Il est de bon ton de s'extasier sur le génie comique de Georges Feydeau. Je devrais consulter, car ce comique trop daté ne me fait pas beaucoup rire. Pire, ce soir, je me suis assoupi devant ma télé qui diffusait « L'Hôtel du Libre Échange ». Après plusieurs tentatives se soldant vite par un endormissement profond, j'ai finalement éteint le poste. Phénomène rare, car j'ai plutôt tendance d'habitude à aller jusqu'au bout des spectacles ratés dans l'espoir d'y trouver une pépite ou pour mieux mesurer l'étendue du désastre. Pour corser le tout, la pièce, affreusement mal construite (mise en situation interminable), n'était pas interprétée par des comédiens mais par trente-deux animateurs de la télé et journalistes. La plupart surjouaient abominablement, du moins pour ce que j'en ai vu, ce qui n'était pas nécessaire, le texte de Feydeau ne faisant pas lui-même dans la dentelle.
Au terme d'une navigation sur internet, je constate que nombre de téléspectateurs ont déclaré avoir passé une excellente soirée et ont salué le talent des comédiens d'un jour. Faut-il vraiment que je consulte ?
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Crik souhaitait faire du bateau. Mission accomplie ! Nous sommes allés sur l'île de Bréhat. Auparavant, lors d'une petite halte à Ploumanac'h. Jean-Marc a pris brutalement conscience de la diversité bretonne : la bouteille de chouchen, achetée 39 € à Meneham (Kerlouan), est à 9,50 € ici (voir l'épisode précédent). Ploumanac'h, en Perros-Guirec, a été élu Village préféré des Français 2015 par les téléspectateurs. Mes Alsaciens se souviennent qu'Eguisheim fut lauréate de l'édition 2013. Comparant les deux sites, ils estiment que le leur a plus d'atouts à faire valoir. Mais nous n'avons vu que les admirables rochers de la Côte de granit rose. Nous n'avons pas visité la totalité du bourg. La promenade dans Tréguier, capitale du Trégor, m'a rappelé les festins auxquels nous étions invités, Nicole et moi, chez la sœur de la marraine de Nicolas à l'occasion du pardon de saint Yves, patron des avocats. La tablée familiale comprenait nombre de professionnels de la Justice. J'ai revu la belle maison bourgeoise dans la rue qui descend au port. Au port, justement, nous avons déjeuné dans un bon restaurant, L'Estuaire. Parmi le personnel de l'établissement, Jean-Marc a retrouvé un ancien collègue de travail des mines de potasse d'Alsace. Le monde est un hameau ! À 17 h passées, la caissière des Vedettes de Bréhat a estimé que nous arrivions trop tard pour une visite approfondie de l'île. Elle avait raison. La marée étant basse, nous avons accosté au bout d'une douzaine de minutes à une longue cale que je ne connaissais pas, plus éloignée du départ de la promenade que l'arrivée habituelle. Un supplément de marche qui se retrouvera au retour. Dernier départ à 19 h 30. On garde l'œil sur la montre. On tourne en rond un moment, car je n'arrive pas à retrouver le chemin du moulin à marée. Nous y voilà enfin. Un îlien nous explique que le moulin a bien été restauré par une association, mais que la roue ne fonctionne toujours pas. Il est temps de rentrer. On reviendra et cette fois on limitera les étapes intermédiaires pour s'offrir la traversée commentée de trois quarts d'heure avec tour de l'île.