En cuisine !
Y aurait-il des haricots fourragers particulièrement adaptés au nourrissage des ovins. Des « haricots de mouton » en quelque sorte ?
Y aurait-il une race spéciale de moutons dont la toison abriterait de surprenantes pousses de haricots. Des « haricots de mouton » en quelque sorte ?
Ces graves questions me turlupinaient depuis qu’un jour, en transit à Paris entre une gare et un aéroport, un bistrot parisien m'avait proposé en plat du Jour son fameux « Haricot de mouton »… Au reste délicieux puisque cette préparation s'accommode fort bien des cuissons par grosses galetouses !
Mais revenons-en à notre mouton et ses fameux haricots. Il a fallu attendre quelques décennies que Google apparaisse pour mettre fin à mon angoisse existentielle. Il serait bien égoïste de ne pas vous en faire profiter… Alors voilà :
Guillaume Tirel, dit Taillevent, (1310-1395) queux du roi Philippe de Valois dévoile dans son livre « Le cuisinier françois » sa recette du
« Hericoc de mouton boully lardé »
Le terme hericoc émanant de l'ancien verbe harigoter « couper en menus morceaux ». Ce n'est qu'à partir de 1642 qu’on ajoute à la préparation une fève importée d'Amérique. Elle deviendra « la fèbve de haricot », puis simplement « haricot ». Notre Haricot de Mouton n'est donc que le nom de la fève accompagnant notre succulent ragout de viande de mouton coupée en menus morceaux !
Faut que je vous quitte, mes fèbves trempent depuis hier soir et j'ai 1 h 1/2 de cuisson !
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