Ouverture: ƒ/4.5, Canon EOS-1D X, 4 mai 2014, correction d’exposition: -2/1, flash: non, focale: 17 mm, ISO: 4000, localisation: 48° 51.566′ 0″ N 2° 20.5287′ 0″ E, 1/80 s
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La lumière est synonyme de vie, mais sa dimension immatérielle, son caractère changeant, son invisibilité expliquent sa fascination sur l’homme. La cathédrale gothique est une démonstration d’approche conceptuelle de la lumière dans l’architecture. La lumière diffuse qui pénètre à travers les vitraux, ses reflets dans l’édifice, sanctifient et embellissent la cathédrale. Le vitrail devient un filtre entre l’intérieur et l’extérieur, entre Dieu et les hommes. L’église, maison de Dieu, doit pouvoir manifester la magnificence divine. Pénétrée par la lumière, elle transfigure la beauté divine.
La Cité de la Mode et du Design, dans le 13e arrondissement de Paris, invite le designer plasticien Benjamin Isidore Juveneton au travers de phrases présentées sur de multiples supports dans les différents espaces du bâtiment, symbolisant une conversation entre le béton de La Cité et ses visiteurs. Designer, plasticien et auteur du blog « adieu et à demain », le Lyonnais Benjamin Isidore Juveneton, a trouvé sa voie au travers d’un double cursus particulier, le droit et l’architecture, qui l’ont amené naturellement à travailler l’espace et/ou la langue.
C’est un mastodonte en construction porte de Pantin, qui cumule retards et dérapages budgétaires : la Philharmonie de Paris a déjà beaucoup fait parler d’elle, avant même son ouverture en janvier 2015 dans ce quartier populaire au nord-est de la capitale. Le chantier est si avancé que la ministre de la Culture Aurélie Filippetti n’a pu que le confirmer, en dépit de son coût : 386 millions d’euros. Trois fois plus que la première estimation brute, presque deux fois le premier prix global affiché de 200 millions d’euros. « On ne fait pas une Philharmonie à moitié », a affirmé Jean Nouvel, star de l’architecture et concepteur du projet. « C’est le futur Centre Pompidou de la musique », selon l’architecte : un auditorium digne des plus grands orchestres, six salles de répétitions, dix studios, des foyers, un lieu d’exposition, un restaurant panoramique, des ateliers pédagogiques. Le tout estimé au moment du concours d’architecte pour 120 millions d’euros, un montant jugé aujourd’hui irréaliste.
Dans le quartier d’affaires de Paris-la Défense, plus de 200.000 mètres carrés de bureaux rutilants viennent d’être commercialisés d’un seul coup. Grâce aux trois nouvelles tours, Carpe Diem, qui joue la carte écologique et collecte la pluie pour arroser ses jardins suspendus, Eqho, qui surfe sur la mode du campus et en promet une version verticale et Majunga, qui choisit le luxe et offre « terrasse et patio à chaque étage, application iPhone dédiée et conciergerie 5 étoiles ». Problème, ces bijoux d’architecture et de technologie sont vides, comme le reste du réservoir de bureaux disponibles, soit plus de 400.000 mètres carrés représentant 4 ans de stocks. Selon la Cour des comptes, d’ici à 2018 émergeront encore 400.000 mètres carrés de bureaux si les tours D2, Air², Trinity, Phare ou Hermitage pointent leurs nez comme prévu. Un malheur n’allant jamais seul, l’offre de seconde main abonde. À l’image de la Coface qui a lâché l’été dernier sa tour éponyme pour aller à Bois-Colombes, libérant 30.000 mètres carrés. SFR a commencé à abandonner début novembre 2013 la tour Séquoia pour Saint-Denis, ajoutant 55.000 mètres carrés bientôt disponibles. La Société générale – qui garde ses tours jumelles et la tour Granite, dont elle est propriétaire – libère progressivement ses immeubles-satellites, comme la tour Pacific, au profit de son nouveau site à Val-de-Fontenay. Soit 53.000 mètres carrés de plus. Et GDF Suez menace de vider les lieux. Ce qui ferait encore 70.000 mètres carrés.
