Environ un millier de personnes se sont rassemblées samedi 30 janvier 2015 après-midi, place de la République, à Paris, pour dénoncer le projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes et contre l’état d’urgence instauré après les attentats de novembre 2015, alors qu’un projet de loi le prolongeant sera examiné dans les jours qui viennent au Parlement. Une manifestation organisée comme d’autres en province, à l’appel des collectifs « Nous ne céderons pas » et « Stop état d’urgence », regroupant notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH).
Protesters dressed as prisoners attend a demonstration held against state of emergency in Paris on January 30, 2016.
Des dizaines de couples de même sexe se sont embrassés dimanche 8 septembre 2013, devant l’ambassade de Russie à Paris pour dénoncer une loi russe jugée « homophobe » et « régressive », promulguée fin juin par Vladimir Poutine. Sous des bannières clamant « Vivre son orientation sexuelle est une liberté fondamentale » et avec des slogans comme « moins de Poutine, plus de drag queens », environ 150 militants homosexuels, féministes ou écologistes, selon la préfecture de police, ont participé à ce kiss-in. Alors que la Russie s’apprête à organiser les prochains jeux Olympiques d’hiver, en février 2014 à Sotchi, les manifestants ont demandé une réaction du Comité international olympique (CIO). « C’est inadmissible que la Russie se serve des JO comme vitrine politique et que ni le CIO ni le gouvernement français ne viennent contester ces lois assassines », a dénoncé Sœur Maria Culasse, membre des Sœurs de la Perpétuelle indulgence, des militants lesbiennes, gays, bissexuels et transexuels (LGBT) en habit religieux coloré. Vladimir Poutine a promulgué fin juin une loi qui puni par des amendes la « propagande » de l’homosexualité devant les mineurs. Le texte est dénoncé comme homophobe par de nombreux défenseurs des droits de l’homme, pour qui sa formulation très vague ouvre la porte à la mise en cause d’un couple qui se tient par la main.