Devant des milliers de partisans et sur fond de crise sociale, Marine Le Pen s’est posée ce mercredi en « vrai chef » lors de son discours du 1er mai, place de l’Opéra, à Paris, se faisant la championne de l’« autorité » face à l’Union européenne, l’immigration et pour la sécurité. Un an après sa troisième position et ses 17,9 % à la présidentielle, la patronne du Front national abordait ce traditionnel défilé en hommage à Jeanne d’Arc en position favorable, avec un gouvernement à la peine face à un chômage record et une crise durablement installée en Europe. Dans ce contexte, elle en a profité pour se poser en recours, devant une foule de 15.000 sympathisants selon le FN, seulement 3.000 selon une source policière. La place de l’Opéra à Paris était moins garnie qu’au 1er mai 2012, en pleine année électorale. Dans une France qui s’enfoncerait dans les « ténèbres », dans « la nuit », « dans une politique d’absurde austérité sans fin », « il faut maintenant un vrai chef, un chef qui agisse », a lancé Marine Le Pen.