Alors que le premier mariage entre deux hommes venait d’avoir lieu en France quelques heures auparavant, quelques dizaines d’opposants à la nouvelle loi autorisant le mariage pour tous se sont donné rendez-vous le 29 mai 2013 devant le théâtre des Champs-Elysées. Un théâtre qui fêtait le centenaire de sa création, et où étaient attendus notamment Valérie Trierweiler, compagne du Président de la République, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture.
Après avoir clamé leur désaccord à l’arrivée des personnalités, les manifestants ont été interpellés pour certains d’entre eux, ou poursuivis pour ceux qui s’enfuyaient.
Des dizaines de milliers d’opposants au mariage homosexuel ont défilé dans les rues de Paris, le dimanche 26 mai 2013, jour de Fête des mères, pour une manifestation sous haute surveillance. Les opposants au mariage homosexuel ont voulu faire une nouvelle démonstration de force, huit jours après la promulgation de la loi. Selon la préfecture de police, la manifestation, emmenée sur trois cortèges par le collectif La manif pour tous, a rassemblé quelque 150.000 personnes (plus d'un million selon les organisateurs), soit deux fois moins que lors de la dernière manifestation nationale du 24 mars. En fin de journée, les manifestants ont convergé vers l’esplanade des Invalides, où une grande foule s’était rassemblée. Apportant leur soutien, plusieurs élus de l’UMP et du Front national ont pris part au défilé.
A l’issue de la manifestation contre le mariage pour tous organisée le dimanche 26 mai 2013 à Paris, des affrontements ont opposé pendant plusieurs heures des centaines d’individus et les forces de l’ordre. La manifestation s’était déroulée dans un climat bon enfant. C’est à sa dispersion, à partir de 18 heures, que les incidents ont commencé. Plusieurs centaines d’individus ont violemment affronté les forces de l’ordre et les journalistes sur l’Esplanade des Invalides. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui est venu en soirée à la préfecture de police pour suivre les événements, a imputé la responsabilité de ces heurts à l’ « extrême droite » et à la mouvance identitaire. Jets de bouteilles, de barrières métalliques voire de pavés sur les forces de l’ordre et les journalistes, agressions, slogans violents… Les fauteurs de troubles ont joué durant plus de deux heures au chat et à la souris sur l’Esplanade avec les forces de l’ordre. Présentes en nombre, celles-ci ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes pour se dégager, couvrant le large espace faisant face aux Invalides d’un épais nuage de fumée une bonne partie de la soirée. Des mouvements de foule épisodiques ont été déclenchés au rythme des charges et des contre-charges. Au total, 293 personnes ont été interpellées au cours de la journée.
De 450 selon la police à 1.000 personnes d’après les organisateurs ont manifesté samedi 25 mai 2013 après-midi à Paris pour demander au gouvernement de modifier sa politique vis-à-vis des Roms, déplorant des « expulsions qui se succèdent ». Les manifestants, en majorité des familles roms, mais aussi des représentants d’associations et d’organisations politiques, ont marché de la place Saint-Michel jusqu’aux environs de l’hôtel Matignon derrière une banderole portant l’inscription « Aujourd’hui les Roms et demain qui ? Halte au racisme ! Égalité des droits ». « En France, il y a écrit Liberté, égalité, fraternité. Mais j’ai du mal à y croire. Je ne suis pas un voleur, je ne crée pas de problème. Je veux juste pouvoir vivre tranquillement ici et travailler. Au lieu de ça, on casse ma baraque, on m’insulte », a affirmé à l’AFP Boti Sorin, un Rom de 38 ans, qui vit dans un bidonville de Saint-Denis, près de Paris. Rotaru Constantin, 38 ans aussi et Roumain, est arrivé en région parisienne il y a 4 ans. Il a expliqué faire les poubelles et vendre ce qu’il y trouve pour nourrir sa femme et ses quatre enfants. « Comme vous, comme n’importe qui, je veux travailler et payer des taxes ici », a affirmé à l’AFP cet homme sous le coup d’un arrêté d’expulsion.
Plusieurs milliers de pèlerins catholiques ont quitté à pied Chartres samedi 18 mai 2013 au matin pour Paris et célébrer la fête de la Pentecôte, à l’occasion du pèlerinage organisé par l’association « Pèlerinages de tradition », dont la majeure partie de l’aumônerie est confiée à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, fondée en 1970 par Monseigneur Marcel Lefebvre. Sous un ciel bas automnal et une pluie quasi continue, les pèlerins, principalement des jeunes et des familles, sont partis de la cathédrale de Chartres, à l’issue d’une messe, avant de rejoindre la capitale le lundi 20 mai 2013, après une centaine de kilomètres. Une dernière étape qui les a conduits de la pelouse du bois de Boulogne aux Invalides, en passant par le très chic 16e arrondissement, le Trocadéro et la Tour Eiffel.
