Deux cours d'eau traversent la ville de Moissac : le Tarn et le Canal latéral à la Garonne. Le Canal est désormais voué au tourisme fluvial. Le pont-tournant de Saint-Jacques survit comme témoin du passé. En 1930, la ville a été gravement touchée par des inondations dévastatrices, qui ont fait 131 morts.
La ville de Moissac doit beaucoup de son charme aux deux cours d'eau qui la traversent : le Tarn et le Canal latéral à la Garonne qui prolonge le Canal du Midi de Toulouse à Bordeaux. Deux ponts enjambent le Tarn : le pont Napoléon qui fait transiter les voitures et le Pont-Canal de Cacor qui fait transiter… les bateaux. Conçu au départ pour le transport de frêt, le Canal latéral à la Garonne est maintenant voué au tourisme fluvial. Belle image à capter quand deux bateaux se croisent, l'un dessous le pont, l'autre dessus. Autre curiosité sur ce canal qui, après avoir survolé le Tarn, traverse Moissac d'est en ouest, le pont-tounant de Saint-Jacques, seul survivant des quatres ponts-tournants de la ville et aussi le seul conservé sur les 193 km du canal latéral. Mais l'eau n'est pas toujours charmante et paisible. Il arrive qu'elle se mette en colère. Et Moissac fut la ville la plus meurtrie lors des inondations de 1930 lorsque le Tarn, la Garonne, l'Agout, l'Aveyron s'étaient coalisés pour envahir le Tarn-et-Garonne. Les quatre dernières cartes de cette série témoignent de l'ampleur de la catastrophe qui avait fait 131 morts à Moissac.
La 4e édition de la Bourse d'échanges de l'association Caslandre et Torpédo m'a moins plu que la précédente en raison d'une présentation moins riche en véhicules anciens. Malgré une exposition Renault pour les anniversaires de la R5 et de la 4L, l'événement était moins attractif pour les visiteurs, avec moins d'accessoires vintage.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 ou Fn+F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
J'ai moins aimé cette 4e édition de la Bourse d'échanges de l'association Calandre et Torpédo que la précédente. La raison : moins de véhicules anciens présentés ou bien, à 15 h 15 ce dimanche, certains des meilleurs étaient partis les premiers. Je n'ai pas vu notamment la voiture la plus lente du monde dont le propriétaire, rencontré hier sur le parking du Casino de Plouigneau, m'avait indiqué qu'il allait participer à la manifestation. Une exposition Renault a pris place dans la grande halle pour célébrer les 50 ans de la R5 et les 60 ans de la 4L. Une 4L, j'en ai utilisé une comme voiture de fonction au Télégramme, après la deudeuche. Je repense avec émotion à son levier de changement de vitesses à droite et au niveau du volant. Là encore, une exposition moins fournie que l'exposition Citroën de la 3e édition. Une édition moins attractive aussi pour le visiteur lambda, les stands d'accessoires « vintage » tels que treillis, rangers, chapeaux, sacs à main, vêtements d'époque, se faisant plus rares. Absents, les juke-box ; absente, la crêpière. La buvette, elle, connaissait son affluence habituelle. En revanche, les propriétaires de vieux engins à roues (ce n'est pas mon cas, mais mon Toyota RAV4 atteindra les 30 ans requis en 2026) pouvaient trouver leur bonheur auprès des stands de pièces détachées et d’objets en rapport avec les sports mécaniques (affiches, revues, documents techniques, porte-clefs de voiture). À 16 h, les propriétaires des voitures exposées à l'extérieur « remballaient ». Ce qui ne pouvait que renforcer ma déception.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 ou Fn+F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
