Mon frère Jean-Michel et Laurence m'ont invité à une soirée beaujolais nouveau qui s'est tenue à leur domicile parisien le samedi 20 novembre 2010. J'en ai profité pour passer quelques jours dans la capitale.
Nous avons quitté Kéradennec, Roc'h et moi, le mercredi 17 novembre à 12 h 02 et nous avons posé notre Eurocamp au camping du Bois de Boulogne vers 19 h.
Jeu 18.11.2010. De La-Tour-Maubourg à la Porte-Maillot
À 12 h 30, je rejoins Marie à son bureau, boulevard de la Tour‑Maubourg, tout près du restaurant Chez les Anges, où notre père avait ses habitudes. Je fais la connaissance de l’équipe qu’elle conduit et revois Christine, déjà rencontrée au Salon aéronautique du Bourget en 2007. Nous déjeunons, Marie et moi, au restaurant Le Recrutement, que nous quittons peu avant 14 h. Nous retournons sur le lieu de travail de Marie. Thierry, passionné de photo, me montre ses réalisations sur papier (excellentes). Celles de
Michel StoupakMichel Stoupak est un photographe amateur éclairé. Son blog vaut le détour. À mettre dans ses favoris et autres marque-pages.
Voir son site : cliquez., le chef de bureau, accessibles sur internet, sont aussi de haut niveau. Je pars à 16 h 45. Je descends à pied le boulevard de La Tour-Maubourg, traverse le pont des Invalides, fais le tour complet du Grand-Palais, aperçois la file d’attente devant l’entrée de l’exposition Monnet. Je découvre que pour visiter cette expo, il faut chercher et imprimer un billet (payant) sur un site internet ou acheter un billet dans quelques points de vente, que ça m’étonnerait que je tombe pile poil dessus. Une heure de visite est précisée sur le billet. Si vous faîtes partie de la fournée de 17 h 30, pas question d’entrer à 18 h. Je passe mon chemin. Je n’aime pas voir l’art en prison et soumis à des horaires de parloir. Ensuite, je remonte les Champs-Elysées jusqu’à George V. Au passage, je visite le Virgin Mégastore et la FNAC. Arrivé à la Porte Maillot, comme d’hab je manque la bonne sortie du métro, proche du départ du bus 244 et me retrouve dans le square du terre-plein central, assez sinistre la nuit. J’y croise quelques lapins. Arrivée à l’Eurocamp vers 19 h 25.
Ven 19.11.2010. Longue marche et courses avec Marie
Parti du camping à 14 h 40, je rejoins Marie à 16 h sur son lieu de travail. Nous sortons à 16 h 40. À pied, nous longeons La Tour‑Maubourg, puis prenons le bus 92. Nous descendons à Montparnasse et enfilons la rue de Rennes. Boulevard Raspail, arrêt au magasin La Clef des Marques (vêtements), puis dans un Jeff de Bruges (chocolat). Nous passons au « château », rue Giordano-Bruno, vers 18 h 45 pour voir Julien et Isabelle.
Au magasin Vinalliance, rue Didot, nous achetons quelques boissons à consommer avec modération. Nous rentrons, après une balade pédestre de 8 km. Je retrouve Ettore et Alexandra. Nous dînons et Marie me ramène au camping. Je suis dans l'Eurocamp à 23 h 05.
Sam 20.11.2010. Résidence pieds dans l'eau et magasin pour toutous
C’est le grand jour. Avant la soirée beaujolais chez Jean‑Michel et Laurence, je n’ai strictement rien fait. Et je vais le raconter.
Lever vers 10 h 30. Promenade du chien. Photos de ma résidence pieds dans l’eau (quand je pense au prix d’une maison en bord de Seine !). Achat de trois croissants et une baguette au Super Market du camping (4x1,20=4,80 €). Petit-déjeuner.
Après, je ne sais plus. Je retrouve trace d’une activité à 18 h 16, quand j’entre dans La Niche, une annexe du BHV, seul endroit où je trouve des recharges pour mon Bon Ton (distributeur de sacs à déjections canines), bien connu de mes fidèles lecteurs (voir le
Mer 27.06.07). Il y a foule dans le magasin. Des humains certes, mais aussi des toutous fort urbains. Bichonnés, enrubannés, portant parfois manteau, ils sont manifestement des habitués du shopping. Pas comme mon rustique Roc’h, épagneul breton de son état. Je m’amuse de les voir attirer l’attention de leur maître ou maîtresse, de la patte ou du regard, comme pour dire : « Je veux ça. S’te plaît ! ».
