Ce blog suit attentivement l'affaire de la maison en bois de Saint-Efflam. Le Télégramme aussi. Le quotidien publie en rubrique Plestin-les-Grèves un article de Jennifer Pinel qui fait le point. Il y a deux ans, le tribunal a ordonné la démolition de la bâtisse. Elle est toujours debout. Le tribunal d'appel n'a toujours pas clos l'instruction. Les propriétaires se réjouissent en l'occurrence de la lenteur de la justice. Mais ils ne doutent guère que la démolition sera confirmée. En attendant, ils profitent de la maison au maximum et quand ils ne peuvent y aller, ils la prêtent à des amis.
Depuis plus de deux ans, les propriétaires ont installé une banderole pour dire non à la démolition de leur maison. (Photo d’archives Le Télégramme)
L'article completExtrait. Le feuilleton autour de la maison menacée de démolition va se poursuivre à Plestin-les-Grèves. Le 27 février dernier, après huit ans de procédures, le tribunal de Saint-Brieuc avait donné raison aux trois associations qui réclamaient, au nom de la loi Littoral, que cette habitation en bois, construite face à la mer, à Saint-Efflam, soit rasée. Ce mardi, les familles Bourdin, Cassin et Jamois, propriétaires de la bâtisse, ont fait savoir qu’elles allaient contester cette décision. « Les associations, qui auraient pu se contenter de cette victoire devant le tribunal et s’arrêter là, nous ont signifié le jugement par huissier, le 1er août. La démolition prend d’un coup un caractère plus proche. Nous avons un mois pour faire appel et c’est ce que nous allons faire », a précisé l’un des membres des trois familles. Source : Dominique Morvan, Le Télégramme
Le tribunal de Saint-Brieuc a ordonné la démolition de la maison des familles Bourdin, Cassin et Jamois. (Photo d’archives Le Télégramme)
La décision est tombée : le tribunal de Saint-Brieuc a ordonné aujourd'hui la destruction de la maison en bois de Saint-Efflam, construite fin 2012. L'information paraîtra demain dans Le Télégramme, mais elle figure déjà dans l'édition web du quotidien. On ne sait pas comment les familles Bourdin, Cassin et Jamois vont réagir. Elles peuvent faire appel de cette décision devant la Cour d'appel de Rennes et, en cas de défaite, se pourvoir en cassation. Ou bien accepter la décision et se retourner contre la mairie de Plestin-les-Grèves, qui a délivré le permis, pour obtenir un dédommagement. Pour Muriel Fiannacca, présidente de la Fapel 22, une des trois associations qui réclament la destruction, « Il fallait s’y attendre. Le permis a été déclaré illégal par deux niveaux de juridiction et la maison est dans la bande des 100 mètres. On obtient la démolition qu’on demandait, tant mieux mais on ne l’a pas fait de gaieté de cœur. J’ai de la peine pour cette famille : ils se sont battus pour garder leur maison. Malheureusement, les temps changent. On ne peut plus laisser faire : il faut faire appliquer la loi Littoral ». Source.
La décision du tribunal concernant la possible démolition de la maison Bourdin, à Plestin-les-Grèves, sera finalement rendue le 27 février.
Dans son édition de mardi, Le Télégramme a publié un intéressant entretien d'Olivier Lozachmeur, docteur en droit public et spécialiste de la loi Littoral, avec Dominique Morvan. Le cas de la maison en bois de Saint-Efflam, en Plestin-les-Grèves, y est notamment évoqué. Olivier Lozachmeur ne sait pas que le tribunal de Saint-Brieuc va, le jour-même de la parution, reporter une nouvelle fois sa décision. Mais il estime que « Pour la loi Littoral, certains élus jouent avec le feu ». Il constate : « Certains élus tentent le coup en se disant “pas vu, pas pris”, comme on le fait tous en brûlant un stop. Ils donnent un permis : s’il y a un recours, tant pis, et s’il n’y en a pas, tant mieux ». S'agissant de la maison de Saint-Efflam, Le juriste fait part de ses craintes : « À Plestin-les-Grèves, on connaît le problème depuis longtemps. Il n’y avait pas de conséquences jusqu’alors mais, aujourd’hui, les associations demandent la démolition d’une maison. C’est relativement rare, mais j’ai un peu peur pour cette famille que la destruction soit ordonnée. Malheureusement, ça tombe sur elle. Elle a été imprudente, mais c’est aussi la faute de la mairie ». Jugement le 27 février.