Ma première visite à Eurexpo Lyon a été – vous auriez pu vous en douter – pour l'exposition de voitures anciennes Epoq'Auto, gigantesque salon qui s'étend sur plus de 47.000 m2 couverts. Celui de Plougonven que j'avais trouvé énorme – il l'était par rapport à la taille de la commune trégoroise – aurait tenu dix fois ici. Parking démesuré où l'on a intérêt à bien mémoriser l'emplacement de son véhicule et d'où l'on s'échappe, à la nuit, avec grande difficulté, les panneaux de sortie n'étant pas éclairés ! Pour sa trente-huitième édition, Epoq'auto, qui accueille aussi les deux-roues, a mis en valeur une ancienne marque de la région. Mon grand-père, marchand de cycles, vendait des vélos Follis ; mais pas les motos Follis (il vendait des cyclomoteurs et motos Rhonson ainsi que des motos Radior). Cette entreprise innovante produisait aussi des cyclomoteurs, et des tandems motorisés dont j'ignorais l'existence. À la fin des années 60, Follis Frères, 17 avenue Gladel à Craponne construisit deux très belles voitures de course et proposait des pièces détachées spéciales pour autos de course et prototypes. La marque Berliet n'a pas fait que des camions. Elle a d'abord produit des voitures de qualité de la fin du XIXe siècle à la fin des années 30. L'une d'elle, appartenant à mon grand-père, a bercé mon enfance. Elles sont devenues rares dans les musées et réunions de voitures anciennes. Mes lecteurs les plus attentifs le savent. Pour le 150e anniversaire de la naissance de Marius Berliet, la Fondation Berliet a bien fait les choses : son vaste stand à Epoq'auto montrait l'évolution des modèles du constructeur. Le trajet Chazay d'Azergues-Eurexpo (35 km, erreurs du GPS non comprises) a été si pénible (fortes pluies, passage dans une longue rue transformée en rivière) que, parti à 14 h, je n'ai pas été sur zone avant 16 h, contrôle du sac et attente aux caisses effectués. Au retour ce fut pire : plus de pluie mais erreurs du GPS et du conducteur, bouchons nombreux en raison d'Eurexpo et du match de foot Lyon-Bastia au Grand Stade, situé dans le même secteur. Ainsi s'explique que je n'ai sans doute pas tout vu. Il aurait fallu y passer la journée ! De plus, je ne peux montrer ici tout ce que j'ai vu, la capacité de mon serveur et le temps dont vous disposez pour consulter ce blog n'étant pas extensibles à l'infini.
En résumé : – Plus de 47 000 m² couverts – plus de 3 300 m² de plateaux thématiques dont 1 400 m² réservés à la vente aux enchères avec 500 places en gradins – 40 marchands de véhicules de collection, – 576 exposants dont 147 clubs, 51 exposants étrangers mais aussi : – des spécialistes en pièces détachées, – des artisans, – des vendeurs de miniatures, de jouets anciens, – de journaux spécialisés, – de vêtements d'époque… – des constructeurs automobiles – des assureurs pour véhicules de collection.
Quelques fiches techniques
Panhard Dynamic X 77 type 140
Berliet type A, vis-à-vis 4 places (1897)
6 places, cylindrée 2,8 litres, puissance administrative 16 cv, moteur sans soupape, freins hydrauliques à circuits séparés, 1re mise en circulation 24.12.1936. Première voiture haut de gamme avec une carrosserie monocoque dessinée par Louis Bionier.
Moteur bicylindre à brûleur placé à l'arrière 80x120 - puissance 15 cv. Allumage par point chaud constant (tige d'acier maintenue en température élevée par un brûleur et débouchant dans la chambre de combustion). Carburateur Berliet. Embrayage à cône. Boîte de vitesses 4 AV - 1 AR. Transmission par chaînes. Freins : à pied à ruban sur arbre en sortie du différentiel; à main agissant sur roues AR. Carrosserie élégante aux formes de style hippomobile.
Berliet type II châssis Targa Bologna, 1906
Berliet type AI 10 carrosserie Torpédo, 1911
Moteur 4 cylindres verticaux par groupes de deux 120x140, puissance 40 cv, allumage par magnéto, carburateur Berliet, boîte de vitesses type K par système dit train baladeur 4 AV + 1 AR intégrant le différentiel, embrayage à disques, freins à pied sur arbres, droite et gauche, en sortie du différentiel; à main par segments intérieurs sur les roues AR. Cette voiture a participé à la course Targa-Bologna le 7 septembre 1908 parcourant 426 km en 4 h 06 mn, soit près de 104 km/h.
Moteur 4 cylindres 100x140, cylindrée 4,4 l, 22 cv, carburateur Zénith, boîte 4 vitesses AV + 1 AR, transmission par cardans, embrayage à disques multiples, freinage au pied sur les 2 arbres en sortie du différentiel, à main sur les tambours dans les roues AR. Cette voiture, qui peut être classée dans la catégorie "grand tourisme" atteignait aussi la vitesse de 100 km/h; carrossée par Henri Lévy, de Levallois-Perret. Elle a appartenu à l'aviateur René Fonck, l'As de l'escadrille "Les Cigognes" de la Grande Guerre : 75 victoires homologuées en combats aériens.