Depuis 2007, le code du patrimoine autorise l’affichage publicitaire sur les bâches recouvrant les échafaudages installés sur les monuments historiques. Une aubaine pour les annonceurs qui s’offrent régulièrement les facades des luxueux musées d’Orsay, du Louvre, ou encore le Palais de Justice comme support de publicité. Depuis peu, c’est au Quai des Orfèvres que trois iPhones colorés s’étalent sur une bâche de travaux en bord de Seine, entre la Préfecture de police et le tribunal de Grande Instance de Paris. Selon le décret, les recettes publicitaires doivent uniquement servir à financer les travaux engagés sur les monuments, et la surface publicitaire ne peut dépasser 50% de la surface totale de la bâche. JC Decaux, qui assure la location de cet espace, révèle sur ces brochures destinées à attirer les annonceurs qu’une publicité installée à cet endroit coûte, prix public brut, entre 290.000 et 390.000 euros par mois, selon la période de l’année.
Les riverains qui fréquentent le quartier l’ont constaté : le chantier des Halles de Paris va bon train. Opposées aux perspectives 3D vantant une canopée inspirée de la nature, légère et protectrice, les 7.000 tonnes d’acier déployées sur le chantier peuvent impressionner. Une ossature métallique, rappelant un énorme chantier naval et progressivement repeinte d’une couleur comprise entre le jaune et le vert, se voit peu à peu recouverte de 20.000 panneaux de verre teintés encapsulé dans leurs parcloses. Première porte d’entrée de la capitale avec 750.000 usagers qui y transitent quotidiennement, le site des Halles est engagé dans une profonde restructuration tenant à la fois de l’aménagement urbain et de la création architecturale.
Jusqu’à la Première Guerre mondiale, le nom de Vieux-Lille était attribué à toute la partie de la ville antérieure à l’agrandissement de 1858. Au cours de la Première Guerre mondiale, les alentours de la rue de Béthune, de la gare et de la rue du Molinel sont détruits et le Palais Rihour est incendié. Les zones détruites sont reconstruites selon les modes des années trente, Art déco autour de la rue du Molinel, néo-régionaliste rue Faidherbe et rue de Béthune.
Dans les années 1930 et 1950, la destruction du quartier populaire de Saint-Sauveur, pour faire place à un quartier modernisé autour du nouvel hôtel de ville d’Émile Dubuisson, fait du Vieux-Lille le dernier témoignage de l’architecture de la ville avant la révolution industrielle.
Le Nord du centre-ville reste alors la seule partie ancienne de Lille totalement « préservée ». Elle échappe en réalité à la modernisation et, de ce fait même, est de plus en plus délaissée par les habitants les plus favorisés. C’est probablement de cette époque que date le glissement du nom de « Vieux-Lille » vers ce seul périmètre.
Quartier d’immigrés et de familles jusque dans les années 1980, traînant une mauvaise réputation, il a échappé à un projet de voie rapide en son centre. Il a été au contraire restauré sous les mandats successifs de Pierre Mauroy et est devenu aujourd’hui un quartier commercialement très dynamique. On y trouve beaucoup de bars, restaurants, et boutiques diverses, notamment de luxe. Depuis sa réhabilitation, le prix de l’immobilier n’a cessé d’y augmenter, renouvelant presque entièrement sa population et entraînant un rapide embourgeoisement du quartier.
L’incendie qui a fait rage dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 juillet 2013 dans l’hôtel Lambert, l’un des joyaux architecturaux de la capitale datant du XVIIe siècle, a causé des dommages « irréversibles », a confirmé la ministre de la culture Aurélie Filippetti, qui s’est rendue sur place. L’incendie, qui s’est déclaré dans la toiture de l’hôtel particulier et a été maîtrisé mercredi à l’aube, « a porté des atteintes très graves à un élément essentiel du patrimoine de Paris ». Parmi ces dégâts, la ministre a cité les peintures du Cabinet des bains, réalisées sur place par Eustache Le Sueur au XVIIe siècle, « car le toit s’est effondré et [il] a été entièrement détruit ». Pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, « c’est une épreuve sur le plan du patrimoine, c’est un hôtel particulier absolument exceptionnel ». Arrivés sur place vers 1 h 30, quelque 140 pompiers sont parvenus à circonscrire l’incendie, qui n’a fait aucune victime, aux alentours de 7 h 30, après plusieurs heures de lutte contre les flammes, qui ont longtemps menacé de se propager aux bâtiments adjacents à la pointe de l’île Saint-Louis, dans le 4e arrondissement.