La communauté catholique polonaise de Paris s’est mobilisée le dimanche 19 mai 2013 pour le maintien des émissions d’une chaîne de télévision de l’opposition. Cette télévision, c’est TV Trwam, une chaîne catholique à la ligne conservatrice appartenant à la fondation Lux Veritatis gérée par l’ordre des moines rédemptoristes, et non autorisée par le KRRiT, l’autorité polonaise des médias, à émettre sur le nouveau réseau numérique terrestre. Cette décision risque de priver la frange catholique conservatrice de la population de la seule chaîne de télévision où ses opinions sont représentées. Mises à part TV Trwam et Radio Maryja, la station de radio de la fondation Lux Veritatis, presque toutes les grandes stations de radio et de télévision appartiennent en effet à trois grands groupes médiatiques liés au pouvoir en place ou qui le soutiennent ouvertement. C‘est donc la seule chaîne de télévision dont les programmes d’information sont très critiques à l’égard du gouvernement, les autres chaînes préférant s’en prendre à l’opposition conservatrice. TV Trwam était la seule télévision à retransmettre en direct les journées mondiales de la jeunesse de Madrid dans une Pologne où environ 95 % des habitants appartiennent à des familles de tradition catholique et où plus de 40 % des gens vont régulièrement à la messe du dimanche. Après avoir assisté à un office religieux en l’église Notre-Dame de l’Assomption, principale église polonaise de Paris, les manifestants se sont rendus sous une pluie diluvienne sur l’esplanade des Invalides, devant la plaque commémorative en hommage au syndicat polonais Solidarnosc.
Une marche dite des réquisitions était organisée le dimanche 19 mai 2013 depuis la place du Châtelet, à Paris, pour exiger la mobilisation immédiate de 100.000 locaux et logements.
Selon l’association Droit au Logement et son emblématique porte-parole Jean-Baptiste Eyraud, ces logement pourraient être rendus disponibles par la réquisition des biens vacants appartenant à des propriétaires privés, et par la mise à disposition de ceux appartenant à l’État, aux entreprises publiques, aux HLM, aux collectivités. Pour démontrer l’importance du parc de logements, bureaux et locaux d’activités vacants dans Paris, les manifestants ont parcouru les rues de la Capitale en s’arrêtant devant des immeubles inoccupés, comme celui de l’ancien grand magasin La Samaritaine, fermé depuis 2005.
Des aéronefs de l’aéronautique navale française étaient présents au meeting aérien organisé sur l’aérodrome de La Ferté-Alais, dans l’Essonne, les 18 et 19 mai 2013. Notamment des Rafale, chargés de missions de supériorité aérienne et de bombardement, des Super-Etendard modernisés, chargés des missions d’assaut, de reconnaissance et de la dissuasion nucléaire, et des E-2C Hawkeye, spécialisés dans le guet aérien, la sûreté de la force navale, le contrôle aérien et le guidage d’assaut. Ces trois types d’aéronefs sont embarqués sur le porte-avions Charles de Gaulle.
La Patrouille de France était présente les 18 et 19 mai 2013 à la 41e édition du meeting aérien de La Ferté-Alais, dans l’Essonne, avec une nouvelle démonstration, tout juste validée. La Patrouille de France fêtera ses soixante ans le dimanche 26 mai 2013, à l’occasion d’un grand meeting aérien organisé sur la base aérienne de Salon-de-Provence.
Comme chaque année, le meeting d’athlétisme de Montgeron, dans l’Essonne, était l’un des temps forts de ce début de saison. En vue des mondiaux de Moscou, les athlètes avaient rendez-vous dimanche 12 mai 2013 pour une des premières sorties de l’année. Proposée très tôt dans la saison, la traditionnelle rencontre de Montgeron attire de nombreux athlètes désirant se tester sur leur épreuve respective. Meeting international, il permet à chacun de prendre ses marques, de voir où en est la concurrence, et le public peut ainsi observer les sorties de ce beau plateau. Cette année ne dérogeait pas à la règle. Pour sa 29e édition, le meeting essonnien avait des accents russes, puisqu’une partie des 200 athlètes présents se rendra à Moscou du 10 au 18 août pour les championnats du monde. Au programme ce 12 mai au stade Pierre de Coubertin, les épreuves reines du sprint notamment, avec des spécialistes tricolores comme David Alerte, Ben Bassaw, Yannick Lesourd et Teddy Tinmar chez les hommes et Véronique Mang chez les femmes. Les regards se sont tournés vers les athlètes qui visent les minimas pour Moscou, en particulier le hurdler Pascal Martinot-Lagarde, qui s’affirme comme l’un des meilleurs espoirs de l’athlétisme français.