Berliet type VIL, 1930
Berliet type VILF 9. 1933
En 1930, Berliet propose un choix d'automobiles à moteur 4 et 6 cylindres, de 8 à 12 cv. La VIL est la plus petite de la gamme mais va devenir la plus populaire et la plus diffusée. Moteur 4 cylindres 68x111,7. Cylindrée 1600 cm3, soupapes latérales. Démarrage et éclairage électrique par dynamoteur Paris-Rhône. Embrayage à disque unique fonctionnant à sec et muni d'un dispositif de progressivité. Boîte 4 vitesses AV + 1 AR. Transmission par cardans en métal et poussée centrale. Pont arrière type banjo. Freins : servo-freinage sur les 4 roues, à pied, et à main sur les roues AR.
Carrosserie commerciale / familiale. Moteur 4 cylindres verticaux 68x112, puissance 9 CV, allumage par distributeur et bobine, carburateur inversé Zénith, pompe à essence, soupapes en tête commandées par culbuteurs, refroidissement par pompe à eau et radiateur, embrayage à disque unique, boîte 4 vitesses AV et 1 marche AR, freins à pied à tambours sur les 4 roues, à main à tambours sur les roues AR, Dynastar Paris-Rhône, Transmission par cardans, poids du châssis nu 800 kg, vitesse 64 km/h à 3000 tr/mn. Rappelons que Marius Berliet cessa sa production de voitures en 1939.
Rolls-Royce 20/25 Hp, 1935
Le Biscooter Voisin, voiture sans permis
Châssis : GBJ80. Carrossée en Sedanca de Ville par Barker, Londres. Moteur 6 cylindres en ligne de 3669 cm3. Production : 3824 entre 1929 et 1936. Les dernières 20/25 HP, lorsqu'elles étaient bien carrossées, pouvaient rouler à 120 km/h avec une vitesse de croisière de 100 km/h.
Dans la période de pénurie de l'après-guerre, Gabriel Voisin, persuadé que les petits transports étaient une catégorie appelée à se développer étudia un engin robuste et simple destiné à assurer le déplacement de deux personnes. Ce fut le "Biscooter", animé par un moteur Gnome et Rhône 2 temps de 125 cm3, et qui se conduisait donc sans permis. Après le plébiscite du salon de 1950, une quinzaine de Biscooter de "pré-série" fut construite mais la direction de l'usine – Gabriel Voisin n'était plus maître chez lui à cette époque – refusa le lancement de cette production allant même jusqu'à présenter un contre-projet qui, se soldant par un échec total, justifia ainsi sa décision. Source : www. automobiles-voisin.fr
PLEIN ÉCRAN : touche F11 ou Fn+F11 sur PC Windows pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGETTE. Diaporama automatique débrayable. Cliquez sur : = Pause = Lecture.
Mon amie Edwige m'envoie par mail des photos prises par son mari Lucien lors d'un défilé et d'une exposition de voitures anciennes à Villefranche-sur-Saône. Merci à eux de me rafraichir la mémoire sur une marque que j'avais oubliée. Les automobiles Vermorel, majoritaires dans la manifestation, dont certains modèles ont été qualifiés de « Rolls française », n'ont pas été fabriquées en aussi grand nombre (7.500 environ) que les Citroën, Renault ou Peugeot. Leur usine caladoise a fermé en 1930 et il ne devait plus beaucoup en circuler à l'époque de mon enfance. Je ne me souviens pas – mais je n'ai pas très bonne mémoire – en avoir vu passer dans la rue Marietton où j'observais le dimanche soir, depuis le second étage de notre immeuble, le défilé ininterrompu des retours de week-end ou de vacances. Cette rue assez modeste était alors la voie lyonnaise principale entre Paris et la Côte d'Azur.
J'étais, dans ces temps reculés où les voitures avaient du caractère, capable de reconnaitre au premier coup d'œil la plupart des marques et modèles, il est vrai moins nombreux. C'est loin d'être le cas aujourd'hui.
Mon ami Guy Blanchard, auteur des Mots du jour de Guy (onglet Blanchard en haut de cette page), connait mon amour des véhicules anciens, Il m'envoie de temps en temps des diaporamas sur le sujet. Voici le dernier arrivé. Ces superbes affiches d'autrefois, quand la publicité s'appelait encore la réclame, concernent les voitures et les deux-roues (j'ai grandi dans un magasin de cycles, vélomoteurs et motos) et aussi les boissons (j'aime bien boire !) et d'autres choses qui se vendent… L'envoi est en pièce jointe d'un mail : « Quelques vieilleries intéressantes qui ne peuvent pas trop faire de Mots du Jour mais qui peuvent peut-être trouver une place sur le blog ? Ou simplement pour ta collec de vieilles autos… ». Voilà, c'est fait ! Merci Guy.