Le journal de Jeff

Levé aux aurores (pour moi 7 h 30, c'est très tôt), je prends mon petit déjeuner et je vais à pied jusqu'au musée des Terre-Neuvas et de la pêche, au bout du port de plaisance, derrière la plage, pour apprendre qu'il n'ouvre qu'à 10 h. Je remarque qu'il y a de la place devant l'établissement pour se garer : je reviendrai, mais pas à pied. Sur le trajet du retour à l'Eurocamp, achat d'un pain maison à la boulangerie Martin. A 10 h 06, début de la visite. Des responsables du musée tiennent une réunion autour d'une table un peu à l'écart. Je laisse traîner mes oreilles un moment. C'est fou ce que ces gens-là se prennent au sérieux ! Peu avant la fin de ma visite, une des participantes à la réunion (la meneuse, sans doute, car c'est elle qui parle le plus fort) vient crier au personnel de sécurité qu'elle voit des flashes. Comme je l'avais pressenti, la photo avec flash est interdite. Content de ne pas être coupable, je pense dans ma tête : c'était pas moi, m'dame ! Allez, au revoir Fécamp !

À Saint-Valéry-en-Caux, arrêt sur un vaste parking, quasi désert, à l'écart des habitations et au bord de la plage. Je ne vois pas de panneau interdisant les camping-cars. Après une brève promenade à pied, sur la plage, au port et dans la ville, je reviens à l'Eurocamp pour le repas de midi. Un monsieur vient me dire que je ne devrais pas rester là. Si une patrouille passe, ce sera l'amende. J'avale mon café en quatrième vitesse et déguerpit en maugréant que je ne vois pas bien qui mon fourgon dérange. Il est vrai qu'il bouche un petit peu la vue sur la mer... à la falaise !

À Dieppe, je commence par visiter l'église Saint-Jacques, en début d'après-midi. Construite à partir de 1250, elle a été beaucoup remaniée au cours des siècles. On y rencontre donc des styles divers. Sortie à 14 h 20. Le Château-Musée de Dieppe est situé sur un promontoire d'où la vue sur la ville et la plage est superbe. Son contenu est riche et varié : objets de marine, toiles (plein de peintres que je connais !), mobilier ancien, ivoires, faïence et porcelaine, etc. Sortie à 16 h 22.

Cap sur Le Tréport. Le Calvaire des Terrasses domine la ville et la plage. Vue remarquable, malgré la brume. Nous passons notre quatrième nuit dans un camping presque désert nommé pompeusement « Parc international du Golf ».

Ce matin au Havre, je vais d'échec en échec. De bonne heure, je ne trouve pas les docks Vauban où il y a, paraît-il, des choses à voir, mais je tombe sur les Docks Café absolument vides. De retour en ville, vers 10 h 30, je mets 1,20 € dans l'horodateur sur la petite place qui jouxte le Musée de l'Ancien Havre, rue Jérôme-Bellarmato, où je compte bien passer deux heures. Cette belle demeure de l'armateur Dubocage de Bléville, qui fit le tour du monde et ouvrit la route de la Chine, au XVIII^e siècle, me présente portail clos. Je ne vois nulle part d'indication de jour et d'horaire d'ouverture. J'apprends plus tard, sur internet, que le musée est fermé au public en attendant sa mise aux normes de sécurité. Un panneau expliquant cela sur place n'aurait pas grevé les finances municipales !

Promenade sur la plage d'Etretat, entre les deux célèbres falaises, celle d'Aval et celle d'Amont, passage dans la reconstitution de halles traditionnelles réalisée avec des matériaux anciens. De 12 h 10 à 13 h 40, visite du Clos Lupin. une demeure familiale normande où Maurice Leblanc a vécu pendant plus de vingt ans. On y découvre pêle-mêle les souvenirs de l'écrivain et les objets liés à la gloire de son héros. Chaque visiteur est équipé d'un boîtier audio qui diffuse un commentaire adapté à chaque pièce. C'est si intéressant que j'en oublie de prendre des photos.

À Fécamp, le Palais Bénédictine est à la fois le lieu de production de la Bénédictine et un musée renommé. Il serait dommage de le rater, d'autant qu'à la fin de la visite, un verre de la célèbre liqueur est offert. Sortie peu avant 17 h. Stationnement dans une rue typique qui descend vers l'abbatiale de La Trinité. Merveille d'architecture du XIIe siècle, l'abbatiale est vaste (sa nef est aussi longue que celle de Notre-Dame de Paris). Après la visite, recherche de l'aire des camping-cars. Pour une fois, elle est facile à trouver et placée dans un site agréable (le port de plaisance). Nous y passons, Roc'h et moi, la troisième nuit de notre voyage.