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Mon journal Le Télégramme de ce mardi 24 avril 2018 m'informe qu'une pétition vient d'être lancée contre la destruction de la maison en bois de Saint-Efflam. Petra zo ? (De quoi ?), aurais-je pu me dire si le breton avait été ma langue natale. Je n'avais pas remarqué cette maison en bois ou je n'en avais pas souvenance, preuve qu'elle ne détonne pas tant que cela dans le paysage. Je fréquente pourtant ces lieux depuis longtemps. La plage est à un quart d'heure de chez moi en voiture, le camping a hébergé deux ou trois fois mon tonton et ma tata de la région lyonnaise et le tracé de l'ancienne voie ferrée Morlaix-Lannion constituait un chemin de promenade pour mon chien et moi. Je me précipite donc à Saint-Efflam et découvre que la bâtisse, moderne et innovante, est située juste en face d'une maison que j'ai maintes fois photographiée, la célèbre Villa l'Aigle, kitsch et originale. Contraste ! Sur la qualité esthétique de la maison en bois, conçue par une architecte bretonne sur le principe bioclimatique, les avis sont partagés. Un commentateur la trouve plus jolie que les constructions en béton et fait valoir les atouts de la construction en bois, un autre parle de "pollution visuelle". Je ne me prononcerai pas. Mais je pense plutôt comme le premier. Ne connaissant ni les propriétaires de la maison en bois (familles Bourdin, Cassin, Jamois) ni les associations qui demandent sa destruction (Fapel 22, Plestin-Environnement, et Sauvegarde du Trégor) et n'ayant donc pas pu me forger une opinion sur leur sincérité, je ne me prononcerai pas non plus sur la question de la démolition. Mais je n'aime pas beaucoup qu'on démolisse.
Pour ou contre la démolition
Six vidéos s'enchaînent en démarrant la vidéo ci-dessus. Durée totale : 15 mn 48. Pour choisir une seule vidéo cliquez sur le symbole Playlist en haut à droite de la fenêtre de vision puis cliquez dans la liste sur la vidéo choisie. Le lien ci-dessous emmène vers les mêmes vidéos sur youtube (pour ceux qui veulent aussi lire les commentaires associés). La durée de vidéo des "contre la destruction" est beaucoup plus grande que celle des "pour la destruction". Ce n'est pas que je prends parti dans cette affaire. C'est juste que les "contre" sont davantage vidéastes !
Avant d'apprendre que la demande de destruction de la maison en bois de Saint-Efflam émanait de l'association Plestin-Environnement, rejointe par Sauvegarde du Trégor et Fapel 22, j'avais imaginé (ce qui témoigne de mon mauvais esprit) qu'elle était initiée par le propriétaire, architecte de profession, de la villa L'Aigle, située juste en face. La vue sur la mer à partir de cette villa est en effet sérieusement compromise depuis la construction de la maison incriminée. Nous avions connu le même désagrément lorsque, peu de temps après notre installation au Dourduff-en-mer, une maison vint nous masquer la superbe vue sur le port et la baie que nous avions, même au rez-de-chaussée. Grande fut ma surprise quand je découvris une photo de la villa L'Aigle dans une des revues luxueuses sur les maisons que collectionnait mon père.
Saint-Efflam est un petit village des Côtes d'Armor situé en bord de mer entre Lannion et Morlaix dans la commune de Plestin-les-Grèves. La Villa l'Aigle se trouve au 36 avenue de la Lieue de Grève . Cette maison construite en 1928, et selon ses plans, pour l'ingénieur Raoul Vendôme, pionnier de la construction d'avions, est le résultat de la fusion de plusieurs styles. C'est ainsi que les ferronneries et huisseries "Art Nouveau" côtoient une porte et des mosaïques "Art Déco" L'aigle en fonte moulée dominant la façade proviendrait de l'exposition coloniale de 1931 à Paris. Photos et montage : Patrick Boschet, musique : " Brass de l'air " de Alban Lepsy.
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Chaque premier week-end d'octobre se tient sur la Lieue de Grève, vaste étendue de sable de quatre kilomètres (une des plus grandes baies de Bretagne) qui va de la plage de Saint-Efflam, en Plestin-les-Grèves à la plage de Saint-Michel-en-Grève, le festival Vent de Grève. Le samedi, c'est côté Saint-Michel et le dimanche côté Plestin. En pensant à tous ceux que j'ai promenés sur la plage de Saint-Efflam, je me suis donc rendu sur les lieux. j'aurai dû venir la veille ou ce matin car, en ce milieu d'après-midi dominical, le fête m'a semblé s'essouffler. Un comble pour un festival consacré au vent. Du vent justement, il y en avait trop peu pour faire rouler les chars à voile mais suffisamment pour faire voler les cerfs-volants, moins nombreux qu'espéré, quelques-uns des 70 cerfs-volistes venus de toute la France ayant sans doute pris le trajet du retour. Restait le magicien des bulles de savon, Walter Sôp, accompagné musicalement par Sylvain Megnegneau, l'attraction la plus entourée de la plage. L'atelier de fabrication de cerfs-volants devait être en grève (jeu de mot). Le concours de billes sur une petite montagne de sable a passionné les enfants et leurs parents. Pas moi ! Deux concerts étaient au programme. Je n'ai suivi que le premier par le groupe Sparfell, lauréat de l'édition 2016 du concours inter-lycées de musique bretonne organisé chaque année par le lycée Félix Le Dantec de Lannion. Ces cinq jeunes ont du talent et j'ai passé un bon moment. Tout comme le groupe de danseurs qui s'est spontanément formé sur la plage en contrebas de la scène.
Hier jeudi, Roc'h et moi avons fait notre balade habituelle à Saint-Efflam, en Plestin. Une foule d'oiseaux divers étaient, eux aussi, de sortie, dont des « bébés » pas en âge de voler. J'ai été heureux que Roc'h leur laisse leur chance en les ignorant superbement.