Le journal de Jeff

Je suis arrivé en fin d'après-midi à l'hippodrome de Langolvas, pour voir l'animation assurée par une partie de l'équipage de chasse à courre du Rallye Armor.
Dans leur cage collective, les toutous attendaient l'heure de la troisième et der­nière démonstration du jour, pressés de se dé­gourdir les pattes. Enfin libérée, la meute s'est présentée aux visiteurs du Jardi Plantes massés derrière le grillage de la manifestation. Juste retour des choses !
Les chiens se déplaçaient derrière les cavaliers, avec plus ou moins de discipline et même parfois un brin de désinvolture. L'un deux, nommé Cardinal, était souvent rappelé à l'ordre. Signe des temps ! La fanfare soufflait dans des cuivres alambiqués. N'ayant pas l'oreille absolue, je ne saurais dire si c'étaient des trompes ou des cors de chasse. Ils se ressemblent mais les premières sont en ré et les seconds en mi. En revanche, j'ai parfaitement su déceler quelques couacs qui ne devaient rien aux instruments. Ainsi s'achève ma couverture, forcément par­tielle, du 7e Jardi Plantes de Morlaix.
Au sujet des animations avec les lévriers de compétition samedi et les chiens de meute dimanche, je n'ignore pas que ces animaux sont soumis à rude épreuve tout au long de leur vie, parfois écourtée de ce fait, et qu'au bout de la course des seconds un cerf perd la sienne brutalement.
Mais ce week-end, détendus du collier, humains et bêtes semblaient juste vouloir partager avec le public un moment agréable. Sans arrière-pensée. Comme à la récré.

330 cavaliers, venus d'une quinzaine de clubs du Nord-Finistère, ont disputé une épreuve de saut d'obstacles du challenge du Léon, organisée par le club hippique de Kerellou, en Garlan.
Ils ont été les premiers à concourir dans la halle Jacques-Jézéquel, au parc des expositions de Langolvas, à Morlaix.
Inutiisée depuis son inauguration, il y a près de deux ans, pour cause de sol inadapté, cette halle, dite multifonctions, sera principalement destinée à la filière équine.
Avec ses 3.200 mètres carrés, elle est la seule de la région à pouvoir accueillir ce genre de ma­nifestation. Celle d'aujourd'hui avait donc valeur de test. Le sable actuel a bien résisté, grâce à un arrosage et une remise en état par le pas&sage d'une herse et d'un rouleau compresseur entre chaque série. Mais il ne permet pas de poser des obstacles plus haut et doit être changé pour accueillir des compétitions de niveau supérieur.
« On va goudronner le sol, étaler du sable filtré, facile à retirer, pour les concours et consolider l'électricité. Dehors, les parkings seront stabilisés », annonce Jean-Luc Fichet, président de Morlaix Communauté. 300.000 euros à ajouter à la note initiale de 1,2 millions d'euros. Quand on aime, on ne compte pas.
À l'extérieur régnait une atmosphère de bivouac avant la bataille. Remarqué des véhicules imposants, véritables écuries ambulantes.
Certains chevaux étaient parait-il inquiets de devoir concourir pour la première fois en intérieur. Mais dans l'ensemble tout s'est bien passé, à part quelques chutes de bipèdes en bottes et quel&ques refus de quadrupèdes en sabots.