Dans mes années collégiennes et lycéennes, il était de bon ton de décrier la Collection littéraire Lagarde et Michard. Moi, je l'aimais bien, cette collection. Je lui dois le peu de ce que je sais sur les auteurs classiques français. Contrairement au Castex et Surer, que je trouvais plutôt barbant, le Lagarde et Michard assortissait ses propos de textes des auteurs étudiés. J'ai largement puisé dans cette mine plus tard, lorsque je me produisais dans des cafés-poésies parisiens (Grand Hôtel du Louvre, café de la Mairie à Saint-Sulpice, un café à Belleville), avant l'apparition des cafés-théâtres. La version de Clément Marot de la fable du lion et du rat (merci Esope, fin VIIe s, début VIe s avant JC !), a été écrite près de 150 ans avant la version de La Fontaine, plus connue. Alors que cette dernière visait à établir une morale, celle de Marot était adressée à son ami, le Poitevin Léon Jamet, pour qu'il l'aide à sortir de prison.
On dirait que quelqu'un m'en veut. Je ne vois pas de quoi. Après la destruction de mon ancienne boîte aux lettres en 2017, que j'avais attribuée à quelque automobiliste éméché, voilà que sa remplaçante a été arrachée de son poteau dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 août. L'acte de malveillance est cette fois manifeste. La gendarmerie et La Poste ont été avisées. Deux gendarmes de la brigade de Plouigneau sont passés, ont pris des photos et m'ont rassuré en me disant que ce n'était pas à moi de porter plainte, n'étant pas propriétaire de la boîte, mais que si La Poste voulait porter plainte, cela ne servirait à rien, car l'auteur ou les auteurs du délit serai(en)t introuvabl(e)s. Comme pour les précédentes mésaventures (vol d'une caravane réussi et tentative de vol de sa remplaçante contrariée par des antivols), il n'a pas été envisagé de relever des empreintes. Le mot « enquête » n'a pas été prononcé.