Alors que les villes poursuivent leur expansion, la réintroduction du végétal s’est muée en utopie urbaine. Le verdissement des toits s’accélère : un million de mètres carrés de nouvelles toitures végétalisées a été construit en France en 2012, autant aux Etats-Unis et dix fois plus en Allemagne, pionnière dans le domaine. A Paris, 22 hectares de toits – sur un potentiel de 80 ha – sont végétalisés , comme ici aux Docks, la Cité de la Mode et du Design.
Les défenseurs de cette « canopée urbaine » égrènent sans cesse ses atouts, tant pour le bâtiment que pour la ville. Parmi les gains avérés : la capacité à retenir l’eau de pluie – jusqu’à 90 % avec un substrat d’au moins 12 cm –, ce qui évite l’engorgement des réseaux d’évacuation, une réduction du bruit (de 15 à 20 décibels) et le doublement, en moyenne, de la durée de vie de l’étanchéité des toitures. Quant à l’isolation thermique, l’impact s’avère en réalité limité. « L’hiver, l’effet du toit végétalisé est nul, tandis que l’été on peut atteindre jusqu’à 10 % de baisse de la consommation énergétique à condition que le substrat reste humide, ce qui se révèle difficile en cas de fortes chaleurs », poursuit Maeva Sabre, ingénieur chef de projet au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).
Sur le site de Michel Stoupak : l’article.