Pour une fois que je comprends l'humour souvent hermétique de Sempé, je vous en fais profiter :
— Je vais purifier mes poumons, et ma tête surtout : rejeter de mon cerveau ces mots usés comme sont rejetés ces galets uniformisés, sans identité. Exemple : « incontournable » ? Je rejette le mot « incontournable » ! « Au niveau de » je n'en veux plus non plus. Je gèrerai mon temps en fonction de cet exercice quotidien (« gérer » à éliminer aussi). Ce sera dur mais, je l'espère, « globalement positif » (ça aussi je vais le liquider). C'est nécessaire pour la rédaction de mon livre qui « mettra les pendules à l'heure ». (pendules à l'heure, quelle expression !) Ce livre sera la récompense de ma vie, la « cerise sur le gâteau ». Qu'est-ce que je raconte encore ! Il n'y aura pas de gâteau, ni de cerise non plus !
Paris-Match 18/01/18
Et « en même temps », je suis bien d'accord avec lui !
Ainsi, aujourd'hui 14 décembre, la moitié du gouvernement est en vadrouille dans le Quercy au prétexte d'une Conférence sur les Territoires. Et cela avec pour objet de « mieux comprendre les Français » (Journal télévisé). Préoccupation louable s'il en est. Tout ce beau monde va donc se balader 48 heures dans le département du Lot avec ce que l'on imagine de contraintes liées à la sécurité et au protocole. Si Monsieur le Premier Ministre s'intéresse pour de bon au quotidien des Français, qu'il me soit permis une suggestion moins contraignante, moins coûteuse et sans nul doute plus efficace. Je lui conseillerais tout bonnement de décider d'un rendez-vous de travail en tête à tête avec Monsieur le Maire de Cahors. Ce genre de rendez-vous qu'organisent chaque jour des commerciaux de PME pour visiter un client où un fournisseur. Pour une expérience réellement efficace il faudra que Monsieur le Premier Ministre accepte de s'occuper lui-même de la logistique de son voyage et donc de décider, pour une rencontre programmée, disons un jeudi à 10 heures du matin : — Quel train ou quel avion choisir ? — Comment rallier la gare ou l'aéroport depuis son domicile ? — Quel hôtel choisir et, en cas d'une arrivée tardive la veille du rendez-vous, comment s’y rendre et où dîner après 22 heures ? Il lui faudra également envisager la possibilité d'une panne d'électricité à la Gare d'Austerlitz ou d'une manifestation des taxis sur la route de l'aéroport… Au retour, il n'oubliera pas de fournir sans délai à son administration une note de frais accompagnée de tous ses justificatifs. Bref, il me semble là que sans motards, sans petits fours et sans porte-coton Monsieur le Premier Ministre aurait bien des éléments pour l'aider à comprendre les Français.
Mais il est vrai que l'exercice n'est pas sans risque !
Il y a 5000 ans, les Sumériens inventèrent l'écriture… On connut ensuite le papyrus, le parchemin, la plume d'oie, Gutenberg, Watermann, le baron Bich et… les PTT. On pouvait écrire pour communiquer à distance !
Au XIXe siècle, Graham Bell inventa le téléphone… Et l'on put se parler à distance !
Un siècle plus tard, voilà qu’apparait le smartphone. Et l'on peut désormais, écrire pour communiquer à distance !
J'attends avec un peu d'appréhension le prochain grand pas pour l'Humanité !
Après l'inénarrable Jean-Pierre Pernaut et l'impayable Var-Matin, c'est au tour de Paris Match de rejoindre le club des fournisseurs officiels du Mot du Jour. Jusqu'à ce jour, c'est surtout le choc de ses photos qui lui avait valut quelques citations… Aujourd'hui, je ne peux résister au poids de ses mots. Il faut dire que le rédacteur de cet article a su créer une ambiance à la San-Antonio, à la fois anxiogène et décontractée :
« La revoilà, six mois plus tard, à crapahuter à plus de 300 kilomètres au nord du cercle polaire…
La nouvelle globe-trotteuse à pris sa valise rouge pour le grand Nord.
L'exploratrice débarque au milieu de la forêt boréale. Elle a déniché un gîte au dernier moment, dans une zone où il n'est pas rare de croiser des gloutons et des renards roux. Il est 17 heures et le soleil est couché depuis longtemps;
“Un décor de film d'horreur, on va se faire égorger” se marre-t-elle…
Devant la “réception” apparaît justement une mine patibulaire, sous une chapka. Joss, le patron à l'œil de verre, l'accueille tandis qu'un énorme berger allemand saute dans le coffre de sa voiture !
Bonnet solidement vissé sur la tête, la fille de militaire, élevée à la dure dans les Vosges, retrouve ses réflexes d'adolescente. Elle met trois bûches dans la cheminée.
Nichée au bord d'un lac, sa cabane rouge, tout en rondins, est aussi coquette à l'extérieur que chaleureuse à l'intérieur.
“Y a même un sauna !” s'exclame Ségolène en quête d'authenticité ».
Rendons à Paris Match sa couverture d'origine et son texte à peine écorné à @erichacquemand à qui je prête le même esprit goguenard que le mien lorsqu'il écrit : « Quand est-ce que je pourrai en voir une ? demande-t-elle… Dans cette région située à quelques centaines de kilomètres au nord du cercle polaire, le feu d'artifice des aurores boréales est visible presque chaque nuit de septembre à avril… »
Je me croyais bien à l'abri derrière la glace sans tain où je m'étais embusqué pour vous tirer le portrait… Ça ne m'a pas empêché d'être découvert.
Mais ce saloon compte aussi d’autres célébrités !
Certaines sont parmi ceux-là : Laurent Voulzy, Pascal Obispo, Maxime Le Forestier, Michel Jonasz, Calogero, Thomas Dutronc, William Sheller, Laurent Gerra, Johnny Hallyday. Alain Souchon. Renaud. Julien Clerc. Arno. Keren Ann. Jacques Dutronc. Ibrahim Maalouf. Charles Bradley. Brigitte. Sanseverino. Christophe. Maryline Moine.
La pochette de l'Album d’Eddy Mitchell « La même tribu ». a été dessinée par l’auteur de BD Ralph Meyer.
J'ai retrouvé pas mal de copains.pines dans le saloon de Mr Schmoll. J'ai pu m'infiltrer dans cette soirée pour y prendre discrètement des photos. Saurez-vous me retrouver ?
J'achetais, cela n'est pas habituel, deux ou trois « ficelles » pour tartiner au petit déjeuner et offrir à nos hôtes un accueil de qualité. Ces pains me paraissaient bien gringalets. J'en demande deux et, pour en apprécier la grosseur je demande tout innocemment à la jeune et sémillante vendeuse : – Faites moi voir, SVP ? Et je sors un peu une « ficelle » de son sachet… La gamine : « Si vous la touchez, je serai obligée de vous la mettre ! »
Par les temps qui courent, je n'ose imaginer la scène inverse !
« …les pauvres caves qui se fient aux affirmations d'un guichetier sont tout juste mûrs pour manger des nouilles à l'eau et payer leurs impôts ».San-Antonio