Protesters stand near barricades reading “ZAD everywhere” outside Belleville metro station in Paris on April 9, 2018 after a huge security operation to clear a rural protest camp known as ZAD (Zone a Defendre - Zone to defend) at the site of an abandoned airport project near Nantes. Some 2,500 police were deployed to raze the decade-old camp at Notre-Dame-des-Landes, near the western city of Nantes, and evict the last of the protesters who had refused to leave despite the government agreeing to ditch the proposed airport.
À Paris, malgré la pluie, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Belleville, dans le nord est de la capitale, le 9 avril 2018 en soirée à l’issue de la première journée d’expulsion massive menée par les forces de l’ordre dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Les manifestants ont barré la rue de Belleville avec des barrières de chantier et tagué « Zad partout ».
Du 12 au 17 avril 2014, 815 000 Algériens résidant en France étaient appelés aux urnes pour l’élection présidentielle de leur pays et 208 bureaux de vote ont été ouverts pour la circonstance dans l’Hexagone, dont huit à Paris. Autour de la station de métro Barbès, à Paris, les partisans du président sortant Bouteflika et ceux de son opposant Ali Benflis se sont ainsi livrés à une bataille de collage sauvage. Alors que les pro-Benflis sont parvenus à déployer une immense photographie de leur candidat sur la façade d’un immeuble du quartier, les pro-Bouteflika ont répliqué par le collage d’affiches sur les murs. Une bataille qui n’a pas épargné non plus les murs de l’église Notre-Dame-Réconciliatrice, dans le quartier de Belleville.
Située dans le 20e arrondissement de Paris, au cœur du quartier populaire de Belleville, la rue Dénoyez porte le nom de la taverne Dénoyez, haut lieu de divertissement dans les années 1830. Elle est surtout connue pour les œuvres de street art qui peuplent ses murs et vitrines : graffitis, pochoirs, mosaïques, collages. Comprenant qu’elle avait une carte à jouer, la mairie d’arrondissement a décidé d’encourager cette pratique longtemps assimilée à du vandalisme. Si ce soutien n’est pas toujours du goût des purs et durs, la plupart des graffeurs apprécient de ne plus voir le moindre coup de bombe effacé. Les artistes, à qui l’on avait laissé au départ un simple pan, se sont approprié ces 150 m de voie pavée. « Il faut bien reconnaître que ça attire du monde », s’étonne le gérant du bistrot Au Vieux Saumur, dont la terrasse, tout comme celle des Folies, en face, ne désemplit plus.