Au cœur d’une campagne assombrie par des sondages en demi-teinte et les souvenirs du quinquennat précédent, Nicolas Sarkozy a tenu au Zénith de Paris, le dimanche 9 octobre 2016, son plus grand meeting avant le premier tour de la primaire. Dans une salle remplie par 6 000 partisans, la plupart venus avec des drapeaux français, l’ancien président de la République s’est posé en candidat du peuple.
Distancé dans les sondages par son rival Alain Juppé, donné systématiquement vainqueur de cette primaire inédite à droite en vue de la présidentielle, M. Sarkozy a livré un discours faisant écho à 2012 et tourné vers cette « majorité silencieuse », victime de « déclassement » et dont il se veut « le porte-parole », devant plus de 6.000 personnes selon les organisateurs.
« C’était un discours important, un discours que j’ai travaillé », a confié l’ex-président de la République à des journalistes après son intervention. « Il y a un décalage énorme » entre les Français, « ça s’est beaucoup accentué depuis 2012. Je m’en rends encore plus compte aujourd’hui, car je tourne beaucoup dans le pays », a ajouté celui qui ambitionne de revenir à l’Elysée en 2017.
Nicolas Sarkozy, former French president who is running again in the next election, as seen during a campaign rally at Le Zenith in Paris on October 9, 2016.
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Nicolas Sarkozy se veut le chef d’orchestre du peuple
Réussir à donner le « la » de la campagne à droite. C’est le pari de Nicolas Sarkozy, qui a réalisé ce dimanche 9 octobre 2016 au Zénith, à Paris, l’un des plus gros meetings de sa campagne pour la primaire à droite.
Dans la salle de spectacles qui a accueilli les Enfoirés, Ariana Grande ou Booba, et devant environ 5.000 personnes chauffées à blanc, Nicolas Sarkozy a été le chef d’orchestre parmi les siens, aimant avec son public, violent avec ses opposants.
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Primaire : que fait Ingrid Betancourt aux côtés de Nicolas Sarkozy ?
L’ancien chef de l’État était en meeting au Zénith de Paris ce dimanche 9 octobre 2016 avec auprès de lui une invitée spéciale : Ingrid Betancourt, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie pendant six ans.
La franco-colombienne, enlevée en 2002 alors qu’elle était en pleine campagne pour l’élection présidentielle en Colombie, ne sera libérée qu’en 2008. Nicolas Sarkozy est alors président de la République et il fait de la libération d’Ingrid Betancourt l’un de ses chevaux de bataille. Depuis, l’ancienne otage n’a pas manqué de dire son admiration pour Nicolas Sarkozy à plusieurs reprises. En 2013, alors que l’ancien chef de l’État est retiré temporairement de la vie politique, elle avait par exemple participé à un colloque de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy expliquant : « Il a fait de la raison d’État une raison d’être. Il fallait avoir du cran pour apporter du spirituel en politique ». Mais cette année, avec la perspective de l’élection présidentielle et dans le cadre de la primaire de la droite et du centre, Ingrid Betancourt est « prête à [s’]engager » plus concrètement. Dans une interview pour la matinale d‘iTélé le 29 août dernier, l’ex-otage de la guérilla colombienne est revenue sur les raisons de son attachement à Nicolas Sarkozy, avec qui elle entretient « une amitié personnelle » liée à sa libération.
« Il est vrai qu’avec Nicolas Sarkozy, j’ai des atomes qui nous relient (…) lorsque j’étais en captivité et que les politiques parlaient beaucoup, ils faisaient peu, Sarkozy était quelqu’un qui s’était engagé avec ma famille lorsque personne ne voulait vraiment s’engager, car c’était un dossier un peu difficile. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il n’a pas oublié et moi, je n’oublie pas non plus ». L’ex-otage a donc finalement décidé de concrétiser ce soutien, en s’affichant officiellement au côté de l’ancien président pour son meeting parisien.
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