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C’est parti pour le voyage sud, avec le même plan de charge que pour le voyage nord du printemps dernier, à savoir longer plus ou moins les limites de l’Hexagone.
Cette fois pourtant, ce sera bien différent. Je n’ai rien programmé : pas de visite forcenée de musées, églises et autres monuments, pas de date impérative d’arrivée dans la famille. La liberté totale, quoi ! L’autre différence sera sans doute dans le compte-rendu que je rédige sans notes plus d’un an après les faits. Il y aura des oublis et peut-être même des confusions.
Samedi 15 août. Saint-Jean-de-Monts, Les Sables d'Olonne, Blaye
Je crois toutefois assez bien me souvenir de cette première journée. J’ai quitté le camping de Port-Meleu, en Préfailles (Loire-Atlantique), peu après 8 h 30. Mon oncle et ma tante avaient déjà pris la route pour rejoindre Chazay-d’Azergues (Rhône). À Saint-Jean-de-Monts, dont les édiles avaient reçu, en 1971 je crois, un congrès du SNJ (Syndicat National des Journalistes) auquel je participais, je n’ai rien reconnu.
Aux Sables d’Olonne, j’ai fait une visite impromptue à Jacqueline, une amie de lycée de Nicole, que je n’avais jamais rencontrée. Effet de surprise garanti !
Je n’ai pas réussi à faire le siège de La Rochelle. Problème de stationnement !
J’ambitionnais de passer la nuit à Saint-Palais, près de Royan, au camping Le Puits de l’Auture. Nous y avions été délogés par une tempête, ma famille lyonnaise et moi, lors d’une nuit mémorable dans les années cinquante. Plus d’un demi-siècle plus tard, la fréquentation n’est pas la même : circulation ininterrompue sur un front de mer où sont apparus des commerces en alignement serré, Puits de l’Auture fermé pour travaux de rénovation, pas la moindre place dans les nombreux autres campings, y compris ceux de l’intérieur des terres. Je fuis.
Il me semble qu’il y avait un peu de « campagne » entre Saint-Palais et Royan. Exit la campagne ! Les deux communes ne forment plus qu’une seule agglomération. Pas question non plus de s’arrêter à Royan. Il est plus de 19 h quand je traverse la ville et pourtant cela bouchonne : des hordes de piétons défilent à chaque passage protégé, les plages sont noires de monde. Que se passe-t-il ? Damned, nous sommes le 15 août ! « Ils » vont sûrement tirer un feu d’artifice. Devant l’embarcadère du bac pour la traversée de la Gironde, la file de voitures est impressionnante. Je fuis.
À Blaye, je respire. L’Eurocamp stationne sur un immense parking presque vide, au pied des remparts de la citadelle. Citadelle presque déserte où je me promène un moment. De nuit, c’est assez sinistre. Seul un bar avec terrasse, perdu dans une rue étroite, met un peu d’animation. Sorti de la citadelle, je découvre que le restaurant où nous déjeunions, Nicole, les enfants et moi, avant de prendre le bac qui nous rapprochait de Montalivet, a disparu. Sur le panneau d’information dudit bac, il est précisé que les chiens ne doivent pas rester dans les véhicules pendant la traversée. Par peur que Roc’h soit responsable d’un naufrage, je décide de passer demain par Bordeaux. En attendant, dodo ! Je m’endors au son d’un concert organisé dans un autre bar, en face du parking.
Dimanche 16 août. De Blaye à Montalivet
Après la prise de quelques photos de la grande place de Blaye où nous avons passé la nuit, nous faisons un voyage sans histoire au milieu des vignes, puis des pins, jusqu'à Montalivet. Bref arrêt-promenade canine devant l’aire pour camping-cars (bien située en bord de plage, mais archi-bondée), puis nous nous installons dans le jardin de Jean-Michel et Laurence qui nous font un accueil fraternel, digne d’un frère et de son épouse. J’ai la joie de retrouver aussi ma nièce Louise et le regret d’apprendre que sa sœur aînée Joséphine arrivera après mon départ.