Des spécialistes du patrimoine sont arrivés sur place pour faire un premier bilan, et la police judiciaire a ouvert une enquête pour déterminer l’origine du sinistre, qui n’avait toujours pas été identifiée le 10 juillet après-midi.
L’école nationale supérieure d’architecture Paris-Val de Seine s’est installée le 23 avril 2007 dans ses nouveaux bâtiments, quai Panhard-et-Levassor, dans le 13e arrondissement de Paris. L’école se déploie le long de la Seine dans les nouveaux quartiers Paris Rive Gauche, construits à partir de terrains industriels et ferroviaires. Des édifices industriels restructurés cohabitent avec une architecture très contemporaine. L’école occupe un nouveau bâtiment de sept étages qui dresse sa silhouette à côté de la SUDAC, ancienne usine d’air comprimé du XIXe siècle, dont subsistent la halle et la cheminée monumentale en brique rouge de 46 mètres, frappée à mi-hauteur d’une date : 1890. Sur ce nouveau site de 15.000 m2, l’école accueille plus de 1.800 étudiants, 230 enseignants et 70 personnels administratifs qui bénéficient de services, de ressources et d’équipements de premier plan.
Paris Rive Gauche, ou Seine Rive Gauche, est une opération d’aménagement de Paris qui occupe la partie du 13e arrondissement située entre les voies ferrées de la gare de Paris-Austerlitz et la Seine, jusqu’au boulevard périphérique. La partie nord de cette opération est située dans le quartier de la Salpêtrière, et la partie sud dans le quartier de la Gare.
Entamée avec l’édification de la Bibliothèque nationale de France dans les années 1990, cette opération d’urbanisme, la plus importante à Paris depuis Italie 13 et le Front-de-Seine, s’est poursuivie avec la construction d’immeubles d’habitation et de bureaux. Ce secteur neuf de la capitale, qui doit recouvrir les voies ferrées, est surélevé par rapport à la Seine d’un côté et aux parties anciennes environnantes des quartiers où il est implanté.
Le projet a fait appel à de nombreux architectes et paysagistes français et étrangers tels que Christian de Portzamparc, Norman Foster , Ricardo Bofill, Jean-Michel Wilmotte…
Pour relier visuellement les sept bâtiments du palace parisien Fouquet’s Barrière, l’architecte Édouard François a réalisé un « moulé-troué » d’une façade haussmannienne. Il l’a copiée, coulée en béton, puis collée à l’autre extrémité de l’îlot. « L’un des enjeux de la création de l’hôtel parisien Fouquet’s Barrière était d’unir les sept immeubles de l’îlot pour les donner à lire comme un tout », indique l’architecte. Car leurs façades étaient dépareillées. Entre l’avenue des Champs-Élysées, l’avenue George V, la rue Vernet et la rue Quentin Bauchart, on trouvait : trois bâtiments haussmanniens du XIXe siècle (dont l’immeuble du restaurant Fouquet’s), deux pastiches néo-haussmannien et néo-Louis Philippe des années 1980, séparés par un espace à recréer, et enfin une ancienne banque des années 1970 dotée d’une façade vitrée de type mur rideau. Partant du principe du « copié-collé », le maître d’œuvre a inventé et breveté le « moulé-troué ». L’entreprise Novidis a effectué le relevé 3D de la façade du 93-95 avenue des Champs-Élysées (balcons, corniches, fleurs et têtes de lions). Elle a ensuite écrasé les reliefs à l’aide d’outils numériques, afin de respecter la réglementation parisienne en matière de débords. Une fois calepinés, les morceaux de façades ont ensuite fait l’objet de moules, dans lesquels ont été coulés les panneaux en béton aujourd’hui visibles rues Vernet et Quentin Bauchart. « La couleur grise, celle des toits parisiens, a été un choix difficile à faire passer, je voulais que la réplique haussmannienne tranche », souligne Édouard François. Dans le même esprit, les fenêtres des chambres n’ont pas été installées dans les encadrements originaux mais « trouées » ailleurs. Pour l’architecte, « les fenêtres moulées semblent taillées dans la masse, à l’image des parois du site archéologique de Pétra en Jordanie ». Sa conclusion : « En architecture, il ne faut rien s’interdire ! ».