À l’initiative de l’association Oriflammes, une messe du souvenir a été organisée le 28 janvier 2017 en l’église Saint-Eugène, dans le 9e arrondissement de Paris, en mémoire du comte Henri de La Rochejaquelein, généralissime de l’Armée catholique et royale de Vendée, mort au combat le 28 janvier 1794 durant la Révolution française. On doit notamment à ce personnage qui fut l’un des principaux meneurs de l’insurrection contre-révolutionnaire vendéenne, la citation : « Si j’avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi ; si je recule, tuez moi ».
« À travail égal, salaire égal », tel est le slogan que l’on aperçoit devant la Fnac des Champs-Élysées. Depuis le 3 décembre 2016, le point de vente de produits culturels est perturbé par une grève, qui est devenue le mouvement le plus long de l’histoire du magasin. Le préavis de grève court jusqu’à la fin de la semaine. En cause, le travail dominical dans cette Fnac ouverte 7 jours sur 7 jusqu’à minuit. Le collectif d’élus du personnel à l’origine de la grève réclame une majoration financière plus élevée et un jour compensateur pour le travail dominical au nom de l’équité entre les salariés des magasins parisiens.
A Fnac employee stands outside a Fnac store on the Champs Elysees in Paris on January 21, 2017 as employees went on strike to demand better wages.
De nombreux royalistes se sont rassemblés le 21 janvier 2017 place de la Concorde, à Paris, pour commémorer l’exécution du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution, devenue en 1795 la place de la Concorde. Charles-Henri Sanson qui a, de sa propre main, procédé à la décapitation, a écrit à ce sujet : « Alors il s’informa si les tambours battraient toujours : il lui fut répondu qu’on n’en savait rien, et c’était la vérité. Il monta sur l’échafaud et voulut s’avancer sur le devant comme pour parler ; mais on lui représenta que la chose était impossible. II se laissa alors conduire à l’endroit où on l’attacha ; et d’où il s’est écrié très haut : « Peuple, je meurs innocent ! ». Se tournant vers nous, il nous dit : « Messieurs, je suis innocent de tout ce dont on m’inculpe ; je souhaite que mon sang puisse cimenter le bonheur des Français ».
À Paris, 7 000 personnes, selon la police, se sont rassemblées place du Trocadéro, samedi 21 janvier 2017, pour dire leur rejet de Donald Trump et défendre les droits des femmes. La foule a répondu présent à l’appel à manifester parti des États-Unis, et repris en France par une quarantaine d’associations féministes et des partis de gauche. Une majorité de femmes avait fait le déplacement, mais beaucoup d’hommes les accompagnaient. Ensemble, ils entonnaient un « They go low, we go high », en français « soyons au-dessus d’eux », avant que le cortège ne s’élance vers l’Ecole militaire. La plupart des slogans étaient écrits en anglais. « Avec son discours misogyne, j’ai peur que Trump autorise implicitement les hommes à se comporter comme lui », expliquait Alexandra, une trentenaire, toute de rose vêtue.
A woman holds a sign reading 'Thank you. We will miss you' in Paris on January 21, 2017 during a women's march in solidarity with women in the US marching against Trump.
Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël à Paris dimanche, à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) contre la conférence de Paris. Organisée le même jour dans la capitale, cette conférence réunissait quelque 75 pays et organisations internationales pour tenter de raviver le processus de paix israélo-palestinien et réaffirmer leur attachement à la solution à deux États. Une démarche lancée à cinq jours de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, lourde d’incertitudes avec l’engagement du nouveau président américain de transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.
Protesters during a protest in Paris on January 15, 2017 as hundreds gather against the Mideast peace conference in the French capital.
Après 18 années de fermeture et six ans de travaux, le site historique de la Bibliothèque nationale de France (BNF), situé rue de Richelieu dans le 2e arrondissement de Paris, est de nouveau accessible aux chercheurs et aux étudiants depuis le mois de décembre 2016. Inauguré par François Hollande le 11 janvier 2017, ce chef-d’œuvre réalisé par l’architecte Henri Labrouste entre 1861 et 1868 et classé monument historique, pouvait exceptionnellement être découvert par le public les 14 et 15 janvier 2017. Le site rénové est destiné à abriter les collections spécialisées de la BNF, l’Institut national d’histoire de l’art (Inha) et sa bibliothèque de 1,7 million de documents, ainsi que l’École nationale des chartes, riche de 150.000 volumes.
À l’appel de l’association Droit au logement (DAL), des manifestants se sont rassemblés le 14 janvier 2017 devant la cathédrale Notre-Dame et l’hôpital de l’Hôtel Dieu, conduits par Jean-Baptiste Eyraud, fondateur du DAL. Une mobilisation destinée, à quelques heures de l’arrivée d’une vague de froid sur la France, à obtenir notamment l’ouverture aux sans-logis des salles vides de l’Hôtel-Dieu et de tous les hôpitaux en Ile-de-France et en province Un mouvement soutenu par l’humoriste Guy Bedos, qui a pris parole en faveur de ces revendications.