L’opéra se mettait à la portée de tous les 11 et 12 mai 2013 pour la 7e édition de « Tous à l’Opéra ». Dans le cadre des Journées Européennes de l’Opéra 2013, une centaine d’Opéras en Europe et 25 en France ouvraient en effet leurs portes au public les 11 et 12 mai pour cette opération lancée en 2007. L’Opéra de Paris, lui, n’a fait qu’entrouvrir ses portes : seuls les espaces publics de la Bibliothèque-Musée et un point de vue sur la salle de spectacle depuis deux loges étaient accessibles, avec interdiction de photographier l’intérieur de cette salle. L’opéra Bastille était quant à lui fermé durant ces deux jours !
Ce mercredi 8 mai 2013, le département de l’Aube était encore en vigilance orange aux crues, et plusieurs villages avaient les pieds dans l’eau. A Paris, la Seine monte et le pic est attendu dans la soirée, même si la crue devrait rester très limitée.
Depuis mardi, le fleuve est sous surveillance, car toutes les conditions pour qu’il sorte de son lit semblent réunies. Normalement à un niveau de 2 mètres, l’eau est actuellement à 3 mètres 20, et ça devrait encore continuer un peu. « Pour l’instant, la Seine monte tout doucement, on n’est pas vraiment dans une phase critique », rassure le général et chef d’Etat-major Serge Garrigues à la préfecture de police de Paris. « On a en général deux jours d’écart par rapport à ce qu’il s’est passé à Troyes ou Auxerre, donc le pic de la crue devrait arriver ce mercredi soir. On devrait monter jusqu’à 3 mètres 60. Les Parisiens, tout ce qu’ils verront, ce seront quelques voies sur berge fermées. Ça tombe heureusement un jour férié, donc il n’y aura pas d’impact très important ».
Loin, en effet, des crues historiques comme celle de 1910, où la Seine était montée à 8 mètres 62.
Paris Rive Gauche, ou Seine Rive Gauche, est une opération d’aménagement de Paris qui occupe la partie du 13e arrondissement située entre les voies ferrées de la gare de Paris-Austerlitz et la Seine, jusqu’au boulevard périphérique. La partie nord de cette opération est située dans le quartier de la Salpêtrière, et la partie sud dans le quartier de la Gare.
Entamée avec l’édification de la Bibliothèque nationale de France dans les années 1990, cette opération d’urbanisme, la plus importante à Paris depuis Italie 13 et le Front-de-Seine, s’est poursuivie avec la construction d’immeubles d’habitation et de bureaux. Ce secteur neuf de la capitale, qui doit recouvrir les voies ferrées, est surélevé par rapport à la Seine d’un côté et aux parties anciennes environnantes des quartiers où il est implanté.
Le projet a fait appel à de nombreux architectes et paysagistes français et étrangers tels que Christian de Portzamparc, Norman Foster , Ricardo Bofill, Jean-Michel Wilmotte…
« La période d’essai est terminée, le compte n’y est pas », a lancé dimanche 5 mai 2013 Jean-Luc Mélenchon, le président du Parti de gauche, dans un discours d’une demi-heure prononcé sur un podium dressé place de la Bastille à Paris à l’occasion du premier anniversaire de l’accession de François Hollande à l’Elysée. « Si vous ne savez comment faire, nous, nous savons », a ajouté l’ex-candidat à la présidentielle de 2012 à l’adresse de la majorité socialiste au pouvoir. Deux œillets rouges à la boutonnière, un foulard rouge autour du cou, Jean-Luc Mélenchon a accusé François Hollande et les siens de ne pas respecter leurs engagements de la campagne présidentielle. « Nous n’avons pas changé d’avis, nous ne voulons pas de la finance au pouvoir, nous n’acceptons pas les politiques d’austérité », a-t-il dit. La manifestation aurait réuni 30.000 participants selon la préfecture de police de Paris, qui ne donne pas habituellement de chiffrage des manifestations politiques. De son côté, le Front de gauche revendique 180.000 manifestants entre la place de la Bastille à Paris et la place de la Nation. Vendredi 3 mai 2013, Jean-Luc Mélenchon avait dit que 100.000 participants « serait un triomphe ».
Nommé directeur de la Danse à l’Opéra de Paris en 1983, Rudolf Noureev, considéré comme l’un des plus grands danseurs classiques du XXe siècle et l’un des meilleurs interprètes du répertoire classique, s’est éteint en janvier 1993, victime du Sida, à l’âge de 55 ans. Né au cours d’un voyage en train, peu avant Irkoutsk vers Vladivostok, de parents d’origine paysanne, il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l’Essonne. Sa tombe est recouverte d’une mosaïque créée par le décorateur de théâtre Ezio Frigerio et réalisée par le mosaïste Akonema en 1996, qui représente un tapis Kilim que Noureev affectionnait particulièrement.