En ce jour de Noël 2012, mon oncle et ma tante de Chazay d'Azergues m'ont invité au restaurant Les Marronniers, à Lozanne. J'ai souvent bien du mal à me souvenir de ce que j'ai mangé le jour-même, alors ne me demandez pas de vous nommer les plats qui nous ont été servis, car je rédige cet article deux mois et demi après les faits. Selon le site lyonresto.com, Mathieu Roca, le jeune chef de cet établissement de bonne réputation, « sait retravailler le traditionnel avec des saveurs nouvelles et un montage des assiettes recherché dans les couleurs et les volumes. Il faut que son plat ait du caractère ». À part un élément de la phase apéritive que personne n'a aimé (je ne sais plus si c'était aliment ou boisson), tout était bon. Voici donc, dans la série « on ne sait pas ce qu'on mange, on ne sait pas ce qu'on boit », quelques photos d'assiettes, de verres et de leur contenu.
Objectif de ma promenade du jour à Lyon : faire le tour des établissements scolaires de la ville qui ont eu l'insigne honneur de me compter parmi leurs élèves. A l'exception des facultés de droit et de lettres, ma présence s'y étant faite très rare, l'année où j'étais sensé les fréquenter.
Rue Marietton. Petite larme devant le commissariat au pied de l'immeuble récent qui a remplacé l'immeuble défunt de mon enfance. Le poste de police est installé à l'emplacement du magasin de cycles de mes grands-parents maternels. Et une pharmacie à l'emplacement du bistrot contigu. Cela non plus, je ne l'avais pas imaginé !
Outre-Saône : Serin. Le Cours complémentaire de Serin est devenu un bâtiment sale, paraissant inoccupé, voire à l'abandon, en dépit d'une plaque indiquant qu'il abrite désormais la Société d'Enseignement Professionnel du Rhône (SEPR). Ceci explique cela, diront les mauvaises langues. Je prends par ses travers boisés la montée des Esses, qui grimpe à la Croix-Rousse. Il y avait là un endroit que j'ai parfois fréquenté dans ma période lamartinienne (« Ô temps ! Suspends ton vol… ») d'où l'on pouvait voir d'un seul coup d'œil la Saône et le quartier de Vaise et réfléchir à loisir sur la petitesse de l'humanité. Je crois retrouver l'endroit, mais les arbres, qui ont grandi, et les immeubles, qui ont proliféré, bouchent la vue. Les lieux propices à la méditation se font rares ! Plus le temps d'aller au collège des Minimes. Ce sera pour une autre fois.