Dans mes années collégiennes et lycéennes, il était de bon ton de décrier la Collection littéraire Lagarde et Michard. Moi, je l'aimais bien, cette collection. Je lui dois le peu de ce que je sais sur les auteurs classiques français. Contrairement au Castex et Surer, que je trouvais plutôt barbant, le Lagarde et Michard assortissait ses propos de textes des auteurs étudiés. J'ai largement puisé dans cette mine plus tard, lorsque je me produisais dans des cafés-poésies parisiens (Grand Hôtel du Louvre, café de la Mairie à Saint-Sulpice, un café à Belleville), avant l'apparition des cafés-théâtres. La version de Clément Marot de la fable du lion et du rat (merci Esope, fin VIIe s, début VIe s avant JC !), a été écrite près de 150 ans avant la version de La Fontaine, plus connue. Alors que cette dernière visait à établir une morale, celle de Marot était adressée à son ami, le Poitevin Léon Jamet, pour qu'il l'aide à sortir de prison.
À la veille de mon départ de Chazay, je reprendrais bien un petit coup de Lyon. Après la virée de mercredi dernier à Vaise, me voici à Fourvière. Même difficulté à se garer et donc même longue marche. La basilique Notre-Dame, image emblématique de la capitale des Gaules, restera surtout dans l'Histoire pour avoir été le lieu de ma première communion. De l'esplanade qui la cotoie, la vue sur la ville est très prisée par les nombreux touristes.
Collège puis lycée puis collège. Suite de mon tour des écoles : après la maternelle et l'école primaire de la rue Tissot, le cours complémentaire (ancêtre des CEG) de Serin, me voici devant le collège Jean-Moulin, ou plutôt le lycée dégradé en collège. Cela fait toute une histoire. Voir le lien ci-dessous où l'on apprend qu'il pourrait redevenir lycée ! De mon temps, il s'appelait collège des Minimes, car il avait été un couvent de cette congrégation à l'origine. Du parking en face de l'établissement, j'aperçois la montée du Gourguillon, que j'empruntais quand mes finances ne me permettaient pas de prendre le funiculaire. Il y avait tout en bas un antiquaire. Une légende prétendait que la tradition de chahuter l'antiquaire remontait à François Rabelais !
Au cœur de Lugdunum. Tout près du collège, sur le même trottoir, se trouve l'entrée du site du théâtre et de l'odéon romains. Balade au milieu des vieilles pierres où, avec l'âge, je me sens de plus en plus à l'aise. Même si la présence de deux énormes scènes dénature un peu les lieux. Sur le petit odéon se déroule une répétition du « Bourgeois gentilhomme », mis en scène par Denis Podalydès. Il débutera le célèbre festival lyonnais des Nuits de Fourvière. Le petit square avec vue sur l'antiquité où je venais rêver ou lire, quand, entre trois cours, j'en séchais un, est fermé au public.
La classe de philo du lycée Hector-Berlioz (Vincennes), année scolaire 1963-64. À partir de la gauche. Dernier rang : 1. Gérard Robert. Avant-dernier rang : 1. Jeanne-Rose ; 2. Pierre Bournat ; 3. François Parnet ; 4. Michel Desbrière ; 5. Robert Bonnal ; 7. Teboul. Deuxième rang : 5. Jean-François Saby ; 8. Michel Galland. Au premier rang : 2. Schwartz ; 7. Brunet.
Au retour de mon escapade parisienne, j'ai retrouvé « mon » internet. Grande fut ma surprise de découvrir qu'une photo de la classe de philosophie de 1963-64 du lycée de Vincennes (Hector-Berlioz) avait été déposée sur copainsdavant par un certain Robert Bonnal. Mon ami Jean-François Prieur, qui n'était pas dans cette classe, m'a reconnu et a laissé un commentaire pour indiquer ma position sur le cliché. Jean-François a aussi reconnu Gérard Robert, qu'il avait côtoyé dans une classe antérieure. Il se trouve que Gérard Robert a été l'un de mes meilleurs copains cette année-là. En philosophie, nous nous partagions les deux premières places, avec une pratique équitable de l'alternance. Je me reconnais cependant un avantage car moi je redoublais. Au bac, nous avons obtenu tous les deux la note, assez rare à l'époque, de 17 sur 20, pour notre réponse à la jubilatoire question : « La liberté du jugement s'accorde-t-elle avec la nécessité de la vérité ? ». Nous avions de longues discussions pour tenter de trouver des failles dans la métaphysique bruairienne.
Après Noël Larmaraud et Guy Blanchard (école primaire et cours complémentaire à Lyon), Jean-François Prieur et Eric Douet (lycée de Vincennes), un cinquième copain se signale à moi par l'intermédiaire de l'excellent copainsdavant.com. Mieux, cet autre copain de très longue date, Daniel Moulin, m'envoie une photo de la classe de 1re du lycée de Vincennes, année scolaire 1961-1962 où je figure et il me donne les noms de tous ceux (sauf un) qui posent sur ce document historique. Un grand merci !
Je suis contacté, via copainsdavant.com, par Eric Douet. Nous étions dans la classe de 1re M’, au lycée de Vincennes, pendant l’année scolaire 1961-1962. Eric est mon troisième copain retrouvé, le deuxième du lycée de Vincennes. Vive internet !
Jean-François Prieur m'envoie un message sur copainsdavant : « Je crois bien qu'on était dans la même classe, si tu te souviens de mon nom. Je ne sais plus si c'était en première et/ou philo ». J'ai en effet fréquenté le lycée Hector-Berlioz à Vincennes,de 1961 à 1964. Moi aussi, je ne sais plus quelle(s) classe(s) nous avons partagées. Mais je le reconnais bien sur ses photos anciennes. Après Noël Larmaraud, il est mon deuxième copain retrouvé. Fantastique, copainsdavant