Ils étaient plusieurs milliers en marche dans Paris « pour la justice et la dignité » ce dimanche 19 mars 2017. Leur objectif : dénoncer les violences policières, à cinq semaines de la présidentielle et un mois et demi après le déclenchement de l’affaire Théo, du nom de ce jeune homme dont l’interpellation brutale a provoqué d’importantes manifestations en février. C’était la deuxième fois, après octobre 2015, que cette marche, à l’initiative de familles de victimes, était organisée dans la capitale. Mais au lendemain de l’agression de militaires à l’aéroport d’Orly,
un important dispositif de sécurité a été mis en place. Parti de la place de la Nation à 14 h, le cortège s’est rendu place de la République, pour assister à un concert de 18 h à minuit. À l’arrière du cortège, plusieurs centaines de personnes portant capuches, cache-nez et lunettes noires ont tiré des fumigènes de façon sporadique. Quelques vitrines d’établissements bancaires ont été cassées, tandis que des projectiles, dont des cocktails molotov, ont été lancés sur des représentants des forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
People take part in a demonstration called by the families of the victims of alleged police brutality, LDH, the Mrap, CGT and FSU against police brutality, discrimination and racism in Paris on March 19, 2017.
La gare parisienne a fermé ses portes samedi 18 et dimanche 19 mars 2017 pour mettre en fonctionnement sa tour de contrôle ferroviaire. Un événement inédit qui a demandé des années de préparation. Ce week-end, aucun train de grandes lignes n’arrivait ni ne repartait de la gare de Lyon. Un défi d’organisation : d’ordinaire 980 trains y passent chaque jour. Le RER A et les lignes de métro 1, 6 et 14 ont cependant continué à circuler. Côté transilien, les lignes D et R étaient en partie fermés. Mais la gare est restée ouverte au public : « Quelques commerces seront ouverts, et les guichets pourront accueillir les clients », expliquait la SNCF. De plus, « 700 agents seront mobilisés dans les gares, des agents d’escale mais aussi 200 “gilets rouges” pour informer la clientèle ».Pour les voyageurs en tout cas, des parcours alternatifs étaient mis en place pour assurer le service. Pour aller à Lyon, il fallait, par exemple, prendre son train à Marne-la-Vallée. Pour aller dans le Sud-Est (Valence, Nîmes, Montpellier, Perpignan), il était nécessaire de se rendre à Paris-Montparnasse et à Massy TGV.
Cette fermeture exceptionnelle devait permettre de remplacer deux postes d’aiguillage datant des années 1930, afin de les intégrer à un réseau totalement informatisé. Il s’agissait également de mettre en fonctionnement une nouvelle tour de contrôle à Savigny-sur-Seine, en banlieue parisienne, pour contrôler la commande de ces postes d’aiguillage. Un chantier pour lequel la SNCF a investi 200 millions d’euros. Ces travaux s’inscrivent dans un vaste plan d’informatisation de la gestion de la circulation ferroviaire sur tout le territoire par la SNCF. En automatisant ces opérations, l’idée est de centrer la mission des aiguilleurs sur la gestion des imprévus, mais aussi de disposer « d’une information plus précise sur la localisation des trains », selon l’entreprise publique. Dans toute la France, la gestion de 1 500 postes d’aiguillage devrait, à terme, être centralisée et automatisée dans des tours de contrôle ferroviaire comme celle-ci. Deux nouvelles tours de contrôle seront installées en Ile-de-France dans les prochaines années, à Nanterre et à Pantin, à l’horizon 2020. Une tour a également été mise en fonctionnement à Saint-Denis, le week-end dernier.
Gare de Lyon train station closes on March 18, 2017 in Paris as a switch-over takes place from the signal box at the station to a new signalling centre at Vigneux-sur-Seine, 10 miles south of the terminus. All SNCF main-line trains have been diverted to other stations, or cancelled over the weekend.
