Chaque année, pour quelques allumés à travers le monde, c’est le même rituel : descendre dans le métro, en culotte ou en caleçon, l’air de rien. Tout est parti de New York, en 2002, où le collectif Improv Everywhere, spécialisé dans les happenings insolites, lance l’opération « No Pants Subway Ride ». Depuis, Shanghai, Mexico, Amsterdam ou San Francisco se sont prises au jeu. Cette année, plus d’une trentaine de villes participaient à l’événement. A Paris, rendez-vous était donné à 15 heures à la station Charles de Gaulle-Étoile. Chaque participant devait rejoindre un groupe et se voyait attribuer un numéro de wagon spécifique. Condition absolue : garder l’air sérieux et faire « comme si de rien n’était ». Et surtout, ne pas parler aux autres. La scène devait sembler tout à fait naturelle. Magazine, téléphone, musique, tous les accessoires étaient permis pour faire illusion.
L’usage du drapeau arc-en-ciel est une tradition ancienne commune à de nombreuses cultures. Il évoque généralement la paix, la diversité et l’harmonie. Aujourd’hui, le drapeau arc-en-ciel est principalement connu comme celui de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle (LGBT) : il comporte alors six bandes de couleurs différentes. Le premier drapeau arc-en-ciel utilisé comme symbole du mouvement LGBT a été conçu et réalisé par le graphiste et militant politique américain Gilbert Baker, alors âgé de 27 ans, pour la Gay and Lesbian Freedom Day Parade de San Francisco le 25 juin 1978. L’origine du drapeau n’est pas établie : il a été suggéré qu’il aurait été inspiré par la chanson « Over the rainbow » chantée dans le film « Le magicien d’Oz » par l’actrice Judy Garland ou destiné à représenter par la diversité des couleurs la diversité des orientations sexuelles. Gilbert Baker a aussi peut-être été inspiré par le « drapeau des races » utilisé sur les campus américains dans les années 1960 et qui comportait cinq bandes horizontales de couleurs différentes. Lors de la marche organisée en novembre suivant pour protester contre l’assassinat de Harvey Milk, le premier élu ouvertement gay de San Francisco, la Paramount Flag Company produit des versions à sept bandes car le rose n’était alors pas disponible industriellement. Par la suite, Gilbert Baker fait également supprimer le turquoise, pour maintenir un nombre pair de couleurs pour une décoration de Market Street : le drapeau compte alors six bandes (rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet) et devient définitif. Aujourd’hui, le drapeau arc-en-ciel LGBT a acquis une renommé mondiale.