L'association Calandre et Torpédo a organisé sa troisième bourse d'échanges annuelle le 12 mai 2019. L'événement a accueilli une exposition de modèles Citroën, des étalages de pièces détachées, des accessoires vintage et des véhicules anciens. L'ambiance musicale était assurée par un camion Scania chargé d'autos tamponneuses.
Attentif aux activités de la dynamique association Calandre et Torpédo, qui rassemble des propriétaires de véhicules anciens de la région de Morlaix, je n'avais encore jamais assisté à sa bourse d'échanges annuelle, dont la troisiéme édition se tenait ce dimanche 12 mai 2019 au parc des expositions de Langolvas. Pour l'occasion la nouvelle Halle Jézéquel, vouée aux concours hippiques en salle, a fait place aux chevaux fiscaux (CV). Une exposition de modèles Citroën de 1920 à nos jours marque le centenaire de la marque aux chevrons. Parmi eux, une traction 11 légère dont j'ai bien connu une sœur tout comme une deudeuche semblable à celle qui fut un temps ma voiture de fonction au Télégramme, mon quotidien préféré. Vu aussi une rutilante camionnette Unic et un bambin d'aujourd'hui prenant son biberon à l'entrée d'une caravane d'hier. Les deux-roues ne sont pas en reste : cyclomoteurs en bon état, parfois avec leur carte grise sous la halle ou un tantinet rouillés à l'extérieur. Les étalages de pièces détachées intéressent surtout les collectionneurs bricoleurs. Les accessoires « vintage » tels que treillis, rangers, chapeaux, sacs à main, vieux juke-box séduisent un plus large public. Tout comme la buvette et la crêperie. Aux alentours, sous un beau soleil, d'autres étalages de pièces détachées et d'autres véhicules anciens à quatre ou deux roues s'offrent à la vue des visiteurs. L'ambiance musicale est assurée par un vénérable camion Scania de 20 mètres de long, chargé d'autos tamponneuses hors d'âge.
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Ma première visite à Eurexpo Lyon a été – vous auriez pu vous en douter – pour l'exposition de voitures anciennes Epoq'Auto, gigantesque salon qui s'étend sur plus de 47.000 m2 couverts. Celui de Plougonven que j'avais trouvé énorme – il l'était par rapport à la taille de la commune trégoroise – aurait tenu dix fois ici. Parking démesuré où l'on a intérêt à bien mémoriser l'emplacement de son véhicule et d'où l'on s'échappe, à la nuit, avec grande difficulté, les panneaux de sortie n'étant pas éclairés ! Pour sa trente-huitième édition, Epoq'auto, qui accueille aussi les deux-roues, a mis en valeur une ancienne marque de la région. Mon grand-père, marchand de cycles, vendait des vélos Follis ; mais pas les motos Follis (il vendait des cyclomoteurs et motos Rhonson ainsi que des motos Radior). Cette entreprise innovante produisait aussi des cyclomoteurs, et des tandems motorisés dont j'ignorais l'existence. À la fin des années 60, Follis Frères, 17 avenue Gladel à Craponne construisit deux très belles voitures de course et proposait des pièces détachées spéciales pour autos de course et prototypes. La marque Berliet n'a pas fait que des camions. Elle a d'abord produit des voitures de qualité de la fin du XIXe siècle à la fin des années 30. L'une d'elle, appartenant à mon grand-père, a bercé mon enfance. Elles sont devenues rares dans les musées et réunions de voitures anciennes. Mes lecteurs les plus attentifs le savent. Pour le 150e anniversaire de la naissance de Marius Berliet, la Fondation Berliet a bien fait les choses : son vaste stand à Epoq'auto montrait l'évolution des modèles du constructeur. Le trajet Chazay d'Azergues-Eurexpo (35 km, erreurs du GPS non comprises) a été si pénible (fortes pluies, passage dans une longue rue transformée en rivière) que, parti à 14 h, je n'ai pas été sur zone avant 16 h, contrôle du sac et attente aux caisses effectués. Au retour ce fut pire : plus de pluie mais erreurs du GPS et du conducteur, bouchons nombreux en raison d'Eurexpo et du match de foot Lyon-Bastia au Grand Stade, situé dans le même secteur. Ainsi s'explique que je n'ai sans doute pas tout vu. Il aurait fallu y passer la journée ! De plus, je ne peux montrer ici tout ce que j'ai vu, la capacité de mon serveur et le temps dont vous disposez pour consulter ce blog n'étant pas extensibles à l'infini.
En résumé : – Plus de 47 000 m² couverts – plus de 3 300 m² de plateaux thématiques dont 1 400 m² réservés à la vente aux enchères avec 500 places en gradins – 40 marchands de véhicules de collection, – 576 exposants dont 147 clubs, 51 exposants étrangers mais aussi : – des spécialistes en pièces détachées, – des artisans, – des vendeurs de miniatures, de jouets anciens, – de journaux spécialisés, – de vêtements d'époque… – des constructeurs automobiles – des assureurs pour véhicules de collection.