Ensuite je fais ma visite habituelle du BHV (le grand). Cette fois, je me contente du seul étage multimédia. Ils ont du beau matériel photo, mais leur rayon informatique laisse à désirer. Pensez-donc, ils n’ont même pas d’iPad !
Il est temps de prendre le métro. Le bistrot Saby ouvre à 20 h 30 et je ne voudrais pas rater mon entrée.
Sam 20.11 2010 (suite). Soirée beaujolais chez Laurence et Jean-Michel
17 photos, 1 vidéo
Pour moi, la soirée beaujolais commence mal. Je suis dans le rouge dès le début ! Une hémorragie nasale s’est déclenchée peu après mon arrivée dans le quartier. Et elle ne veut pas s’arrêter. Je me fais du mauvais sang, c’est le cas de le dire. Finalement, après avoir beaucoup hésité, je pénètre dans la place. Me prenant sous son aile, ma nièce Joséphine, adorable ange-gardien, me conduit devant un lavabo et me procure en abondance mouchoirs en papier et coton hydrophile. De sorte que quand mon frère, Jean-Michel, revient avec une boîte de Coalgan, je n’en ai plus besoin. Je n’ai même pas vu qu’il est parti en urgence à la recherche d’une pharmacie. Pardon pour tous ces dérangements.
A part cela, je ne pense pas avoir perturbé la fête. Une fête organisée par Laurence qui a lancé près de soixante invitations, mon frère se déclarant simple employé dans l’affaire. Des groupes se forment selon affinités ou vécu commun. Ne connaissant personne, je me tiens à l’écart. Je me contente de déguster les mets et boissons généreusement distribués. C’est alors que je découvre un couple venu de ma bonne ville de Lyon. Nous sympathisons autour de ce thème. Ils ont vécu à Paris autrefois – d’où leur présence ici aujourd’hui – avant d’émigrer dans la capitale des Gaules, qu’ils aiment beaucoup et qu’ils paraissent bien connaître, traboules comprises. Peu à l’aise, tout comme moi, dans les mondanités, le monsieur me propose un tour de pâté de maisons. Nous voilà tous les deux, cheminant et bavardant fort agréablement devant la belle mairie du XVe. Dans les interminables repas de Bresse, on désigne cette balade digestive par l’expression « faire le coup du milieu ». Au retour, nous fondons sur les desserts. Après le départ des couche-tôt, il devient possible de prendre des photos. Pour ce qui est de la vidéo, la lumière ambiante est un peu faible, et je n’ai pas ma mini-torche. D’où une qualité médiocre, due aussi au fait que je n’ai toujours pas trouvé les bons paramétrages dans le logiciel de montage pour la sortie en vidéo flash (flv 🛈Format osolète qui n'est plus lisible par les navigateurs, d'où la necessité de convertir les vidéos., format osolète).
Au final, j’ai passé un excellent moment. La réouverture du bistrot Saby fait partie du top-ten des bonnes idées de l’année.
J’ai l’impression que le chauffeur de taxi qui me ramène au camping ne prend pas le chemin le plus court. Mais je peux me tromper ! Quand je monte dans l’Eurocamp, il est presque 1 h 30. Roc’h m’interroge d’un regard réprobateur : « T’étais où ? ».
Dim 21.11.2010. Retour vers les années théâtre et anniversaire de Giulia
6 photos
Je me réveille vers midi. Il y a longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Je vais finir par croire que j’ai besoin de sommeil. Départ du camping à 16 h 01. Le bus puis le métro m’emmènent place Blanche. Je gravis la rue Lepic sous la pluie, à la recherche de l’académie de théâtre où répétait l’une des trois troupes dont je faisais partie dans ma jeunesse. Celle qui a joué au théâtre Mouffetard la pièce « Lermontov », d’un certain Pierre Esperbé, employé des postes, et dont je tenais le rôle-titre (étonnant, non ?). Cette académie n’était pas celle de la rue Blanche, très connue. Impossible de me souvenir de son nom. Bref, je ne l’ai pas localisée. Problème résolu : voir mon commentaire sous cet article.
Arrivée chez Marie et Ettore vers 19 h 30. Je retrouve Tony et Laura, respectivement frère et belle-sœur d’Ettore et je fais la connaissance de leurs deux filles, Giulia et Syria. Ils habitent à Rome et sont de passage à Paris pour quelques jours. Dîner convivial clos par le gâteau d’anniversaire de Giulia, 10 ans aujourd’hui. Ensuite, Marie me ramène en voiture au camping. Laura et Tony sont du voyage.
