Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi 7 janvier 2017 à Paris afin de réclamer « justice » pour trois militantes kurdes assassinées en 2013 dans la capitale française. « Nous voulons la justice », « Erdogan terroriste », scandaient les manifestants réunis en fin de matinée, malgré un froid glacial, sous une forêt de drapeaux. Fort d’environ 5000 personnes, le cortège parti de la gare du Nord a rejoint la place de la République sous forte protection policière. Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan, réputée proche de son chef historique Abdullah Öcalan, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, avaient été abattues le 9 janvier 2013 de plusieurs balles à la tête, au siège d’une association kurde en plein coeur de Paris. Accusé du triple assassinat, le Turc Omer Güney, qui devait être jugé fin janvier, est mort à Paris le 17 décembre dernier, victime d’une tumeur cérébrale. Son décès a éteint l’action publique à l’encontre de ce suspect qui avait toujours clamé son innocence. Au terme de l’instruction, les enquêteurs avaient pointé « l’implication » de membres des services secrets turcs, le MIT, dans ce triple assassinat, mais sans pouvoir établir qui étaient les commanditaires de ces crimes, selon une source proche du dossier. Les investigations n’avaient pas permis d’établir si ces agents avaient agi « avec l’aval de leur hiérarchie » ou « à l’insu de leur service afin de le discréditer ou de nuire au processus de paix », entamé à l’époque entre Ankara et le PKK, toujours selon cette source. Les services secrets turcs ont officiellement démenti en janvier 2014 tout rôle dans les assassinats.
nes de personnes ont manifesté le samedi 9 août 2014 à Paris à l’appel d’associations kurdes pour dénoncer les massacres commis par l’Etat islamique au Kurdistan irakien et appeler la communauté internationale à réagir. Les manifestants, un millier selon la police, s’étaient regroupés vers 18 h devant la gare de l’Est et ont ensuite défilé en direction de la place de Stalingrad, dans le nord de Paris, derrière une banderole dénonçant un « génocide » préparé par l’EI contre les Kurdes et la minorité Yazidi. Le cortège était composé pour une grande partie de sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) venus avec leurs drapeaux et des portraits de leur dirigeant Abdullah Öcalan emprisonné en Turquie.