L'Épisode du vendredi (chap. 15)
Ma bible au premier degré – Saison 2 – L'Exode
Résumé de l"épisode précédent :
Sous la pression de ses compatriotes fort éprouvés par la perte de leurs premiers nés, Pharaon laisse les Hébreux filer vers leur destin. L’Éternel guide leurs pas sur la piste de la rive Est du golfe de Suez en direction du détroit de Tiran.
15 – Dieu se prend pour Cecil B. DeMille
En définitive, on voit que ça ne se passe pas trop mal pour nos randonneurs. En revanche, au pays de Pharaon, c’est pas la joie. Passée l’émotion provoquée par la mort des premiers nés, on a tôt fait de s’apercevoir que le départ massif de cette main d’œuvre semi-clandestine, forcément pas chère mais néanmoins de bonne qualité, va impacter grave l’économie nationale. Et Pharaon de se dire qu’il a fait une grosse boulette. Il n’est peut-être pas trop tard pour rattraper ça en rattrapant (justement) cette bande de lâcheurs ! Mobilisation immédiate de tout ce que l’armée compte de chars, de cavalerie, d’infanterie et c’est la coursette aux Hébreux, fissa.
Dieu, à qui on ne la fait pas, se doute de la manœuvre (à moins qu’il ne l’ait lui-même ourdie, va savoir avec ce démiurge…) et met en place une ruse de Sioux en décrétant le bivouac du côté de Pi-Hairoth, canton de Midgol à proximité de la mer plutôt qu’à Etham.
À la vue de ce changement de cap, Pharaon, il est tout jouasse : « Hardi petits ! On va les coincer fastoche dans ce désert ! » Une troupe comme ça, forcément, c’est pas discret et les Enfants d’Israël découvrent leurs poursuivants. Petit vent de panique dans les rangs, et, classique, critique de la stratégie, remise en cause de l’État-major et velléités de reddition… On frise la mutinerie et Moïse, qui n’est pas Nivelle, préfère s’en remettre au Bon Dieu. L’attendait que ça pour se faire mousser le Général en Chef !
Il rassure d’abord la piétaille en ordonnant à la tornade GPS de se placer entre les deux camps, côté nuit vers Pharaon, côté soleil vers Moïse. Puis il commande à Moïse de lever sa verge (encore !) face à la mer en faisant mine de fendre la mer de sa main. Et ça marche ! Dieu te déclenche une bourrasque d’Est qu’à côté, Katerina c’est un doux Zéphyr. La mer s’assèche et ouvre un boulevard bordé de deux murailles d’eau dans lequel Moïse engage sans problème ses six-cent mille bonshommes plus l’intendance à pied sec. Les Égyptiens, pas craignos pour deux ronds, s’engagent à leurs trousses…
C’est alors que Q-L’Éternel, camouflé dans la tornade GPS qui sépare les deux camps, va faire une sale blague au convoi de Pharaon : pas besoin de cric, de clé en croix, de dévisseuse… rien. Rien qu’à la magie il te démonte vite fait les roues des chars et rend la progression délicate, tu t’en doutes ! Reste plus qu’à parachever le travail. Il ordonne à Moïse d’étendre à nouveau sa main sur la mer et voilà tous les enfants d’Isis noyés comme une portée de chatons. N’en survit pas un seul.
Et voilà pour les Égyptiens.
Depuis le début de cette deuxième saison, on voit que le Boss, dit l’Éternel, dit « Q », a de plus en plus tendance à s’immiscer dans les affaires des hommes. Il guide pas à pas les marchandages avec Pharaon, il concocte des pièges diaboliques. Bref, il se prend pour Dieu et, quitte à biseauter les cartes (Et moi, j’endurcirai le cœur de Pharaon), il veut qu’on le porte aux nues et qu’on chante ses louanges. Tant et si bien qu’une fois au sec, la chorale des enfants d’Israël, sous la direction de Moïse lui entonne un cantique de pas moins de vingt-et-un versets !
Finalement, l’illustration la plus réaliste que j'aie pu trouver pour cet épisode littéralement incroyable.
C'était l'Exode 14 à 15.21
Cet article a été ajouté à la version livre (en pdf) de ► Ma Bible au premier degré
dans ► 2. L'Exode 2.15 – Dieu se prend pour Cecil B. DeMille.
Les liens vers Les séries de Guy (en pdf) sont dans la colonne de droite de cette page.
vues | Partager sur : |
Aucun commentaire pour le moment
Formulaire en cours de chargement...