Le 18 mars à 14 heures, la France insoumise, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, a lancé à Paris une marche pour la VIe République place de la Bastille, avec pour destination la place de la République. D’après les organisateurs de l’événement, quelque 130 000 personnes ont rejoint la manifestation de l’ex-leader du Front de gauche. Thème phare du programme de Jean-Luc Mélenchon, la VIe République qu’il se propose d’instaurer aurait pour effet d’abolir
« la monarchie présidentielle ». Dans son programme, le candidat explique : « Je voudrais être le dernier président de la Ve République et rentrer chez moi sitôt qu’une Assemblée constituante [aura été élue] ». Ce rassemblement a lieu presque cinq ans jour pour jour après la manifestation organisée au même endroit en 2012 lors de laquelle Jean-Luc Mélenchon, déjà candidat à la présidentielle, était parvenu à réunir 120 000 personnes.
French presidential election candidate for the far-left coalition La France insoumise Jean-Luc Melenchon (R) arrives to delivers speech after he took part in the Marche pour la VI Republique (March for the 6th Republic) called by the far-left coalition La France insoumise on March 18, 2017 in Paris.
Louis Cortot, l’un des derniers compagnons de la Libération, s’est éteint le dimanche 5 mars 2017 en région parisienne, à l’âge de 91 ans. Ce décès porte à douze le nombre de compagnons de la Libération encore vivants. Ce titre a été décerné pendant et juste après la Seconde Guerre mondiale à un millier de résistants. Selon sa biographie rédigée par l’ordre de la Libération, Louis Cortot, fils d’un artisan ferblantier, rejoint la Résistance à l’âge de 15 ans à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. Devenu ajusteur, il fabrique à l’usine les bombes qu’il utilisera pour mener à bien plusieurs missions en région parisienne : déraillement d’un train de tanks, attaque d’un convoi des Jeunesses
hitlériennes, destruction en 1942 d’un bureau d’embauche d’ouvriers français volontaires pour le travail en Allemagne… Il est grièvement blessé lors des combats de la Libération en août 1944. Revenu à la vie civile, il fait toute sa carrière ou presque dans la branche aéronautique du groupe Dassault. Entre janvier 1941 et janvier 1946, 1 036 personnes, qui s’étaient « signalées dans l’œuvre de la libération de la France et de son Empire », avaient été nommées dans l’ordre de la Libération. Le général de Gaulle a par la suite ajouté à la liste les noms du Premier ministre britannique Winston Churchill et du roi d’Angleterre George VI, portant le nombre définitif de Compagnons de la Libération à 1 038.Source : ► Le Point.
Louis Cortot, war veteran and Resistance fighter, President of the national association of the war veterans of the Resistance and the member of council of the order of the Liberation, one of the last 13 still alive Companions of the Liberation, pays tribute to World War II Missak Manouchian French resistant group at the military cemetery of Ivry-sur-Seine, suburb of Paris, on February 21, 2016 during an annual ceremony.
Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis le dimanche 5 mars 2017, sous une pluie battante, place du Trocadéro à Paris où était organisé le rassemblement de soutien à François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle. C’est par un mea culpa que l’ancien premier ministre a entamé son allocution d’une demi-heure durant laquelle il a modéré ses attaques sur la justice. « Je vous dois des excuses dont celle de devoir défendre devant vous mon honneur et celui de mon épou-
se », a-t-il débuté. « C’est par ma faute que le projet auquel je crois rencontre autant d’obstacles », a-t-il dit aussi en évoquant le recrutement de sa femme et ses « hésitations sur la manière de vous en parler ».
A l’issue d’une Marseillaise qui s’est déroulée sous le soleil revenu, Penelope Fillon est montée sur scène, un drapeau bleu-blanc-rouge à la main pour s’afficher aux côtés de son mari.
French presidential election candidate for the right-wing Les Republicains (LR) party Francois Fillon gives a speech during a rally at the Place du Trocadero, in Paris, on March 5, 2017. Embattled French conservative Francois Fillon told supporters to never give up the fight as he strives to stay in the presidential election race amid an expenses scandal. Fillon, who is to be charged over claims he gave his wife and children highly-paid fake parliamentary jobs, told the rain-drenched crowd he had been attacked by everyone in the campaign.