Quelques fiches techniques
Panhard Dynamic X 77 type 140
Berliet type A, vis-à-vis 4 places (1897)
6 places, cylindrée 2,8 litres, puissance administrative 16 cv, moteur sans soupape, freins hydrauliques à circuits séparés, 1re mise en circulation 24.12.1936. Première voiture haut de gamme avec une carrosserie monocoque dessinée par Louis Bionier.
Moteur bicylindre à brûleur placé à l'arrière 80x120 - puissance 15 cv. Allumage par point chaud constant (tige d'acier maintenue en température élevée par un brûleur et débouchant dans la chambre de combustion). Carburateur Berliet. Embrayage à cône. Boîte de vitesses 4 AV - 1 AR. Transmission par chaînes. Freins : à pied à ruban sur arbre en sortie du différentiel; à main agissant sur roues AR. Carrosserie élégante aux formes de style hippomobile.
Berliet type II châssis Targa Bologna, 1906
Berliet type AI 10 carrosserie Torpédo, 1911
Moteur 4 cylindres verticaux par groupes de deux 120x140, puissance 40 cv, allumage par magnéto, carburateur Berliet, boîte de vitesses type K par système dit train baladeur 4 AV + 1 AR intégrant le différentiel, embrayage à disques, freins à pied sur arbres, droite et gauche, en sortie du différentiel; à main par segments intérieurs sur les roues AR. Cette voiture a participé à la course Targa-Bologna le 7 septembre 1908 parcourant 426 km en 4 h 06 mn, soit près de 104 km/h.
Moteur 4 cylindres 100x140, cylindrée 4,4 l, 22 cv, carburateur Zénith, boîte 4 vitesses AV + 1 AR, transmission par cardans, embrayage à disques multiples, freinage au pied sur les 2 arbres en sortie du différentiel, à main sur les tambours dans les roues AR. Cette voiture, qui peut être classée dans la catégorie "grand tourisme" atteignait aussi la vitesse de 100 km/h; carrossée par Henri Lévy, de Levallois-Perret. Elle a appartenu à l'aviateur René Fonck, l'As de l'escadrille "Les Cigognes" de la Grande Guerre : 75 victoires homologuées en combats aériens.
Berliet type VIL, 1930
Berliet type VILF 9. 1933
En 1930, Berliet propose un choix d'automobiles à moteur 4 et 6 cylindres, de 8 à 12 cv. La VIL est la plus petite de la gamme mais va devenir la plus populaire et la plus diffusée. Moteur 4 cylindres 68x111,7. Cylindrée 1600 cm3, soupapes latérales. Démarrage et éclairage électrique par dynamoteur Paris-Rhône. Embrayage à disque unique fonctionnant à sec et muni d'un dispositif de progressivité. Boîte 4 vitesses AV + 1 AR. Transmission par cardans en métal et poussée centrale. Pont arrière type banjo. Freins : servo-freinage sur les 4 roues, à pied, et à main sur les roues AR.
Carrosserie commerciale / familiale. Moteur 4 cylindres verticaux 68x112, puissance 9 CV, allumage par distributeur et bobine, carburateur inversé Zénith, pompe à essence, soupapes en tête commandées par culbuteurs, refroidissement par pompe à eau et radiateur, embrayage à disque unique, boîte 4 vitesses AV et 1 marche AR, freins à pied à tambours sur les 4 roues, à main à tambours sur les roues AR, Dynastar Paris-Rhône, Transmission par cardans, poids du châssis nu 800 kg, vitesse 64 km/h à 3000 tr/mn. Rappelons que Marius Berliet cessa sa production de voitures en 1939.
Rolls-Royce 20/25 Hp, 1935
Le Biscooter Voisin, voiture sans permis
Châssis : GBJ80. Carrossée en Sedanca de Ville par Barker, Londres. Moteur 6 cylindres en ligne de 3669 cm3. Production : 3824 entre 1929 et 1936. Les dernières 20/25 HP, lorsqu'elles étaient bien carrossées, pouvaient rouler à 120 km/h avec une vitesse de croisière de 100 km/h.
Dans la période de pénurie de l'après-guerre, Gabriel Voisin, persuadé que les petits transports étaient une catégorie appelée à se développer étudia un engin robuste et simple destiné à assurer le déplacement de deux personnes. Ce fut le "Biscooter", animé par un moteur Gnome et Rhône 2 temps de 125 cm3, et qui se conduisait donc sans permis. Après le plébiscite du salon de 1950, une quinzaine de Biscooter de "pré-série" fut construite mais la direction de l'usine – Gabriel Voisin n'était plus maître chez lui à cette époque – refusa le lancement de cette production allant même jusqu'à présenter un contre-projet qui, se soldant par un échec total, justifia ainsi sa décision. Source : www. automobiles-voisin.fr