Ambiance guerre de 14-18 dans cette deuxième livraison des cartes postales anciennes de Montauban. La ville est bien équipée en casernes. Plusieurs établissements scolaires, un pensionnat et même un séminaire sont transformés en hôpitaux provisoires. Reste à admirer l'impressionnante bibliothèque devant le square de l'hôtel-de-ville. Avec ses 30.000 volumes et archives elle offrait de quoi s'évader par la lecture, en ces temps difficiles.
La Ferme Saby fournissait des fruits et légumes à la caserne. Tante Antoinette possédait un terrain derrière la caserne, où j'ai ramassé des patates. Plus tard, une maison y a été construite où elle a fini ses jours. Je n'ai pas fréquenté les écoles ni l'usine.
La ferme Saby avait l'exclusivité du ravitaillement en fruits et légumes de la caserne. Derrière cette caserne, touchant son mur arrière, s'étendait un lopin de terre appartenant à Antoinette, la tante de Montauban, sœur du pépé de Castel. J'y ai ramassé des patates. Plus tard, un lotissement s'est élevé à cet endroit et à l'emplacement de la parcelle d'Antoinette a été construite une maison où elle a fini ses jours après avoir vendu sa ferme montalbanaise. Pour ce qui est des écoles et de l'usine, je n'ai rien à en dire de personnel car je ne les ai pas fréquentées. Il parait qu'à l'école mon père Étienne était aussi bon en lettres qu'en maths. Je n'ai pas hérité de ses aptitudes en maths ! À mon époque, au milieu des années 1950, l'usine Sainte-Marguerite🛈Sur persee.fr Un établissement industriel dans une région agricole. employait 1200 personnes. Autant dire que j'en entendais parler. Mais je ne me baladais pas dans cet endroit.
Google a supprimé Google Photos. Bien que prévenu, j'ai omis de sauvegarder mes nombreuses cartes anciennes que le service contenait. Il va falloir que je les retrouve dans mes vieux ordis. Pour Montauban, c'est fait. Cliquez sur les liens sous l'article.
L'album Montauban, qui vient s'ajouter à ma collection de cartes postales en ligne, est riche de 450 éléments. Cet album comporte plusieurs séries qui sortent de l'ordinaire. La plus fournie concerne la guerre de 1914-1918. Après les casernes montalbanaises sont montrés les nombreux établissements scolaires et les séminaires transformés en hôpitaux provisoires. Il y a cette vue de la statue de la Vierge de Montauban, seule chose restée intacte après les bombardements. Sa légende me fait découvrir avec étonnement que Montauban faisait partie du Front anglais. En réalité, il s'agit d'une erreur de classement par le collectionneur précédent : la statue miraculée était à Montauban-de-Picardie. Suit une vue plutôt insolite de membres de l'Armée hindoue à bord d'un train à Montauban. Cette carte, envoyée en décembre 1914, est adressée à Mademoiselle Jeanne Rouby, de Saint-Porquier, qui pourrait bien être la future maman, sept ans plus tard, d'Étienne Saby, notre papa. Trois cartes de l'arrivée des prisonniers allemands terminent le chapitre. Autres vues inhabituelles : les inondations de 1930. Je n'imaginais pas que l'eau puisse faire tant de dégâts. Les images sont très semblables à celles des villes détruites par des bombardements en temps de guerre. Plus conventionnelles sont les vues des endroits emblématiques de la ville. Le musée Ingres, ex-Hôtel de Ville…