Quelques centaines d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont défilé pacifiquement le 16 janvier 2016 dans les rues de Paris, entre Ménilmontant et Bastille, pour protester une nouvelle fois contre ce projet, plus particulièrement contre la procédure d’expulsion d’une quinzaine d’habitants historiques du site de Notre-Dame-des-Landes. Onze familles, anciens propriétaires ou locataires de maisons rétrocédées à Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale du groupe Vinci et concessionnaire du site, et quatre exploitants agricoles qui ont refusé de vendre leurs terres à l’amiable, ont été assignés en référé mercredi devant le juge de l’expropriation du tribunal de grande instance de Nantes. AGO réclame leur expulsion immédiate, assortie d’une astreinte journalière de 200 à 1.000 euros et d’une mise sous séquestre de leurs biens et cheptels s’ils n’obtempèrent pas. La décision sur leur expulsion a été mise en délibéré au 25 janvier.
Five demonstrators hold a banner reading Yes to the blocking, no to the carnage as they participate in a gathering in Paris on January 16, 2016 against Notre-Dame-des-Landes’s inhabitants expulsion where a new airport is to be constructed.
« À triple tour », tel était le nom de l’exposition de la collection Pinault organisée, du 22 octobre 2013 au 6 janvier 2014, par le Centre des monuments nationaux dans les locaux de la Conciergerie, dans le 1er arrondissement de Paris.
Une exposition qui constituait la première présentation, à Paris, d’un ensemble important d’œuvres de cette collection, dont le choix s’était porté sur le thème de l’enfermement, afin d’établir une résonance forte entre ces œuvres contemporaines et le cadre imposant de la Conciergerie dont l’histoire fut aussi celle d’un lieu de détention. L’occasion aussi pour le collectif francilien de soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, réuni le 5 janvier 2014 place du Châtelet, face à la Conciergerie, de dénoncer le coût de l’exposition, annoncé par le collectif comme s’élevant à 5 millions d’euros supportés partiellement pat l’Etat. Utilisant des cadres en trompe l’œil, les manifestants ont exécuté une chorégraphie rappelant notamment les licenciements en cours au sein du groupe Pinault et les liens financiers existant, selon eux, entre François Pinault et la groupe Vinci, futur concessionnaire de l’aéroport de Notre Dame des Landes.
« Des légumes, pas du bitume, non aux expulsions ». C’est derrière cette banderole qu’une cinquantaine de manifestants ont protesté samedi 26 octobre 2013 après-midi à quelques centaines de mètres du ministère de l’Ecologie, à Paris, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Brandissant des pancartes « Non à l’Ayraultport », « Résiste oiseau », et ou « Vive la solidarité des arbres », les manifestants étaient rassemblés pour « réamorcer la mobilisation » « alors qu’il y a « une menace d’expulsion de la ferme de Bellevue », a expliqué Claire Lecornec, membre du collectif NNDL. La Cour d’appel de Rennes a confirmé cette semaine l’expulsion d’agriculteurs occupant la ferme de Bellevue vouée à la destruction sur le site du projet d’aéroport. Les manifestants ont indiqué protester également contre le projet de gigantesque campus universitaire sur le plateau de Saclay, à 25 km au sud de Paris. L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci, devait initialement être mis en service en 2017 pour remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique. Les travaux préparatoires ont déjà pris un an de retard.