Lun 22.11.2010. Les tribulations d'un provincial à Paris
Mes rencontres avec Odette, la maman de Jean‑Michel et Marie, qui fut aussi un peu la mienne par délégation pendant mes quatre années de vie vincennoise, sont toujours pour moi de bons moments. Assurément, elle sait recevoir : friandises diverses et café élaboré dans une authentique cafetière italienne… Quant à notre conversation, des plus agréables, elle restera d’ordre privé. En revanche, le récit de mon odyssée pour me rendre à Nogent-sur-Marne me semble d’utilité publique.
Il m’a fallu près de trois heures pour faire le trajet depuis le Camping du Bois de Boulogne, soit une heure de plus qu’un Paris‑Lyon en TGV. Départ de l’Eurocamp à 11 h 34. Bus 244, comme d’habitude, jusqu’à la Porte-Maillot. Je prends la ligne 1 du métro, avec le projet d’attraper la correspondance avec le RER A2 à Charles-de-Gaulle-Étoile. Dans la rame, un haut-parleur diffuse l’information suivante : « En raison d’un colis suspect, les RER ne s’arrêtent plus à Charles-de-Gaulle-Étoile ». Pas grave, je prendrai la correspondance à la station Gare‑de‑Lyon. Entre Hôtel-de-Ville et Saint-Paul, la rame s’immobilise. Nouveau message : « En raison d’un incident technique à Château-de-Vincennes, la circulation est perturbée sur la ligne 1 ». Après un redémarrage, nous nous arrêtons à Saint‑Paul, les portes s’ouvrent et le précédent message est répété. Puis, plus rien ! Au bout de dix minutes, je décide de rejoindre la Gare de Lyon à pied (1,8 km). Dans la station de métro, je me perds un peu avant de trouver les quais du RER, mal signalés. C’est alors que je commets une erreur de provincial à Paris. J’utilise mon ticket de métro en cours, persuadé qu’il y a correspondance entre métro et RER. Et ça marche ! Arrivé à Nogent-sur-Marne, aux tourniquets de sortie, mon ticket est refusé. Personne aux guichets alentour pour me renseigner. J’observe, amusé, les nombreux usagers qui passent à quatre pattes sous les tourniquets pour entrer, sans s’embêter avec les contraintes des titres de transport. Au bout d’un moment, je sors en suivant leur exemple.
Après un nouveau refus de ticket de métro au départ du voyage de retour, une employée me fait découvrir le pot-aux-roses. Tant qu’on reste dans les limites de Paris, le ticket ordinaire (1,20 € en carnet de dix) suffit. Mais à Nogent-sur-Marne on est en zone 3. Il faut prendre un ticket à 2,35 €.
J’ai oublié l’existence des zones de transport d’Ile-de-France. Les zones qu’il y a chez nous, en Bretagne, ce sont les zones maritimes, littorales, agricoles, montagneuses (384 m au Roc’h Trevezel) ou boisées !
Lun 22.11.2010 (suite). Soirée italienne chez Marie et Ettore
1 vidéo, 10 photos
Après mon expédition « du côté, du côté de Nogent », je rentre au camping du Bois de Boulogne pour assurer le minimum syndical de promenade canine. Ensuite, je reprends mon bâton de pèlerin jusqu’à l’arrêt du 244, plateforme de lancement de mes incursions dans la capitale. À la Porte-Maillot, je monte dans le bus PC1 qui termine son interminable déambulation de porte en porte au bout du pont du Garigliano, de l’autre côté de la Seine, point de départ du tramway T3. Descente à la station Didot, à deux minutes sans se presser de l’appartement de Marie et Ettore. Les deux bus et le tramway ne m’ont coûté qu’un seul ticket. Je deviens un expert en correspondances parisiennes.
Je retrouve les invités romains d’hier plus mon neveu Julien, sa copine Isabelle et ma nièce Alexandra. Avec mes hôtes, cela fait neuf personnes sur dix qui parlent et comprennent l’italien. La dixième, c’est moi. Mais j’aime tellement la musicalité de cette langue, la bonne humeur qu’elle véhicule (peut-on sérieusement s’engueuler en italien ?) que je ne résiste pas au plaisir de faire une vidéo. En me la repassant en boucle, je finis par comprendre de quoi il est question. Mieux que la méthode Assimil !
En fin de soirée, Marie, ma petite sœur, me ramène à mon campement.
Comme hier, Laura et Tony ont pris place dans la voiture. Ils n’ont plus la motivation de la découverte et ils ont sans doute eu une journée fatigante. C’est pourquoi je tiens leur volonté de nous accompagner pour une marque de sympathie à mon égard.
Il est vrai que mon séjour parisien prend fin. Demain matin, cap sur la Bretagne !
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