People relax on a warm weather Spring day in the Tuileries garden in Paris, on April 22, 2018.
Les Parisiens attendaient avec impatience le soleil en ce mois d’avril. Près de 30°C dans la capitale, le temps est idéal pour accueillir les touristes qui n’en espéraient pas tant. Pour les Parisiens, sur la pause de midi, on se précipite en terrasse ou dans les parcs pour attraper les premiers rayons de soleil du printemps. Les fontaines sont prises d’assaut. Les parasols remplacent les parapluies. Pour certains, il ferait même presque trop chaud. Encore trois jours pour profiter du beau temps. La semaine prochaine, les températures devraient baisser et correspondre davantage à la saison.
Pas de vent, un air froid et un grand soleil. Il n’en fallait pas plus pour que la pollution refasse surface à Paris et en Ile-de-France. L’épisode de pollution aux particules qui touche depuis ce jeudi l’Ile-de-France doit s’aggraver vendredi. Selon Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air dans la région, la concentration en particules devrait dépasser vendredi « le seuil d’alerte » du public (80 µg/m3). Jeudi, la pollution ne devrait pas dépasser le « seuil d’information » du public (50 microgrammes/m3). « On est au seuil d’information, ça veut dire qu’il y a déjà un épisode de pollution, il se poursuit demain [vendredi] avec une aggravation », a indiqué Karine Léger, porte-parole d’Airparif.
« Comme il y a quinze jours, les conditions météo aggravent les niveaux de pollution », a-t-elle expliqué. « On a des conditions anticycloniques, avec une atmosphère très stable et peu de vent, et surtout l’air au sol qui se refroidit plus vite que celui en altitude », entraînant une sorte d’« effet couvercle piégeant la pollution sur la région. Selon Airparif, la pollution actuelle est due pour moitié aux émissions des véhicules et pour moitié au chauffage au bois, mode de chauffage fortement émetteur de particules quand le foyer est ouvert. La pollution de l’air cause tous les ans 48.000 décès prématurés, par cancers ou affections respiratoires, selon une évaluation de Santé publique France.
Air pollution is seen in Paris and around Ile-de-France on December 29, 2016 in France. Anticyclonic and atmospheric conditions have sparked a new episode of pollution in Paris, with Airparif declaring the city's smog level to be at level 7 (out of 10).
Incroyablement pluvieuse, malgré un thermomètre de saison, la météo oscille, du jour au lendemain, d’une région à l’autre, d’un ciel gris au grand soleil. Et cet été insaisissable devrait continuer à faire des siennes ce mois d’août. « On a connu le mois de juillet le plus pluvieux depuis 1959, devant 2000 qui détenait la palme jusqu’à présent », relève François Gourand, prévisionniste à Météo France. Cette traînée de pluie a balayé le pays du Massif central à la Franche-Comté, en passant par la région Rhône-Alpes et l’Alsace. « À Strasbourg, c’est le mois le plus pluvieux jamais observé tous mois de l’année confondus », souligne Météo France. « À Besançon, il faut remonter à 1895 pour retrouver la même pluviométrie », renchérit Régis Crépet, prévisionniste à la Chaîne Météo. Des régions habituées au beau fixe n’ont pas été épargnées, comme la Corse : à Bastia, il a plu sept fois plus que la normale. La région parisienne, elle, a oscillé entre soleil et pluie.