui a succédé en bout de place et qui a été détruit lors de la réalisation du parking. L'été, devant ce kiosque s'installait le cinéma en plein air. L'endroit était très animé. Le grand café de Bordeaux n'a plus sa vaste terrasse pleine à craquer qui débordait sur la place. Il est remplacé, dans un bâtiment plus récent et plus petit, par le café de la Promenade, un banal bar-PMU-Snack avec une terrasse riquiqui.
Les croyants crieront au miracle. Les autres feront remarquer que faire le tri dans les dossiers de son ordinateur peut permettre de trouver des fichiers que l'on croyait perdus. Après l'arrêt de Google +, où je les stockais, j'étais persuadé que, comme d'habitude, je n'avais pas fait de sauvegarde de mes cartes postales anciennes. Et voilà que je découvre un sous-dossier Google + dans mon dossier Téléchargements. Pour me protéger des caprices des sites qui décident un beau jour de supprimer certains de leurs services, je vais déposer ces images précieuses sur le serveur de notre propre site. Des cartes postales anciennes, quand il n'y en aura plus, il y en aura encore, car je n'ai pas fini de les scanner ! Pour commencer voici les 22 premières de Castelsarrasin, qui en compte 311.
Je n'aime pas les stories sur facebook en raison de leur lancement automatique, de leur trop courte durée qui empêche parfois de lire tout leur contenu et surtout de leur vie éphémère. Mais celle qu'a déposée ma petite-cousine me parle. Angélique a quitté Castelsarrasin pour s'installer en ex-Poitou-Charentes. Elle s'est baladée à Champagné-Saint-Hilaire (Vienne) où elle a découvert qu'une des rues principales du village porte le nom d'Étienne Saby, frère de sa grand-mère maternelle et mon père à moi. Elle dit s'apercevoir que cette personne de sa famille est plus connue dans sa nouvelle région que dans sa région d'origine, ce qui pourrait bien être vrai, car la rue Étienne-Saby de Castelsarrasin, elle inaugurée après son décès, ne fait que 80 m. Elle conduit à un petit lotissement, le Hameau du Kiosque, créé à l'emplacement du jardin de la ferme Saby, autour d'un bizarre kiosque de style arabo-quelque chose qui servait d'entrepôt d'outils agricoles, du temps de mes vacances dans ladite ferme. L'inauguration de la rue Étienne Saby de Champagné-Saint-Hilaire a eu lieu en sa présence, ce qui est assez rare, le 20 octobre 1985. Victor Hugo avait aussi connu la désignation d'une voie à son nom de son vivant mais lui, en plus, y habitait. De sorte qu'on pouvait lui écrire en inscrivant sur l'enveloppe : M. Victor Hugo, en son avenue, à Paris.
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La voie en terre battue (aujourd'hui goudronnée) qu'on appelait “Le chemin” allait de l'avenue de Courbieu à la ferme Saby. À l'arrière-plan, le jardin de Mme Préher, occupé maintenant par des maisons. La mémé de Castel y étendait à sécher les tenues des joueurs de l'équipe de rugby après la lessive. J'allais souvent le soir chez Mme Préher, au début du chemin, pour bavarder et consulter sa belle collection de papillons du monde entier. D'autres soirs, je m'asseyais avec Delzers, l'un des deux domestiques (ouvriers agricoles vivant à la ferme, pas péjoratif à l'époque), sur le muret qui séparait le jardin de Mme Préher de la cour de la ferme. Très cultivé, il me nommait les étoiles.
Derrière sur un terrain de la ferme, des poiriers. Sur cette parcelle sera construite plus tard la maison de tonton Serge et de tatie Jeannette (sœur d'Étienne).