French humorist and actor Guy Bedos takes part in a protest for housing rights in Paris on January 14, 2017.
À l’entrée de la cathédrale Saint-Maclou, à Pontoise, dans la chapelle de la Passion, une petite pièce éclairée par les rayons du soleil, les regards restent focalisés sur « La Mise au tombeau ». Ce chef-d’œuvre de la Renaissance a été sculpté dans le marbre blanc vers 1550 et est attribué à Nicolas Leprince, l’un des élèves de Germain Pilon, le sculpteur des tombes des rois de France au XVIe siècle. « C’est une sculpture digne des plus belles œuvres du Louvre », explique Christian Olivereau, le conservateur des antiquités et objets d’art du Conseil général du Val-d’Oise. « En France, il n’existe que 44 sculptures décrivant cette scène religieuse de la Mise au tombeau du Christ. Et ici, les personnages représentés à taille humaine sont d’un réalisme saisissant ».
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi 7 janvier 2017 à Paris afin de réclamer « justice » pour trois militantes kurdes assassinées en 2013 dans la capitale française. « Nous voulons la justice », « Erdogan terroriste », scandaient les manifestants réunis en fin de matinée, malgré un froid glacial, sous une forêt de drapeaux. Fort d’environ 5000 personnes, le cortège parti de la gare du Nord a rejoint la place de la République sous forte protection policière. Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan, réputée proche de son chef historique Abdullah Öcalan, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, avaient été abattues le 9 janvier 2013 de plusieurs balles à la tête, au siège d’une association kurde en plein coeur de Paris. Accusé du triple assassinat, le Turc Omer Güney, qui devait être jugé fin janvier, est mort à Paris le 17 décembre dernier, victime d’une tumeur cérébrale. Son décès a éteint l’action publique à l’encontre de ce suspect qui avait toujours clamé son innocence. Au terme de l’instruction, les enquêteurs avaient pointé « l’implication » de membres des services secrets turcs, le MIT, dans ce triple assassinat, mais sans pouvoir établir qui étaient les commanditaires de ces crimes, selon une source proche du dossier. Les investigations n’avaient pas permis d’établir si ces agents avaient agi « avec l’aval de leur hiérarchie » ou « à l’insu de leur service afin de le discréditer ou de nuire au processus de paix », entamé à l’époque entre Ankara et le PKK, toujours selon cette source. Les services secrets turcs ont officiellement démenti en janvier 2014 tout rôle dans les assassinats.
Le 31 décembre 2016 à 23 h 30, Parisiens et visiteurs étaient invités à se rejoindre sur la place de l’Étoile et l’avenue des Champs-Élysées afin de célébrer la nouvelle année en assistant à un spectacle de son et lumière projeté sur l’Arc de Triomphe. Pour la ville de Paris, c’était aussi l’occasion de transmettre ses vœux à chaque nation en mettant particulièrement à l’honneur
« Paris 2024 », la candidature de la ville aux Jeux Olympiques et Paralympiques. Entre 400 000 et 600 000 personnes se sont ainsi rassemblées, passant obligatoirement par des points de filtrage et de contrôle. Quelque 1 700 fonctionnaires de police ont été mobilisés pour la circonstance.
Plus de 10.300 policiers, gendarmes, militaires, pompiers et associatifs, ont été mobilisés, toute la soirée et toute la nuit de la Saint Sylvestre, pour garantir la sécurité du public. Dans le détail, plus de 4.100 policiers, près de 1.400 policiers et gendarmes, en renfort, sur l’agglomération, 1.700 militaires de l’opération Sentinelle et 2.500 pompiers. Et, cette année, en plus, 240 agents de sécurité privée, financés par la mairie de Paris. Sur le secteur des Champs Elysées, la circulation était interdite à partir de 20 heures sur toute la partie haute des Champs. L’Arc de Triomphe était fermé au public à partir de 16 heures, le marché de Noël fermé à partir de 18 heures et la place Charles de Gaulle fermée également à partir de 20 heures. Même si les transports publics étaient également placés sous haute surveillance, certains métros étaient eux aussi interdits au public sur la partie haute des Champs-Élysées : les stations Étoile, Georges V et
Franklin Roosevelt, dès 20 heures, puis les stations Champs Elysées Clémenceau et Kléber, à partir de 22 heures.Toutes les personnes arrivant dans le secteur étaient systématiquement fouillées, notamment les sacs et les manteaux. Un contrôle qui a été également effectué auprès des personnes déjà présentes sur les lieux. Même si tous les types d’attaques étaient envisagées par les autorités, le mode opératoire des attentats de Nice et de Berlin, au camion-bêlier, était plus précisément ciblé. Pour éviter tout passage de véhicule, des plots en béton ont été disposés tout le long des Champs Elysées, ainsi que des fourgons et des chicanes, permettant seulement l’accès aux véhicules de secours. Toute distribution de carburants dans des bidons a été interdite, ainsi que le transport et la consommation d’alcool sur la voie publique. Les pétards et les autres artifices de divertissement étaient également interdits.